Amalia Freud
Amalia Freud, de son nom complet Amalia Malka Nathansohn Freud, née le 18 août 1835 à Brody, en Galicie ukrainienne (à l'époque dans l'empire d'Autriche) et morte le 12 septembre 1930 à Vienne, est la mère de Sigmund Freud. Elle parle essentiellement le yiddish.
Biographie
modifierAmalia Freud-Nathanson, troisième femme de Jacob Freud (1815–1896), est née « à une date, que la tradition situe au 18 août 1835, à Brody » [1], dans une « famille juive de la Galicie orientale, province polonaise rattachée à l'Autriche »[2]. Elle est la fille de Jakob et Sara Natanson, une famille ayant émigré de Brody, puis d’Odessa avant de s’établir à Vienne[3]. Le calendrier juif rend incertaine la date de naissance de la mère de Sigmund Freud, fille de Jacob Nathanson et de Sara, née Wilenz, même si la tradition familiale la fixe « le même jour que la date de naissance de l'empereur d'Autriche »[1]. Amalia Nathanson passe une partie de son enfance à Odessa, et ses parents s'installent à Vienne alors qu'elle est encore très jeune[2]. Elle a trois frères aînés, le cadet Julius meurt de tuberculose à Vienne en 1858 : Alain de Mijolla souligne qu'il meurt « la même année que le frère cadet de Sigmund Freud, également prénommé Julius »[1].
En 1855, elle épouse Jakob Freud (même prénom que son père) qui est son aîné de vingt ans : le mariage est célébré « par le rabbin Isaac Noah Mannheimer selon le rite réformé »[2],[1]. C'est à Freiberg en Moravie où elle est venue vivre avec son mari qu'elle donne naissance un an plus tard à Sigmund Freud le 6 mai 1856 qui est le premier de ses huit enfants et auquel sera attribué le prénom de son grand-père paternel, Schlomo, prénom que Sigmund Freud « ne portera jamais »[2],[1].
Elle meurt le 12 septembre 1930 à Vienne, neuf ans avant son fils. De nationalité autrichienne, ayant parlé majoritairement le yiddish[4], elle repose dans l'ancien cimetière juif de Vienne[5]
Notes et références
modifier- Alain de Mijolla, « Freud-Nathanson, Amalia Malka », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Paris, Hachette Littératures, (ISBN 9782012791459), p. 698-699.
- Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, « Freud Amalia, née Malka Nathanson (1835-1930), mère de Sigmund Freud », dans Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « Le livre de poche », (ISBN 978-2-253-08854-7), p. 498-501.
- Alain de Mijolla,, « Sur la naissance et l'enfance de Freud », Le Carnet Psy, no 95, , p. 40-46 (DOI 10.3917/lcp.095.0040, lire en ligne)
- Joel Whitebook, « Les deux mères de Freud – Première partie », sur K la revue, (consulté le )
- « Amalia Malka Nathansohn Freud » (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Deborah P. Margollis, Freud and his mother : preoedipal aspects of Freud’s personality, Aronson, Northvale, NJ/London (ISBN 1-568-21448-0)
- Alain de Mijolla, « Freud-Nathanson, Amalia Malka », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Paris, Hachette Littératures, (ISBN 9782012791459), p. 698-699.
- (en) Alain De Mijolla, International Dictionary of Psychoanalysis, (ISBN 9780028659244, lire en ligne), Freud-Nathanson, Amalia Malka (1835-1930), p. 629–630.
- Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, « Freud Amalia, née Malka Nathanson (1835-1930), mère de Sigmund Freud », dans Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « Le livre de poche », (ISBN 978-2-253-08854-7), p. 498-501.
Articles connexes
modifierLiens externes
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