Ambassade de Turquie en France
L'ambassade de Turquie en France (turc : Türkiye'nin Paris Büyükelçiliği) est la représentation diplomatique de la république de Turquie auprès de la République française. Elle est située au 16 avenue de Lamballe, dans le 16e arrondissement de Paris, la capitale du pays. Son ambassadeur est, depuis 2023, Yunus Demirer.
Ambassade de Turquie en France | |
Turquie |
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Le drapeau turc flottant au-dessus de l'ambassade de Turquie à Paris. | |
Lieu | 16, avenue de Lamballe Paris 75016 |
Coordonnées | 48° 51′ 17″ nord, 2° 16′ 50″ est |
Ambassadeur | Yunus Demirer |
Nomination | 2023 |
Site web | paris.emb.mfa.gov.tr |
Voir aussi : Ambassade de France en Turquie | |
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La capitale turque, Ankara, a donné son nom à la rue d'Ankara toute proche.
Accès
modifierL'entrée principale est située 16 avenue de Lamballe, masquée par un bâtiment contemporain. Un accès secondaire se trouve 17 rue d'Ankara.
Le site est desservi par la gare du RER C Avenue du Président-Kennedy et par les stations de métro Passy (ligne 6) et La Muette (ligne 9).
Architecture
modifierEmplacements successifs de l'ambassade
modifierDu (25 messidor de l'an V)[1] jusqu'en 1808[2], l'hôtel de Monaco est la résidence des ambassadeurs de la Sublime Porte ottomane.
L'hôtel de Monaco construit sur commande de Marie-Catherine Brignole, nouvellement divorcée du prince Honoré III de Monaco, par Alexandre-Théodore Brongniart, est situé 57 rue Saint-Dominique dans le faubourg Saint-Germain. L'avènement de la Révolution conduit à la fuite de la princesse. Son bien confisqué devient bien national dont le Directoire dispose. Ainsi il le met à la disposition des ambassadeurs. Le lieu est le témoin de nombreux évènements liés à l'histoire de France.
Au début du XIXe siècle, elle siège à l'hôtel du Châtelet, dans le 7e arrondissement.
Dans les années 1900, l'hôtel particulier du 33 rue de Villejust (16e arrondissement) abritait l'ambassade[3].
Sous le régime de Vichy, l'ambassade de Turquie déménage dans cette ville du centre de la France où siège le gouvernement du maréchal Pétain. Elle ferme en 1943, alors que Ali Şevki Berker (tr) est l'ambassadeur en titre[4].
En 1944, après la Libération de Paris, le nouvel ambassadeur Numan Menemencioğlu s'installe à l'hôtel Bristol. Sa nièce, Nevin Menemencioğlu (devenue attachée culturelle de l'ambassade), découvre par hasard l'hôtel de Lamballe dans le 16e arrondissement et l'incite à le louer pour le compte de la légation turque, chose faite fin 1945. Le bâtiment est finalement racheté par la république de Turquie en 1951. En 1972, un nouvel édifice est construit sur la parcelle pour accueillir la chancellerie de l'ambassade[4],[5],[6],[7].
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Chancellerie de l'ambassade au 16 avenue de Lamballe.
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Drapeau.
Ambassadeurs de Turquie en France
modifierLes ambassadeurs de Turquie en France ont été successivement[8] :
Consulats
modifierLa France accueille également six consulats généraux turcs[17] :
- le consulat général de Paris, au 44-46 rue de Sèvres à Boulogne-Billancourt ;
- le consulat général de Lyon, au 87 rue de Sèze ;
- le consulat général de Marseille, au 363 avenue du Prado ;
- le consulat général et ambassade de Strasbourg, au 3 rue Toreau ;
- le consulat général de Nantes, au 20 quai François Mitterrand, Nantes
- le consulat général de Bordeaux, au 2 cours du Trente-Juillet.
Autres bâtiments
modifierL'Institut Yunus Emre - Centre culturel de la Turquie est installé 102 avenue des Champs-Élysées (8e arrondissement de Paris).
Activités
modifierÀ la fin du mois d’, plusieurs rapports adressés au président de la République française par la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) et la direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) montrent l’ampleur, les formes et les objectifs d’une véritable stratégie d’infiltration impulsée depuis Ankara au moyen de réseaux animés par l’ambassade de Turquie et le MIT, le service de renseignement de la Turquie. Ces « vecteurs d'influence » agiraient principalement auprès de la population turque immigrée, mais aussi par le biais des organisations musulmanes et même dans la vie politique locale, « par l'appui apporté à des élus inféodés »[18].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le (18 brumaire de l'an VII) se produit une rupture des relations diplomatiques en raison de la campagne d'Égypte, dont la Sublime Porte ottomane est suzeraine[10] .
- Rappelé par le gouvernement turc le à la suite de l'inauguration à Marseille d'un monument commémorant le génocide arménien[16].
- Assassiné le par les Commandos des justiciers du génocide arménien.
Références
modifier- Herbette 1902, chap. IV (« Voyage d'Essèyid Ali effendi de Marseille à Paris », p. 90 [lire en ligne].
- Jean Deny, « Turc : (1795) », dans École nationale des langues orientales vivantes, Cent-cinquantenaire de l'École des langues orientales : histoire, organisation et enseignements de l'École nationale des langues orientales vivantes, Paris, s.n. (imp. Nationale de France), , 1re éd. (1re éd. 1948), 469 p., p. 28 n. 1.
