André Belleau

Essayiste et professeur canadien (1930-1986)

André Belleau, né le à Montréal et mort dans la même ville le , est un essayiste québécois, cofondateur de la revue Liberté[1], producteur de cinéma à l'Office national du film du Canada et professeur d'études littéraires à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Il est considéré comme l'un des plus importants essayistes québécois, notamment pour ses réflexions sur la langue, le carnavalesque et le roman québécois.

Biographie

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Avant de devenir professeur au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal à la fin des années 1960, André Belleau est fonctionnaire pour le gouvernement du Canada de 1954 à 1967, où il est notamment rattaché au ministère de la Santé nationale, à la Commission de la fonction publique fédérale et à l’Office national du film (d'abord au Service du personnel, puis à la distribution, à la recherche et finalement comme producteur)[2].

L’œuvre critique d’André Belleau est regroupée dans quatre livres. Il publie sa thèse de doctorat de l’Université de Montréal en 1980 sous le titre Le Romancier fictif. Essai sur la représentation de l’écrivain dans le roman québécois[3]. La même année, il devient membre du comité de rédaction de la revue Études françaises, duquel il fera partie jusqu'à sa mort en 1986[4]. En 1984, il fait paraître un recueil de ses essais sous le titre Y a-t-il un intellectuel dans la salle ?, recueil qui sera repris, sous une forme modifiée, sous le titre Surprendre les voix tout juste après sa mort en 1986 ; ce recueil est lui-même réédité au début de 2016. Un recueil posthume de ses textes sur Rabelais, Notre Rabelais, date de 1990. Outre ces livres, Belleau fait paraître des études savantes et des essais, surtout à la revue Liberté. Benoît Melançon a établi la bibliographie des textes de et sur Belleau sur son blogue[5].

Deux thématiques ont surtout occupé André Belleau : la littérature française de la Renaissance, autour de Rabelais, et la littérature romanesque québécoise du XXe siècle. Il a aussi travaillé sur d’autres sujets : le statut politique du Québec, lui qui se définissait comme un indépendantiste fédéraliste non nationaliste[6] ; le statut du français au Québec ; la musique ou la littérature populaire. Il a publié quelques nouvelles, jamais rééditées ou reprises en recueil.

De la fin des années 1950 aux années 1980, André Belleau a conçu plusieurs émissions radiophoniques pour Radio-Canada.

  • Le Romancier fictif : essai sur la représentation de l'écrivain dans le roman québécois, Sillery, Presses de l'Université du Québec, coll. « Genres et discours », 1980, 155 p. « Note liminaire » de Marc Angenot. (ISBN 2-7605-0271-6). Réédition : Québec, Éditions Nota bene, coll. « Visées critiques », 1999, 229. « Présentation » de François Dumont. (ISBN 2-89518-032-6)
  • Y a-t-il un intellectuel dans la salle ?, Montréal, Primeur, coll. « L’échiquier », 1984, 206. « Avant-propos » de René Lapierre. (ISBN 2-89286-042-3)
  • Surprendre les voix, Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1986, 237 p. « Avertissement » de François Ricard et Fernand Ouellette. (ISBN 2-89052-178-8) Réédition : Montréal, Boréal, coll. « Boréal compact », no 286, 2016, 237 p. (ISBN 978-2-7646-2414-2)
  • Notre Rabelais, Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1990, 177 p. « Présentation » de Diane Desrosiers et François Ricard. (ISBN 2890523187)

Distinction

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  • 1984 - Prix d’excellence en études canadiennes pour l’enseignement universitaire

Sources

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Liens externes

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Références

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  1. Liberté
  2. « Entretien autobiographique avec Wilfrid Lemoine », Liberté, no 169, février 1987, p. 4-27. Transcription par François Ricard d’un entretien radiophonique du 4 mai 1978 dans la série « À la croisée des chemins » (réalisation d’Yves Lapierre) de Radio-Canada.[1]; Benoît Melançon, « André Belleau et le cinéma », Sens public, 9 février 2024.[2]
  3. Elle sera rééditée en 1999.
  4. Laurent Mailhot, « André Belleau », Études françaises, volume 22, numéro 3, hiver 1986, p. 3 (lire en ligne).
  5. [3]
  6. Belleau, André, « Langue et nationalisme », Liberté, 146, 1983, p. 2-9.
  7. Sources : site de l’Office national du film du Canada[4] et site Artisans du cinéma[5].