Anarchisme non violent
L'anarchisme non violent, anarcho-pacifisme ou pacifisme libertaire est une philosophie et un courant politique qui prône l'établissement d'une société anarchiste sans recourir à des moyens violents. Elle fonctionne par l'écoute et le respect de toutes les personnes présentes dans la société, le choix de la non-utilisation de la violence, le respect de l’éthique, et une place importante est faite à l’empathie, à la compassion, et à l'acceptation inconditionnelle de l’autre.
Selon elle, partant du constat que la violence est le fondement du pouvoir, l'utilisation de la violence par un anarchiste revient précisément à légitimer le principe qu'il combat. Si l'anarchiste est contre le pouvoir, comment peut-il lui-même l'utiliser pour arriver à ses fins ? Le raisonnement anarchiste non-violent s'appuie sur l'affirmation que la fin ne justifie pas les moyens.
Auteurs
modifier- Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865)
- Anselme Bellegarrigue (1813-1890)
- Léon Tolstoï (1828–1910)
- Ferdinand Domela Nieuwenhuis (1846-1919)
- Gustav Landauer (1870–1919)
- Barthélemy de Ligt (1883-1938)
- Eugen Relgis (1895-1987)
- Hem Day (1902-1969)
- Jean Van Lierde (1926-2006)
Revue
modifierUne revue dénommée Anarchisme et non-violence a paru de 1965 à 1973 en France[1]. Trente-et-un « Cahiers d'études trimestriels » ont été réalisés par une équipe d'une trentaine de personnes, issue de la Fédération anarchiste, dont le plus âgé était Hem Day. Outre ce dernier, le groupe comprenait également André Bernard, Marianne Enckell, Jean Coulardeau (condamné pour refus de conscription pendant la guerre d'Algérie) et l'objecteur de conscience Jean-François Pressicaud (lesquels diffusaient également le journal Survivre, fondé par le mathématicien Alexandre Grothendieck, à Nantes). Hem Day, André Bernard, Coulardeau et Grothendieck étaient tous en contact avec le groupe Action civique non-violente.
La plate-forme rédigée collectivement par l'équipe initiale dit, entre autres, ceci : « Les méthodes non violentes paraissent être le moyen d’action le plus conforme aux théories anarchistes ; elles constituent une force qui permet d’éviter les conséquences autoritaires de la violence ».
Bibliographie
modifier- Xavier Bekaert, Anarchisme. Violence. Non-Violence. Petite Anthologie de la révolution non-violente chez les principaux précurseurs et théoriciens de l'anarchisme, Le Monde libertaire, Alternative Libertaire Belgique, 2000, 2005, lire en ligne.
- André Bernard, Pierre Sommermeyer, Désobéissances libertaires : manières d'agir et autres façons de faire, Nada, 2014.
- Xavier Bekaert, Le principe de la non-violence, in Relations, Actualité de l’anarchisme, n°682, , texte intégral.
- Sebastian Kalicha et Daniel Grunewald (Illustrations) (trad. de l'allemand par Gaël Cheptou), Anarchisme non-violent et pacifisme libertaire : une approche théorique et historique, Lyon, Atelier de création libertaire, , 276 p. (ISBN 978-2-35104-148-2 et 2-35104-148-8, OCLC 1229035610).
Notes et références
modifier- André Bernard, « Anarchisme et non violence », sur rocbo.lautre.net (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Cités dans « Le Maitron » : « pacifiste libertaire ».
- Site de anarchisme et non-violence
- Bibliographie et documentation concernant « Anarchisme » dans le catalogue du Centre pour l'action non violente