Allactite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Allactite
Échantillon de la mine Moss, Nordmark, Filipstad, Värmland en Suède. Largeur d'image 3 mm.
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Mn2+7(AsO4)2(OH)8
Identification
Couleur brun, rouge pourpre foncé à clair, rouge brunâtre, incolore à blanc
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique

P21/b

Clivage distinct/bon sur {001}
Cassure irrégulière/inégale
Habitus prismes terminés, allongés sur [010] , ou tabulaires sur {100} , avec de nombreuses formes, donnant des terminaisons complexes en forme de coin. En agrégats en rosettes divergentes ou subparallèles, jusqu'à 6 mm ; peut être en druses.
Échelle de Mohs 4,5
Trait grisâtre à brun clair
Éclat vitreux, gras. Lustre quelque peu gras sur les surfaces de fracture
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,755 - 1,761,
nβ = 1,772 - 1,786,
nγ = 1,774 - 1,787
Biréfringence δ = 0,019 - 0,026 ; biaxiale (-)
2V = 36° (calculée)
Pléochroïsme visible, nX = rouge sang, nY = jaune clair, nZ = vert de mer.
Dispersion optique r > v, distincte à forte
Spectre d'absorption extinction optique : X^c = 51°, Y = b
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,83 g/cm3 (mesurée), 3,94 g/cm3 (calculée)
Solubilité facilement soluble dans l'acide chlorhydrique (HCl).

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'allactite est un minéral arséniate rare des gisements de minerai de manganèse et de zinc métamorphosés[2]. On la trouve en Suède et dans le New Jersey, aux États-Unis. Son nom vient du grec αλλάκτειν (allaktein) signifiant « changer », en référence au fort pléochroïsme du minéral[3]. Son symbole IMA est Ala.

Propriétés

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De formule chimique Mn2+7(AsO4)2(OH)8, l'allactite est l'analogue arsénié de l'argandite et de la waterhouséite. Elle cristallise dans le système monoclinique[4].

La structure comporte 4 sites hydrogène entièrement occupés et au moins 9 liaisons hydrogène mono-, bi- et trifurquées énergétiquement favorables[5].

Gîtologie et gisements

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C'est un minéral secondaire rare, nommé par le minéralogiste suédois, Hjalmar Sjogren, en 1884 à partir d'un spécimen trouvé dans les veines des gisements de manganèse métamorphosés (Mine Moss en Suède)[4], associée à la synadelphite, l'hématolite, l'hausmannite, la pyrochroïte, et la fluorine[2]. Dans le gisement de zinc stratiforme métamorphosé de la zone minière de Franklin, New Jersey, elle est associée à la pyroaurite, la leucophoenicite, l'hodgkinsonite, adélite, la franklinite, la willémite, la friedelite, caryopilite, la sphalérite, la Fluorine, la barytine, la calcite, serpentine et la chlorite[2].

On la trouve principalement en Suède dans plus de 10 gisements, mais aussi aux États-Unis dans trois mines du New Jersey et la mine australienne à ciel ouvert d'Iron Monarch[3].

 
La coloration de l'allactite change selon la direction de la lumière sur un large spectre colorimétrique. Ici, rouge-brun.

Références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b et c (en) « Allactite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  3. a et b (en) « Allactite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. a et b (en) « Allactite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  5. (en) G. Diego Gatta, Ferdinando Bosi, Maria Teresa Fernandez Diaz et Ulf Hålenius, « H-bonding scheme in allactite: a combined single-crystal X-ray and neutron diffraction, optical absorption spectroscopy, FTIR and EPMA-WDS study », Mineralogical Magazine, vol. 80, no 5,‎ , p. 719–732 (ISSN 0026-461X et 1471-8022, DOI 10.1180/minmag.2016.080.020, lire en ligne, consulté le )