Ambialet

commune française du département du Tarn

Ambialet (en occitan : Ambialet), est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées.

Ambialet
Ambialet
Vue générale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Albi
Intercommunalité Communauté de communes des Monts d'Alban et du Villefranchois
Maire
Mandat
Florence Durand
2020-2026
Code postal 81430
Code commune 81010
Démographie
Gentilé Ambialetois
Population
municipale
470 hab. (2021 en évolution de +2,84 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 51″ nord, 2° 22′ 48″ est
Altitude 190 m
Min. 180 m
Max. 502 m
Superficie 30,04 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Albi
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut Dadou
Législatives Première circonscription
Localisation
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Ambialet
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Ambialet
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Ambialet
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Ambialet
Liens
Site web ambialet.fr

Exposée à un climat méditerranéen altéré, elle est drainée par le Tarn, le Ruisseau d'Aygou, le Ruisseau de Blasou, le Ruisseau de la Broncarié, le ruisseau de Cézens, le ruisseau de Lagouste et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Ambialet est une commune rurale qui compte 470 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 3 623 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Ambialetois ou Ambialetoises.

Géographie

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Localisation

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Commune située à l'est d'Albi.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Assac, Courris, Le Fraysse, Saint-André, Saint-Cirgue, Sérénac et Villefranche-d'Albigeois.

Hameaux et lieux-dits

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Le village est divisé en deux parties :

  • Ambialet le Bas : avant la Révolution, c'était le siège de la vicomté ; deux bacs assuraient les communications en direction de Valence et Courris jusqu'à la construction des ponts après 1900. La porte de l'holmière protège le village des crues du Tarn. Un sentier à travers les maisons conduit à l'église Saint-Gilles, édifice gothique incendié en 1568, restauré en 1994-1995 et utilisé comme lieu d'expositions. Au sommet de la presqu'île s'élève le prieuré, un monastère, et son église romane du XIe siècle.
  • La Vaute : le bout de la presqu'île
  • Ambialet le Haut : siège administratif de la commune dominé par les ruines du château seigneurial « le Castella », auquel on accède par un sentier qui vous conduira ensuite à Saint-Raphaël (antennes de télévision), d'où l'on peut admirer un panorama exceptionnel.
  • La Condomine : petit hameau aux maisons imbriquées autour de l'église Saint-Pierre au clocher roman remarquable. Là se trouvent aussi la salle communale, le court de tennis et une aire de pique-nique.
  • Bonneval : hameau traversé par le GR 36 où l'on découvre les ruines d'un ancien château ; l'église est dédiée à sainte Carrissime

D'autres petits hameaux forment cette commune très étendue ; son activité principale est agricole sur les plateaux et touristique auprès de la rivière.

Géologie et relief

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Le site est le résultat des caprices du Tarn : l'un de ses méandres, long de 3 km, enlace l'aiguille schisteuse de la presqu'île d'Ambialet sur laquelle est bâti le bourg, réunissant ainsi les cours supérieur et inférieur en un isthme d'une trentaine de mètres seulement.

Voies de communication et transports

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La commune est desservie par la ligne 708 du réseau régional liO, la reliant à Albi et à Lacaune.

Hydrographie

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La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Tarn, le ruisseau d'Aygou, le ruisseau de Blasou, le ruisseau de la Broncarié, le ruisseau de Cézens, le ruisseau de Lagouste, un bras du Tarn, le ruisseau de Cambounet, le ruisseau de la Cayrelié, le ruisseau de la Resse, le ruisseau du Gazet, le ruisseau du Riou Vieil et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 40 km de longueur totale[3],[Carte 1].

Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source sur le mont Lozère, dans le nord de la commune du Pont de Montvert - Sud Mont Lozère en Lozère, et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Tarn-et-Garonne.

Le ruisseau d'Aygou, d'une longueur totale de 15,8 km, prend sa source dans la commune de Valence-d'Albigeois et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[4].

Le ruisseau de Blasou, d'une longueur totale de 12,7 km, prend sa source dans la commune d'Alban et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers le nord. Il se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 3 communes[5].

Le ruisseau de la Broncarié, d'une longueur totale de 15,2 km, prend sa source dans la commune du Dourn et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[6].

 
Réseaux hydrographique et routier d'Ambialet.

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bastide Solages », sur la commune de La Bastide-Solages à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 950,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −13 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Milieux naturels et biodiversité

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[14] : la « rivière Tarn (partie Aveyron) » (2 381 ha), couvrant 41 communes dont 25 dans l'Aveyron et 16 dans le Tarn[15], et la « vallée du Tarn de puech Mergou à Gaycre » (2 562 ha), couvrant 11 communes du département[16] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[14] : la « vallée du Tarn, amont » (36 322 ha), couvrant 57 communes dont 31 dans l'Aveyron, une dans la Lozère et 25 dans le Tarn[17].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Ambialet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,7 %), zones agricoles hétérogènes (37,1 %), prairies (12,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune d'Ambialet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn, le ruisseau de Blasou, le ruisseau de la Broncarié et le ruisseau d'Aygou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[21]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1996, 2003 et 2014[22],[19].

Ambialet est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 5],[23].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Ambialet.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[24]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 71,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 345 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 295 sont en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Ambialet est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[28].

Toponymie

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Le nom de la ville est attesté sous les formes Ambiledo en 1070, et Ambiletum en 1112[29], du gaulois ambi « autour de » et de ledo « reflux », dont le sens serait « qui coule autour », pour désigner le méandre[29].

Histoire

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Ambialet a été une des deux vicomtés de l'Albigeois, dont l'origine est le siège d'une viguerie carolingienne. L'autre était la vicomté de Lautrec.

