Alliance des Bakongo
L'Alliance des Bakongo (Association des Bakongo pour l'unification, la conservation et l'expansion de la langue kikongo ou ABAKO) a été fondée en 1950 dans un but purement culturel. L'association aspirait à un renouveau de la culture des Bakongo. Elle fut dissoute en 1966.
Alliance des Bakongo ABAKO | |
Présentation | |
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Président | Joseph Kasa-Vubu |
Fondation | 1950 |
Disparition | 1966 |
Siège | Léopoldville |
Vice-président | Daniel Kanza |
Idéologie | Défense des bakongo Indépendantisme Libéral-conservatisme |
Couleurs | Jaune |
Elle fut fondée par Joseph Kasa-Vubu, ancien élève du grand séminaire de Kabwe et Nzeza Landu, ancien élève du grand séminaire de Brazzaville.
Organisation
modifierLe comité directeur de l'Abako est composé de Nzenza Nlandu Edmond dernier sera considéré comme le père de l'indépendance de la république démocratique du Congo.
- Daniel Kanza, vice-président. Il sera exclu de l'association en .
- Kingotolo Antoine, secrétaire
- Nzeza Simon, trésorier
- Nzeza Landu Edmond, Dinga Dominique, Yumbu Joseph : conseillers.
En , l'Abako s'engage sur le plan politique par la publication d'un manifeste de conscience africaine. Le manifeste Abako revendique notamment l'africanisation des cadres et l'octroi aux Congolais des droits politiques et libertés fondamentales.
De nombreuses sections se créeront dans les différents districts des Cataractes et du Bas-Congo. D'autres se créeront aussi à Bukavu, Stanleyville et Coquilhatville.
L'Abako joua un rôle capital dans la lutte pour l'indépendance de l'ex-Congo belge. Elle fit l'objet de nombreuses attaques en vue de la censure de son message revendicateur d'une indépendance congolaise immédiate, une fois constituée sous forme politique.
Le , l'interdiction d'une réunion de cette association, laquelle entendait faire un compte rendu public de la première conférence des peuples Africains (décembre 1958), déclencha une émeute suivie d'un massacre à Léopoldville. Le , Joseph Kasa-Vubu, président du mouvement nationaliste de l'Abako, est arrêté et « exilé » en Belgique.
L'Association des Bakongo sera dissoute officiellement le par un arrêté du bourgmestre de Léopoldville. Cependant Joseph Kasa-Vubu la reconstituera la de la même année, mais sous la dénomination d'Alliance des Bakongo. À son retour de Belgique, en , Joseph Kasa-Vubu déclare publiquement qu'il ne reconnaîtra plus les autorités belges à partir du .
Idéologie
modifierIndépendance immédiate et fédéralisme
L'Abako n'a jamais exposé de programme politique systématique. Le parti des Bakongo a été le promoteur de l'indépendance immédiate. Lors de son installation comme bourgmestre de la commune de Dendale en , Joseph Kasa-Vubu réclame dans un premier temps l'autonomie interne, avant d'exiger l'indépendance immédiate et sans conditions, lequel deviendra le mot d'ordre des membres de l'Abako.
Le président de l'ABAKO, Joseph Kasa-Vubu sera le premier président du Congo indépendant. Daniel Kanza, le Vice-Président de l'ABAKO, deviendra le premier bourgmestre de Kinshasa tandis que son fils, Thomas Kanza, premier universitaire congolais diplômé en Belgique, sera membre du gouvernement Lumumba.
L'ABAKO est dissoute en 1966 lorsqu'un régime autoritaire de type présidentiel, s’appuyant sur un parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), est instauré.
Bibliographie
modifier- Benoît Verhaegen, L'Abako et l'indépendance du Congo Belge, éditions L'Harmattan, 2003
Voir aussi
modifier- Partis politiques de la République démocratique du Congo
- Bundu dia Kongo, mouvement bakongo contemporain