Alphonse VI (roi de León)
Alphonse VI[1], surnommé « le Brave » (el Bravo), né avant , mort le à Tolède, roi de León (1065-1109), roi de Castille (1072-1109) à la mort de son frère, roi de Tolède (1085-1109) par conquête et roi de Galice (1090-1109) à la mort de son autre frère. Il était le fils de Ferdinand Ier de Castille, de León et Asturies et de Sancha de León.
Alphonse VI | |
Titre | |
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Roi de León Union des royaumes | |
– (36 ans, 8 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (roi de León) Sanche II (roi de Castille et de Galice) |
Successeur | Urraque Ire |
Roi de León | |
– (6 ans, 9 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Ferdinand Ier |
Successeur | Lui-même (Union des royaumes) |
Biographie | |
Dynastie | Jiménez |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Tolède |
Sépulture | Sahagún |
Père | Ferdinand Ier |
Mère | Sancha de León |
Fratrie | Urraque de Zamora Sanche II Elvira of Toro García II |
Conjoint | Agnès de Poitiers Constance de Bourgogne Berthe de Bourgogne Zaida de Séville Béatrice d'Aquitaine |
Enfants | Urraque Ire Sancho Alfónsez Elvire Sancha Thérèse de León Elvire de Castille |
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Rois de Castille | |
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Biographie
modifierLe roi Ferdinand divisa son royaume, avant sa mort, entre ses cinq enfants : Sanche, l'aîné des fils, reçut la Castille ; le second fils, Alphonse, dit Le Brave, reçut le royaume principal, le León, et Garcia, le troisième fils, reçut la Galice. Les filles, elles, reçurent pour l'aînée, Urraque, la ville de Zamora et pour la seconde, Elvire (es), la seigneurie sur la ville de Toro.
Après la mort de Ferdinand, ses enfants se battent entre eux : Sanche, soutenu par El Cid, prend la Galice, puis le León et la ville de Toro, mais il est assassiné alors qu'il assiège Zamora. Alphonse, qui s'était réfugié auprès de son vassal le roi maure de Tolède, peut dès lors récupérer son royaume ; il est ensuite reconnu comme héritier du royaume de Castille.
En 1069, il fait payer tribut à Abbad III, roi de Séville sous la dynastie des Abbadides. En 1073 il capture son autre frère García II de Galice et l'emprisonne jusqu'à sa mort en 1090, récupérant ainsi la Galice. Son cousin Sanche IV de Navarre ne réussit pas non plus à faire face aux ambitions de la Castille et après son assassinat en 1076 à Penalem, la Castille et l'Aragon se partagent son royaume.
Fort de ces succès, Alphonse se lance dans la reconquête de l’Espagne musulmane (ou Reconquista), divisée depuis l’effondrement du califat de Cordoue en principautés indépendantes (les taïfas de la première période). Soutenu par les moines de Cluny et le pape Grégoire VII, Alphonse, marié à Constance de Bourgogne, fait appel aux chevaliers bourguignons. En 1085, après onze années de guerre et de siège, les musulmans de Tolède capitulent et les prétendus "héritiers de l'ancien royaume wisigoth" reviennent dans ce qui fut leur capitale. (La charte d'Alaon étant un faux...).
Cependant, les princes musulmans appellent à leur secours les Almoravides qui franchissent le détroit de Gibraltar et mettent en déroute Alphonse VI à la bataille de Sagrajas, en . Le Cid Campeador, au service d’Alphonse, symbolise cette résistance chrétienne à l’islam.
Beaucoup de romans de chevalerie ont illustré son nom. Dans la chanson de geste du Cid, il joue le rôle attribué par le poète médiéval aux plus grands rois et à Charlemagne lui-même. Il est tour à tour l'oppresseur et la victime héroïque et obstinée — le type idéal de protecteur que chantaient les jongleurs et les troubadours. Il est le héros d'une chanson de geste qui tout comme les chants espagnols primitifs, les chansons de Bernardo del Carpio et la légende des Infantes de Lara (es) n'existent plus que dans des fragments incorporés dans la Chronique d'Alphonse le Sage.
Avec un peu d'indulgence, Alphonse VI est présenté comme un homme fort qui agit comme un roi dont les intérêts sont la loi et l'ordre et qui est le chef d'une nation en reconquête. Alphonse s'est marié plusieurs fois. Avant Constance de Bourgogne, il est fiancé avec Agathe, fille de Guillaume le Conquérant. Le roi Alphonse espère ainsi renforcer ses alliances à l'echelle de l'Europe. Sous l'influence, dit-on, de sa femme Constance (nièce de l'abbé Hugues de Cluny), il développe l'ordre clunisien dans son royaume, l'établissant à Sahagún, et choisit un clunisien français, Bernard de Sédirac, comme premier archevêque de Tolède après la reconquête.
Mariages et descendance
modifier- épouse 1° en 1069 Agnès de Poitiers, fille de Guillaume VIII, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine (Guillaume VIII), décédée en 1078 ;
- épouse 2° en 1081 Constance de Bourgogne, fille de Robert Ier, duc de Bourgogne, et de Hélie de Semur-en-Brionnais, décédée en 1092 ou 1093 ;
- d'oú une fille Urraque, reine de Castille
- épouse 3° en 1093 Berthe de Bourgogne (ou de Toscane), fille du comte palatin Guillaume Ier de Bourgogne et d'Étiennette de Bourgogne, décédée en ;
- épouse 4° en 1098 (?) Isabelle (Zaida de Séville), belle-fille de l’émir Abulkasim Muhammad Ben Abbad Al-Mu‘tamid de Séville, décédée en 1099 ou 1107 ;
- d'oú Sancho Alfónsez, prince héritier
- et Elvire, reine de Sicile par mariage
- épouse 5° en 1108 Béatrice d'Aquitaine ou d'Este.
- En outre, peu après la mort de sa première femme il aurait épousé Ximena de Guzman ou Jimena Muñoz (es) mais le mariage aurait été déclaré invalide pour raison de parenté. Les deux filles issues de cette union sont donc considérées comme illégitimes:
Il marie ses filles Urraque, la légitime, avec Raymond de Bourgogne, fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne, et Thérèse de León, l'illégitime, avec Henri de Bourgogne, comte de Portugal. Il rapproche aussi son royaume de la papauté et décide de remplacer le vieux rite de saint Isidore, le rite mozarabe, par le rite romain. D'un autre côté, il est très ouvert à l'influence arabe, protège ses sujets maures et bat monnaie avec des inscriptions en lettres arabes. Après la mort de Constance, il s'est peut-être marié et a certainement vécu avec la princesse Zaïda. Sa femme Isabelle est peut-être cette princesse convertie au christianisme sous le nom de Marie ou d'Isabelle.
Notes et références
modifier- Il prit le nom d'Alphonse VI comme successeur des rois de León. En Castille, il devrait s'appeler Alphonse IV. Mais tous les rois de Castille, dans leur numéro de règne, tiennent compte des numéros des rois de León, le royaume de Léon étant plus ancien que celui de Castille.
Liens externes
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