A partir du Xe siècle, Ambialet est le fief d'origine de la puissante Maison Trencavel. En effet, la « capitale » de la vicomté d'Albi est à cette époque Ambialet, jusqu’aux années 1060-1070, avant que par mariage les vicomtes déplacent le centre du pouvoir dans les grandes cités plus au sud (Béziers et Carcassonne)[30].

Héraldique

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Son blasonnement est : Écartelé : au premier et au quatrième d'argent au château donjonné de sable maçonné du champ, au deuxième d'azur au sautoir d'or, au troisième d'or au lion de gueules.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jacques Garrier - -
mars 2008 mai 2020 Jean-Pierre Lefloch - -
mai 2020 En cours Florence Durand[31] - -
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33]. En 2021, la commune comptait 470 habitants[Note 6], en évolution de +2,84 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 8772 3353 0873 4273 6233 1413 2713 3603 206
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3583 2213 3252 8332 7462 7982 7792 5442 504
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5922 1502 4222 1021 7361 6531 574657614
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
483470444405386381436439444
2014 2019 2021 - - - - - -
459467470------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Revenus

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En 2018, la commune compte 203 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 452 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 380 [I 5] (20 400  dans le département[I 6]).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 7] 12,1 % 6,1 % 10 %
Département[I 8] 8,2 % 9,9 % 10 %
France entière[I 9] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 279 personnes, parmi lesquelles on compte 79,4 % d'actifs (69,4 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 20,6 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Albi, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 66 emplois en 2018, contre 73 en 2013 et 72 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 197, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,4 %[I 11].

Sur ces 197 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 25 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

Activités hors agriculture

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27 établissements[Note 9] sont implantés à Ambialet au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 27 entreprises implantées à Ambialet), contre 26,7 % au niveau départemental[I 15].

Agriculture

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La commune est dans le Segala, une petite région agricole située dans le nord-est du département du Tarn. C’est la relative pauvreté du sol de cette région où ne poussait jadis que le seigle qui a donné son nom à cette aire géographique. Situé en moyenne altitude, le Ségala s’étend sur des territoires vallonnés et riches en schiste[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 49 32 24 18
SAU[Note 11] (ha) 1 384 1 324 1 161 1 198

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 49 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 32 en 2000 puis à 24 en 2010[38] et enfin à 18 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 63 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[39],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1384 ha en 1988 à 1198 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 67 ha[38].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église paroissiale Notre-Dame

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Longtemps appelée Notre-Dame-de-la-Chapelle, c'est une ancienne chapelle castrale dédiée à la Vierge Marie.

Le prieuré

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  • Église de Notre-Dame dite Notre-Dame du prieuré d'Ambialet.

Magnifique prieuré situé en hauteur, dans la boucle du Tarn.

 

L'actuelle église Notre-Dame et le prieuré sont mentionnés dans le même acte en 1057.

Frotaire II, évêque de Nîmes, et son neveu Raymond-Bernard Trencavel, vicomte d'Albi, cèdent "le mont qu'on appelle de la Voute" près du castrum d'Ambialet hérité de ses parents à Dieu et "à l'autel de sainte Marie situé en ce lieu dans une église d'antique fondation"[40].

Le prieuré est donné à l'abbaye Saint-Victor de Marseille avec l'église paroissiale d'Ambialet.

Frotaire, Raymond-Bernard associé à sa femme Ermengarde, donnent en 1076 la dîme de tout cens qu'ils ont dans le mandement d'Ambialet, c'est-à-dire sur les paroisses de Calvin, la Condomine, Bonneval, Crespinet, Fabas et Courris.

En 1079, le pape Grégoire VII confirme à l'abbé Bernard les possessions de Saint-Victor. Cet acte est renouvelé en 1135 par le pape Innocent II.

Quand, en 1150, Raimond Ier Trencavel succède à Roger Ier Trencavel, il renonce à son droit d'albergue dans le prieuré.

La croisade des Albigeois entraîne la chute de la famille de Trencavel et donc de leur appui qui avait permis l'accroissement des biens dépendant du prieuré. Les campagnes de Simon de Montfort ne semblent pas avoir eu d'autres conséquences sur le prieuré. Cette disparition de la famille fondatrice va conduire à un déclin de la vie conventuelle au XIIIe et XIVe siècles.

La croix d'Ambialet

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Datée de 1759, elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis le .

L'église Saint-Gilles

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  • Ancienne église Saint-Gilles d'Ambialet.

Construite au XIIIe siècle sur une falaise rocheuse en bordure du Tarn, elle a été relevée récemment.

Château d'Ambialet

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Appelé, le Castella, c'est un ancien château-fort qui figure dans les armoiries de la ville.

Entièrement ruiné, sa plateforme en hauteur se voit encore à l'entrée de la boucle du Tarn où se trouve le prieuré, derrière l'église qui est l'ancienne chapelle castrale.

Il a existé avant ce château, appelé Châteauneuf dans les anciens documents (dans un traité de paix de 1142), un châteauvieux qui appartenait aux comtes de Toulouse.

Il était le siège de la vicomté.

Château du Colombié

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Petit château en partie démoli au milieu du XIXe siècle, il appartenait à un rameau de la famille Del Puech.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marcel Durliat, Haut-Languedoc roman, pp. 231–237, Éditions Zodiaque (collection"la nuit des temps" n°49), La Pierre-Qui-Vire, 1978

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  8. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  9. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  10. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  11. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  12. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Ambialet » sur Géoportail (consulté le 10 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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  1. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  2. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
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Autres sources

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