Alice Javal

aviatrice française

Alice Javal, née le à Paris et morte en déportation[1] le à Auschwitz, est la deuxième femme française qui ait volé en avion.

Alice Weiller
Alice Javal (à gauche) au mariage de son fils Paul-Louis Weiller avec Alíki Diplarákou en 1932.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alice Anna JavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activité
Père
Fratrie
Conjoint
Enfant
Parentèle
Ernest Javal (oncle)
Léopold Javal (grand-père)
Aliki Diplarakou (belle-fille)
Paul Louis Weiss (beau-frère)
Louise Weiss (nièce)
Sybilla Weiller (arrière-petite-fille)
Paul-Annick Weiller (d) (petit-fils)
Cosima Weiller (d) (arrière-petite-fille)
Beatrice Weiller (d) (arrière-petite-fille)
Paul Weiller (d) (arrière-petit-fils)
Laura Weiller (d) (arrière-petite-fille)
Domitilla Weiller (d) (arrière-petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Lieux de détention
Distinctions

Biographie

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Alice Javal est la fille de Émile Javal, député de l'Yonne, considéré comme le père de l'orthoptie. Elle se marie le avec Lazare Weiller[2]. Les témoins du mariage sont Eugène Spuller, le poète Sully Prudhomme, et Adolphe Carnot, frère du président de la République française. Le couple aura quatre enfants : des jumeaux le , Jean-Pierre et Marie-Thérèse, Georges-André le et Paul-Louis le .

En 1893, le couple s'installe dans un hôtel particulier 36, rue de la Bienfaisance à Paris et acquiert à Cannes la villa Isola-Celesta[3] dont la roseraie est considérée comme une des plus belles d'Europe.

 
Wright félicité par Marguerite de Savoie (reine d'Italie) au camp d'Auvours le 8 octobre 1908.

En 1908, pressentant les développements futurs de l'aviation, Lazare Weiller crée un prix de 100 000 francs-or pour récompenser le premier vol d'une heure en circuit fermé. Il permet d'attirer en France les frères Wright, pionniers américains de l'aviation qui remportent le prix. Alice Weiller commence à s'intéresser de près à l'aviation. Elle rencontre les frères Wright, qui remportent le prix, et effectue le à Auvours un premier vol dans leur biplan Wright Model A piloté par Wilbur Wright[4],[5], deux jours après l'Américaine Edith Ogilby Berg et quelques semaines après Thérèse Peltier. Elle n'est pas devenue pilote elle-même, comme on l'a parfois suggéré, mais son fils Paul-Louis a fini par le devenir[6].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fait partie des Juifs français internés au camp d'internement de Drancy, près de Paris. Le , elle est déportée dans des camps de concentration allemands en Pologne et est assassinée à Auschwitz le 7 septembre[7].

Distinctions

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  •   Chevalière de la Légion d'honneur (décret du )[8]. Elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur sur rapport du ministre de la Santé publique en tant que vice-présidente du comité de propagande des colonies de vacances de l'association Alsace-Lorraine[9].

Notes et références

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  1. « Arrêté du 18 janvier 2002 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès », sur Légifrance, .
  2. Le Figaro, (lire en ligne)
  3. Ministère de la Culture, notice Mérimée sur la Plate-forme Ouverte du Patrimoine [1]
  4. « Nouvelles aériennes », Le Figaro, no 213,‎ , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Les expériences de Wilbur Wright », Journal de Rouen, no 285,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Des femmes sous les feux de la rampe sur lalsace.fr, consulté le 28 décembre 2022.
  7. Inscription sur le mur des noms : « Alice WEILLER née le 10/10/1869 à PARIS, déportée à Auschwitz par le convoi n° 59 au départ de Drancy le 02/09/1943. »
  8. « Lazare Weiller, Alice Anna Laval », sur Base Léonore.
  9. « Dans la Légion d'honneur », L'Alsace française, no 36,‎ , p. 737 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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