André Sellier

historien et ancien diplomate français

André Sellier, né le à Amiens (Somme) et mort le à Salouël (Somme)[1] est un historien et ancien diplomate français.

André Sellier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
SalouëlVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Philogène Arsène SellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Autres informations
Conflit
Lieux de détention
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 544168)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est le père de l'historien et géographe Jean Sellier[2],[3], avec qui il est auteur de l’Atlas des peuples d'Europe centrale, l’Atlas des peuples d'Europe occidentale et l’Atlas des peuples d'Orient[4]. Il est également l'auteur de l’Histoire du camp de Dora[5].

Biographie

modifier

André Philogène Arsène Sellier est le fils de Louis Sellier (1895-1976)[6], charpentier[7] et syndicaliste, et de Jeanne Vallée (1893-1969), ménagère (Louis Sellier a laissé son nom a une place d'Amiens[8]). André Sellier grandit à Amiens, où il suit une scolarité à l'école primaire du quartier Châteaudun puis au lycée d'Amiens. À 14 ans, il adhère aux Faucons Rouges, un mouvement de jeunesse ouvrière qui connaît un essor dans les années trente. À 16 ans, il adhère à la SFIO et devient militant aux Jeunesses socialistes. En 1938, il est élève en hypokhâgne au lycée Faidherbe de Lille puis l'année suivante au lycée Malherbe de Caen[1].

En novembre 1940 il est affecté comme professeur au collège de garçons de Cambrai (aujourd'hui lycée Paul-Duez) et se marie le 23 décembre 1940 avec Hélène Chlique. Après avoir obtenu sa licence ès lettres, il obtient un certificat d’aptitude au professorat d’histoire et de géographie en 1942, nouveau diplôme d'alors ancêtre du CAPES. Arrivé premier à ce concours national, il est alors le plus jeune professeur certifié de France toutes disciplines confondues[1].

En juin 1943, André Sellier s'engage dans le mouvement de résistance Libération Nord[5],[9]. Il est arrêté le 2 août 1943 et déporté à Buchenwald en janvier 1944 avant d'être transféré au tunnel de Dora[10] où il est détenu jusqu'en 1945. Il est évacué vers Ravensbrück puis vers Parchim en avril 1945, et parvient à s'évader lors de la marche avant de rencontrer les forces russes le 2 mai à Karow[1],[5],[11].

À la libération, il revient à Cambrai et aide Raymond Gernez dans ses campagnes électorales. Il est major de la promotion 1947 « Jean Moulin » de l'ENA et entame une carrière diplomatique dans des postes à l'Expansion économique, en mettant son militantisme entre parenthèses pendant une partie de cette période[1], s'engageant de nouveau aux côtés de François Mitterrand et du Parti socialiste au début des années 1980.

En 1957, il divorce d'Hélène Chlique, avec qui il a eu trois enfants, Jean, Colette et Pierre. En 1960, il épouse Simone Vermare (1920-2007)[12] avec qui il a une fille, Caroline[1].

Il est retraité en 1986 et reprend ses activités d’historien en publiant trois atlas historiques avec son fils Jean et une Histoire du camp de Dora en 1998, ouvrage qui reste une référence[13],[14]. En 1996, il est associé au projet muséographique de la coupole d'Helfaut, centre d’histoire et de mémoire du Nord-Pas-de-Calais.

Officier de la Légion d’honneur et décoré de la croix de guerre 1939-1945, André Sellier fait don des archives de son père Louis aux archives départementales de la Somme en 2005[8].

Publications

modifier

Distinctions

modifier

Références

modifier
  1. a b c d e et f « Sellier André [Sellier André, Philogène, Arsène] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  2. « Jean Sellier : sa biographie, son actualité, ses livres », sur Lisez! (consulté le )
  3. « Jean Sellier : « Un peuple, c’est d’abord un imaginaire commun » », sur La Vie.fr (consulté le )
  4. « André Sellier : sa biographie, son actualité, ses livres », sur Lisez! (consulté le )
  5. a b et c « André Sellier (1920-2015) », sur Association Française Buchenwald Dora et kommandos, (consulté le )
  6. « Généalogie de eugène louis SELLIER », sur Geneanet (consulté le )
  7. « Sellier, André 1920– | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  8. a et b Répertoire numérique détaillé du fonds Louis Sellier http://recherche.archives.somme.fr/accounts/mnesys_ad80/datas/medias/PDF/J/64J.pdf
  9. Titres, homologations et services pour faits de résistance, « Sellier André Philogène Arsène », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. « Dictionnaire biographique des déportés (Dora) », sur www.lacoupole-france.com (consulté le )
  11. « Sellier André », sur Fondation pour la Mémoire de la Déportation, (consulté le )
  12. « Ambérieux-en-Dombes - Famille VERMARE - MOREL - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
  13. « Résistant, déporté, diplomate, historien : la mort d’André Sellier - La Voix du Nord », sur www.lavoixdunord.fr (consulté le )
  14. « L'enfer de DoraAndré sellier. Histoire du camp de Dora. La Découverte, 540 pp., 198 F. », sur Libération.fr, (consulté le )
  15. « D'AUTRES MONDES Lire dans les cartes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Plongée dans l'enfer de Dora », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Yves Le Maner, « Sellier André, Histoire du camp de Dora », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 63, no 1,‎ , p. 174–175 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Thiery Laurent, « Sellier André », dans Thiery Laurent, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, le Cherche midi, , 2414 p. (ISBN 978-2-7491-6473-1), p. 2083.

Liens externes

modifier