Ancienne culture de la mer de Béring

Culture arctique et béringienne disparue

L'ancienne culture de la mer de Béring (ou Old Bering Sea Culture en anglais ; abrégé en OBS) est une culture et une société arctique et béringienne. Elle s'étend de à . Suivie par la culture de Punuk, elle est à l'origine des cultures inuits telles que la culture de Thulé.

Ancienne culture de la mer de Béring
Description de l'image Female Figure MET DT5355.jpg.
Définition
Caractéristiques

Origine et position dans les cultures arctiques

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L'ancienne culture de la mer de Béring désigne l'ensemble des culturelles et sociétales des populations arctiques et béringiennes entre et [1].

L'ancienne culture de la mer de Béring est considérée par les spécialistes comme la première culture des peuples vivant dans les zones arctiques[1]. À ce titre, elle est à l'origine de la culture inuit et de ses formes les plus modernes comme la culture de Thulé[2].

Elle est remplacée par la culture de Punuk qui se développe dans la zone de l'île Saint-Laurent aux alentours de [1].

Caractéristiques générales

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L'ancienne culture de la mer de Béring est une culture lithique[1]. Les productions matériels associés à ce mode de fabrication sont surtout des armes et des outils.

La poterie est également une caractéristique structurante de la culture OBS[1]. Les techniques de fabrication ont vraisemblablement été développées au contact du monde sibérien.

Les sociétés de l'ancienne culture de la mer de Béring utilisent des matériaux animaliers provenant des espèces chassées[1]. Les ossements et la peau sont fréquemment utilisés.

Distribution géographique

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Des sites archéologiques de l'ancienne culture de la mer de Béring ont été découverts à l'extrême est de la Sibérie sur la péninsule Tchouktche, sur l'île Saint-Laurent et sur d'autres îles de la mer de Béring[2].

Habitations

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Les habitations construites par les populations OBS sont de formes rectangulaires[1]. Afin d'isoler les zones de vie de l'air froid environnant, les entrées sont des tunnels en plus bas que la zone habitée.

 
Exemple de harpon avec propulseur.

Les harpons utilisés pour la chasse aux grands animaux marins sont constitués de six parties: la longue tige principale est connectée à l'avant à une grosse « douille » (en anglais, socket) elle-même attachée plus à l'avant à la pointe de l'arme. Un contrepoids est attaché à l'arrière de la tige, et le tout est maintenu fermement ensemble à l'aide de longs filaments tels que de l'herbe ou des tendons. À la pointe de l'arme est ajoutée une tête pivotante qui, lorsque le harpon pénètre sa cible, pivote et reste bloquée. Finalement, un propulseur complète le tout, augmentant la portée du bras du lanceur et la vitesse de lancé[3].

Embarcations : kayaks et umiaks

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Production artistique

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Les artéfacts de la culture de la mer de Béring sont séparés en trois périodes, désignées I (Période Okvik, env. à ), II ( à ) et III ( à )[3].

Les terres ou vivait cette culture étant tres pauvres en ressources, bon nombre de pieces artistiques retrouvées ont été taillées dans les restes des animaux chassés pour la subsistance. L'île Saint-Laurent étant depourvue d'arbres, le bois était principalement acquis en ramassant le bois de flottaison. Les os et l'ivoire étaient quant à eux abondants, les habitats des peuples de cette culture ayant vécu proche des chemins migratoires de grands mamifères marins tels que les morses et les baleines. L'ivoire de défense de morse est le materiau préponderant des pieces gravées durant la période Okvik. Le pergélisol et la glace de ces régions a grandement contribué à la préservation des restes animaliers et de bois, qui sont parfois retrouvés apres avoir été libérés de leur hivernation des siècles après leur fabrication[3].

Les artéfacts de la période Okvik qui nous sont restés incluent des composants de harpon, des outils, des ornements, des représentations d'animaux ainsi que, notamment, des figurines anthropomorphes. Ces figurines distinguent cette période Okvik des suivantes. Elles représentent généralement des femmes, des gravures décorant leur corps. Typiquement sans bras ni jambes, leurs têtes et leurs nés sont allongés, non sans similitude avec les visages du cubisme du XXe siècle[3]. L'utilisation de ces figurines reste débatue. Elles servaient peut-être d'amulettes protectrices, de poupées, de représentations de la fertilité ou d'accessoires chamaniques. Nombreuses figurines ont été retrouvées avec leur tête proprement détachée de leur corps, laissant penser a une décapitation rituelle[3].

Notes et références

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Références

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  1. a b c d e f et g (en) Timothy Darvill, « Old Bering Sea Culture », dans Timothy Darvill, The Concise Oxford Dictionary of Archaeology, Oxford, Oxford University Press, , 2e éd. (ISBN 9780199534043, DOI 10.1093/acref/9780199534043.001.0001, lire en ligne)
  2. a et b (en) David Morrison (ill. David Laverie), The Diamond Jenness collections from Bering Strait, Hull, Québec, Musée canadien des civilisations, (ISBN 0-660-12922-1, ISSN 0316-1854, lire en ligne), p. 8
  3. a b c d et e (en) Sean Mooney, « Art of the Old Bering Sea Cultures », Sotheby's,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

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  • (en) Owen K. Mason, chap. 17 « The Old bering sea florescence about bering strait », dans T. Max Friesen & Owen K. Mason, The Oxford Handbook of the Prehistoric Arctic, Oxford, Oxford University Press, , 988 p. (ISBN 9780199766956, lire en ligne), p. 417-442.  
  • (en) Owen K. Mason et Jeffrey T. Rasic, « Walrusing, whaling and the origins of the Old Bering Sea culture », World Archaeology, vol. 51, no 3 « Circumpolar Archaeology »,‎ , p. 454-483 (DOI 10.1080/00438243.2019.1723681, lire en ligne  ).  

Voir aussi

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Articles connexes

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