Alfred Daul
Alfred Daul, né le à Rœschwoog[1] (Bas-Rhin, alors en Alsace-Lorraine) et mort à Schiltigheim le , est un homme politique français. Il siège au Palais-Bourbon, comme député communiste du Bas-Rhin de 1936 à 1940.
Alfred Daul | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (3 ans, 7 mois et 20 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Bas-Rhin |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | COM |
Prédécesseur | Charles Frey |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rœschwoog |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Schiltigheim |
Parti politique | PCF SFIO |
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Origines et engagement politique
modifierAlfred Daul est né au nord de l’Alsace dans une famille de petits paysans. Il travaille comme ajusteur et participe à la Première Guerre mondiale, où il est grièvement blessé. Après le conflit, il rejoint la SFIO et opte pour le communisme, lors du congrès de Tours (1920).
Daul siège pendant plusieurs années au bureau de la région Alsace-Lorraine du PCF et au conseil municipal de Schiltigheim. Il fait, par ailleurs, partie de la Fédération unitaire des cheminots. Il se présente, lors des élections législatives de 1932, dans la circonscription de Strasbourg-Campagne. Il est largement battu par le député sortant, Charles Frey (républicain de gauche).
Député du Bas-Rhin
modifierAlfred Daul tente de nouveau sa chance, lors des législatives de 1936. Le , il l’emporte contre Frey et devient député du Bas-Rhin. Il doit notamment sa victoire à son positionnement autonomiste. Le Front populaire perd en Alsace et l’élu de Strasbourg-Campagne est son unique représentant régional à siéger à l’Assemblée nationale.
Au parlement, Alfred Daul appartient à la commission des Affaires étrangères et à celle d’Alsace-Lorraine. Il décrit les problèmes économiques et sociaux de sa province d’origine et dénonce le national-socialisme. Le , il est, comme les autres députés communistes, déchu de son mandat.
Seconde Guerre mondiale et Libération
modifierLors du second conflit mondial, l’ancien parlementaire alsacien est plusieurs fois emprisonné pour ses opinions politiques. Début , il est arrêté à Saint-Junien, où il s'était réfugié avec sa famille et vivait paisiblement. Il est ensuite transféré à la prison de la Santé, à Paris, pour rejoindre Cornavin, Berliot, Pillot , Croizat et Renaud Jean[2]. Pendant l’été 1940, on l’interne au camp du Sablon-Montignac (Dordogne). La Gestapo l’arrête en septembre. Il est alors déporté au camp de concentration de Schirmeck (Bas-Rhin), jusqu’en 1941. En 1944, on l’y interne à nouveau, puis en Allemagne, à Haslach[3], où se trouvait un camp annexe de Schirmeck[4].
Le , le Conseil des ministres le relève de sa déchéance. Alfred Daul quitte alors la vie politique et meurt à Schiltigheim en 1973.
Sources
modifier- « Alfred Daul », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Léon Strauss, « Alfred Daul », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 7, p. 586
Références
modifier- Archives départementales du Bas-Rhin, commune de Rœschwoog, année 1893, acte de naissance no 13
- « l abeille de saint junien du 14 octobre 1939 , numéro 41 », sur saint junien.fr (consulté le )
- Haslach, Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org
- DAUL Alfred, base de données de la Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :