Alliance pour le salut au Sahel
L'Alliance pour le salut au Sahel (ASS) est un groupe politique et militaire peul formé en 2018 lors de la guerre du Mali.
Alliance pour le salut au Sahel | |
Idéologie | Nationalisme peul |
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Objectifs | Défense des populations peules |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | Mai 2018 |
Pays d'origine | Mali |
Organisation | |
Chefs principaux | • Bacar Sow |
Membres | 100 à plusieurs centaines[1],[2] |
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Histoire
modifierFondation
modifierL'Alliance pour le salut au Sahel annonce sa fondation en [1],[2]. Cependant, il aurait commencé à se former huit à neuf mois auparavant[2]. Actif dans le centre du Mali, alors en proie à des violences communautaires, le groupe annonce s'être formé afin de lutter contre les exactions commises contre les Peuls, en particulier par les milices des chasseurs dozos[1],[2]. Il dénonce les amalgames faits entre les Peuls et les djihadistes[2]. Il ne se déclare pas en guerre contre l'armée malienne, mais critique l'État malien pour avoir délaissé la région et dénonce le manque de développement et d'infrastructures[2]. Le chef de l'ASS affirme avoir le soutien « d'hommes politiques et de militaire », ainsi que celui « d'autres pays et de la communauté internationale »[2].
Organisation
modifierLe chef du groupe est surnommé Bacar Sow, mais son vrai nom est inconnu[2]. Le groupe revendique une ou plusieurs centaines de combattants, actifs principalement dans les environs de Nampala, Bambara Maoudé et Boulikessi, et issus pour certains d'autres groupes armés[1],[2],[3]. L'ASS adopte également un drapeau avec des lignes horizontales blanches, rouges et noires[2].
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et l'Association malienne des Droits de l’Homme (ADMH) indique dans un rapport en , que ce groupe « semble être commandé depuis Bamako » et que « selon un membre influent de la communauté peule du Mali, l’ASS est essentiellement constituée de jeunes Peuls maliens, nigériens et burkinabés, et sa hiérarchie est composée de fonctionnaires et de militaires issus de la communauté peule, dont certains occupent des postes élevés au sein de l’administration malienne »[4].
Dans un rapport en , Human Rights Watch écrit cependant qu'« Initialement, le mouvement avait pour objectif de regrouper au sein d’une même organisation tous les groupes d’autodéfense existants actifs dans les villages peuls. Les leaders peuls ont cependant expliqué que le groupe ne disposait d’aucun financement et qu’il n’était pas parvenu à rassembler dans ses rangs les groupes de défense des villages existants, et encore moins à attirer de nouvelles recrues. Les milices dogons confondent volontiers cette alliance avec les groupes islamistes armés, mais les déclarations d’alliances réfutent fermement l’existence d’un tel lien »[5].
Actions
modifierEn , l'ASS revendique deux attaques contre les chasseurs dozos : à Bouma, dans le Cercle de Douentza et Yoro, dans le Cercle de Koro, en affirmant que huit dozos ont été tués dans ces deux attaques[2].
Références
modifier- Mali: deux nouveaux groupes d’autodéfense voient le jour dans le centre, RFI, 24 mai 2018.
- « Après le massacre d'Ogossagou, notre entretien avec un chef Peul armé », Mondafrique, (consulté le )
- Baba Ahmed, « Mali : le difficile processus de désarmement dans le Centre, confronté à la présence de jihadistes », Jeune Afrique, (consulté le )
- « Centre Mali : les populations prises au piège du terrorisme et du contre-terrorisme », sur Fédération internationale pour les droits humains (consulté le )
- « Avant, nous étions des frères », Human Rights Watch, (consulté le )