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 487.
- Patricia Daunt, « From Lunacy to Diplomacy : The Hôtel de Lamballe », Cornucopia (en), vol. 5, no 30, 2003-2004 (lire en ligne).
- Hâmit Batu (dir.) et Jean-Louis Bacqué-Grammont (dir.), L'Empire ottoman, la République de Turquie et la France, Paris, Association pour le développement des études turques, et Istanbul, Institut français d'études anatoliennes, coll. « Varia Turcica » (no 3), 1986, 700 p. (ISBN 2-906053-00-7), p. 687 : publ. à l'occasion du 450e anniversaire des premières relations permanentes entre la France et la Turquie.
- Camille Longépé, « L’histoire fascinante de l’hôtel de Lamballe, la résidence de la Turquie en France », sur aujourdhuilaturquie.com, .
- Gérard de Josnière, « L'hôtel de Lamballe : De Jean de Paci à l'ambassade de Turquie », Le journal de la paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy, no 512, , p. 16-17.
- Jean-Louis Bacqué-Grammont, Sinan Kuneralp, et Frédéric Hitzel, pour l'Institut français d'études anatoliennes, l'Association culturelle Turquie-France d'Istanbul, et le Comité France-Turquie de Paris, Représentants permanents de la France en Turquie (1536-1991) et de la Turquie en France (1797-1991), Istanbul, Isis (ISBN 975-428-025-8) et Institut français d'études anatoliennes (ISBN 2-906053-22-8), et Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient, coll. « Varia Turcica » (XXII, 1), 1991, 166 p. : publ. à l'occasion du 455e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques permanentes entre la France et la Turquie.
- Herbette 1902, chap. V (« Esséid Ali Effendi à Paris. Sa réception par le Directoire »), p. 124, 130-131, 305-309 [lire en ligne].
- Herbette 1902, chap. VIII (« L'expédition d'Égypte et ses conséquences sur la mission d'Esséid Ali Effendi »), p. 245 [lire en ligne].
- Herbette 1902, « Épilogue. Départ de Paris d'Esséid Ali Effendi et retour à Constantinople », p. 284 [lire en ligne].
- Jean Savant, « Essais et notices : Bonaparte et Halet Effendi », Revue des Deux Mondes, Paris, vol. 73, no 1, , p. 101-106 (JSTOR 44848287, lire en ligne).
- « Paris », Mercure de France, Paris, s.n. (imp. Le Normand), vol. 24, no CCLV, , p. 470-472 (lire en ligne).
- Anatolii Filippovich Miller, Mustapha Pacha Baĭraktar, Bucarest, Association d'études du Sud-Est européen, coll. « Études et documents concernant le Sud-Est européen » (no 7), , 466 p. (BNF 34788079), partie 3, chap. 10 (« La question turque à Tilsit »), p. 192.
- « Nouvelles politiques : (intérieur) », Mercure de France, Paris, s.n. (imp. Arthus-Bertrand), vol. 30, no CCCIII, , p. 336 (lire en ligne).
- Charles Rousseau, « Chronique des faits internationaux - France et Turquie : Rappel par le gouvernement turc de son ambassadeur à Paris à la suite de l'inauguration d'un monument aux Arméniens à Marseille () », Revue générale de droit international public, vol. 78, no 2, , p. 507–508.
- « Ambassades et consulats étrangers en France : Turquie », sur le site de la Maison des Français de l'étranger.
- Mohamed Sifaoui, « Enquête : Comment le président turc Recep Tayyip Erdogan infiltre la France », Le Journal du dimanche, .
Dans le Journal officiel de la République française (JORF) ou de l'État français (JOEF), sur Légifrance ou Gallica :
- Remise de lettres de créance, JORF, no 194, , p. 5201.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 302, , p. 5353.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 1, , p. 1.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 252, , p. 6429.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 245, , p. 7385.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 32, , p. 1458.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 104, , p. 4278.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 18, , p. 707.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 159, , p. 7362.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 205, , p. 10894.
- Remise de lettres de créance, JOEF, no 237, , p. 2582.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 3, , p. 34.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 109, , p. 4723.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 125, , p. 4863.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 173, , p. 7283.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 154, , p. 5707.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 293, , p. 11207.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 275, , p. 11772.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 225, , p. 5707.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 211, , p. 3230.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 26, , p. 386.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 213, , p. 11076.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 218, , p. 11871.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 128, , p. 7374, NOR MAEP9150034E.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 83, , p. 5462, NOR MAEP9850015G.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 219, , p. 15407, texte no 1, NOR MAEP0250028G.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 287, , p. 19064, texte no 1, NOR MAEP0550123E.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 156, , p. 12417, texte no 1, NOR MAEP1050049G.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 160, , p. 11649, texte no 1, NOR MAEP1450122G.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 52, , texte no 3, NOR MAEP1705190X.
- Remise de lettres de créance, JORF, no 88, , texte no 1, NOR EAEP2111564X.
- Remise de lettres de créance, JORF no 51 du , NOR EAEP2406143X
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Maurice Herbette, Une ambassade turque sous le Directoire, Paris, Perrin et Cie, , 343 p. (BNF 34080890, lire en ligne).
Articles connexes
modifier- Ministère des Affaires étrangères turc
- Représentations diplomatiques de la Turquie
- Ambassade de France en Turquie
- Relations entre la France et la Turquie
Liens externes
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