Alphonse Letellier, né à Paris en 1788/1789 et mort le dans l'ancien 3e arrondissement de Paris est un élu local et promoteur immobilier parisien.

Alphonse Letellier
Biographie
Décès
Nationalité
Activité
Conjoint
Claudine Pougeois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Célestine Letellier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Alphonse Letellier est né à Paris en 1788 ou 1789[1]. En 1823, avec son associé Léonard Violet, il achète un immeuble abritant une manufacture de porcelaine, située dans l'actuelle rue du Faubourg- Saint-Denis à Paris. Cette société est dissoute dès l'année suivante et l'immeuble est revendu. Il sera plus tard démoli[2].

Sa grande opération immobilière commence l'année suivante. En 1824, alors conseiller municipal de l'ancienne commune de Vaugirard, il participe avec Léonard Violet à l'achat de la quasi-totalité de l'ancienne ferme de Grenelle, qui leur est vendue par César Ginoux pour 980 000 francs[3]. En 1826, Letellier et Violet constituent une société, au capital de 3 600 000 francs, pour exploiter cette vaste superficie, qui correspond à environ un tiers de l'actuel 15e arrondissement de Paris[3]. Ils forment ainsi la Société des terrains et bâtiments de Grenelle, qui distribue des actions au public[4].

 
Célestine Letellier, fille d'Alphonse Letellier et épouse de Pierre Jules Baroche.

Letellier et Violet lotissent cet ensemble, traçant en plein champ, selon un plan orthogonal, des rues qui portent leur nom : rue Letellier, rue Violet, rue Fondary (un autre associé)[3]. En plus de laisser son nom à la rue Letellier, au cœur du quartier qu'il a contribué à créer, Alphonse Letellier donne également son prénom à une voie privée du même quartier, la rue Alphonse, ouverte en 1832[5]. Les bâtiments sont construits par la Compagnie des entrepreneurs[6]. La population de ce lotissement, appelé le lotissement Violet ou Beaugrenelle ou Grenelle, augmente surtout à partir de 1830, année où il est séparé de la commune de Vaugirard, sous le nom de commune de Grenelle[3].

Letellier et Violet ont aussi un second projet : ils fondent une autre société, dont l'actionnariat est également ouvert, la Compagnie des ports, gare et pont de Grenelle[4]. Ils construisent un pont sur la Seine, reliant Grenelle et Passy, qui est ouvert dès 1827. Ils créent un port à Grenelle en 1828, tentant d'y attirer le trafic fluvial[7]. Toutefois, c'est un échec, y compris sur le plan financier : le péage du pont est loin de rapporter autant que prévu et le port de Grenelle est trop peu fréquenté[4],[7].

La fille d'Alphonse Letellier, Célestine Letellier, épouse Pierre Jules Baroche, ministre de la Justice sous le Second Empire. C'est lui, alors avocat, qui déclare le décès de son beau-père le [1]

Alphonse Letellier meurt dans l'ancien 3e arrondissement de Paris le à l'âge de 55 ans[1] et est inhumé au cimetière Montmartre avec son épouse Claudine Pougeois (1783-1866).

Références

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  1. a b et c « Paris, État civil reconstitué - Décès de 1843, vue 23/48 », sur archives.paris.fr (consulté le ).
  2. Régine de Plinval de Guillebon, La porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire : fabrication, commerce, étude topographique des immeubles ayant abrité des manufactures de porcelaine, Genève, Librairie Droz, coll. « Bibliothèque de la Société française d'archéologie » (no 18), (ISBN 978-2-600-04619-0, lire en ligne), p. 97.
  3. a b c et d Lola Gonzalez-Quijano, « Le système réglementariste dans les communes annexées: Le cas de Grenelle (1842-1914) », Histoire urbaine, vol. n° 49, no 2,‎ , p. 55 (ISSN 1628-0482 et 2101-003X, DOI 10.3917/rhu.049.0055, lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c Isabelle Backouche, La trace du fleuve. La Seine et Paris (1750-1850), Paris, éditions de l'EHESS, coll. « En temps & lieux » (no 65), , 430 p. (ISBN 978-2-7132-2543-7), p. 353-354.
  5. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, , 1693 p. (lire en ligne), p. 23.
  6. Dominique Lesbros, Promenades dans les villages de Paris, Paris, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-832-0, lire en ligne).
  7. a et b (en) Barrie M. Ratcliffe, « The Business Elite and the Development of Paris: Intervention in Ports and Entrepôts, 1814-1834 », Journal of European Economic History,‎ , p. 95-142 (lire en ligne).

Articles connexes

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