Alphonse Fiquet

personnalité politique française

Alphonse Fiquet (Amiens, - Amiens, [1]) est un industriel qui fut maire d'Amiens, député, puis sénateur de la Somme.

Alphonse Fiquet
Illustration.
Fonctions
Maire d'Amiens

(3 ans, 11 mois et 25 jours)
Prédécesseur Georges Antoine
Successeur Herménégilde Duchaussoy

(5 ans, 3 mois et 29 jours)
Prédécesseur Paul Tellier
Successeur Albert Catoire

(11 mois et 2 jours)
Prédécesseur Alphonse Decaix-Matifas
Successeur Alcide Huber

(1 an, 11 mois et 21 jours)
Prédécesseur Fernand Lévecque
Successeur Fernand Lévecque

(7 mois et 2 jours)
Prédécesseur Frédéric Petit
Successeur Alphonse Decaix-Matifas

(4 mois et 2 jours)
Prédécesseur René Goblet
Successeur Charles Dubois
Sénateur français

(7 ans, 4 mois et 11 jours)
Élection 3 janvier 1909
Circonscription Somme
Groupe politique GD
Successeur Siège vacant
Député français

(15 ans, 3 mois et 3 jours)
Élection 20 août 1893
Réélection 8 mai 1898
11 mai 1902
6 mai 1906
Circonscription 2e d'Amiens
Législature VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Troisième République)
Groupe politique Républicain (1893-1898)
Républicain radical (1898-1902)
Gauche démocratique (1902-1906)
RRRS (1906-1909)
Prédécesseur Charles de Dompierre d'Hornoy
Successeur Rémi Jouancoux
Biographie
Nom de naissance Alphonse Fiquet
Date de naissance
Lieu de naissance Amiens
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Amiens
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique courant : radical-socialiste
Enfants Fiquet
Profession industriel du textile

Biographie

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Alphonse Fiquet prend les armes en 1870 contre l'envahisseur allemand et défend la ville d'Amiens comme simple soldat.

Industriel du textile, Il contribue à la prospérité économique de la ville d'Amiens par la création d'un des premiers tissages mécaniques du coton et en enrayant le déclin de certaines autres industries.

Républicain convaincu, il s'engage en politique dans le courant radical-socialiste aux côtés de René Goblet et de Frédéric Petit.

Il est maire d'Amiens à de nombreuses reprises : par intérim en 1875, en 1881, puis de 1882 à 1884, de 1896 à 1897, de 1903 à 1908 et de 1912 à 1916 (jusqu'à son décès).

En 1897, devenu un opposant à ses anciens alliés, il démissionne de la mairie d'Amiens lorsque Jules Verne le met en minorité en soutenant contre lui un financement de 40 000 F pour l'École de Médecine alors qu'il souhaitait attribuer cette somme à l'armée[2].

Une longue carrière parlementaire

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Alphonse Fiquet est parlementaire pendant 23 ans. Élu député une première fois aux élections générales de 1893 au premier tour, il est réélu en 1898, 1902 et 1906. Il fait partie du groupe radical-socialiste et soutient les cabinets Charles Dupuy, Pierre Waldeck-Rousseau et Emile Combes et vote la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905.

Le , il est élu sénateur de la Somme et est membre du groupe de la gauche démocratique au Sénat[3], et le reste jusqu'à son décès.

Un maire otage

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Affiche portant la date du 31 août 1914.

Le au matin, l'armée allemande arrive à Amiens et occupe la ville. Elle exige des réquisitions en nature (nourriture, fourrage, chevaux, essence, cigares, couverts, lampes électriques, armes…). Elle prend en otage douze conseillers municipaux et le procureur de la République. Ils répondent sur leur vie que les Amiénois ne commettraient pas d'acte hostile envers les troupes d'occupation et que les réquisitions seraient bien livrées.

Les Allemands interdisent à Alphonse Fiquet de rester avec les otages, l'obligent à rester à Amiens et le désignent responsable de la livraison des réquisitions qui devait être faite à 20 heures, le jour même. Il était impossible de rassembler dans un délai aussi court la totalité des denrées exigées. Le 1er septembre, les Allemands menacent Alphonse Fiquet de le fusiller et le séquestrent à l'hôtel de ville. Après négociation, la ville est soumise au versement de la somme de 160 000 francs en compensation des denrées manquantes. La somme est remise aux Allemands à 18 heures.

Les otages emmenés à Gannes (Oise) sont libérés après quelques péripéties et rentrent à Amiens le [4].

L'Armée allemande quitte Amiens le après la bataille de la Marne.

 
Tombe d'Alphonse Fiquet.

Alphonse Fiquet meurt à Amiens en 1916, où il est inhumé au cimetière Saint-Acheul ancien.

Après la Grande Guerre, La rue Porte Paris à Amiens prit le nom de rue des Otages.

Hommage posthume

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  • En 1922, un monument est érigé, à la mémoire d'Alphonse Fiquet, dans la cour d'honneur de ce qui est aujourd'hui le collège Auguste Janvier, rue Jules Barni à Amiens. Il est l’œuvre d'Albert Roze.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Albert Chatelle, Amiens pendant la guerre (1914-1918), Amiens, Le Progrès de la Somme, 1929
  • « Alphonse Fiquet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Renaud Quillet, La Gauche dans la Somme, 1848-1924, Amiens, 2009, Encrage Édition (ISBN 978 - 2 - 911 576 - 73 - 7)

Liens internes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Amiens, n° 1061, vue 266/671.
  2. Daniel Compère, M. Jules Verne conseiller municipal in Cahiers de L'Herne no 25 : Jules Verne, 1974, p. 133.
  3. Sénat (France), « références sénatoriales » (consulté le )
  4. Albert Chatelle, Amiens pendant la guerre (1914-1918), Amiens, Le Progès de la Somme, 1929
  5. Amiens Métropole, « modification de la place Alphonse Fiquet » (consulté le )