Alexandre Privat d'Anglemont
Alexandre Privat d'Anglemont, né à Sainte-Rose (Guadeloupe) le et mort à Paris le , est un écrivain et journaliste français.
Naissance |
Sainte-Rose (Guadeloupe) |
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Décès |
Ancien 5e arrondissement de Paris |
Activité principale |
Langue d’écriture | français |
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Œuvres principales
Paris anecdote. Les industries inconnues, la Childebert, les oiseaux de nuit, la villa des chiffonniers. Paris: P. Jannet, 1854.
Paris inconnu. Paris: Delahaye, 1861.
Biographie
modifierPrivat d'Anglemont ayant perdu jeune son père et sa mère, son frère aîné devient son tuteur et l'envoie à Paris au collège Henri IV pour faire ses études. Inscrit ensuite en Faculté de médecine, il abandonne rapidement cette voie attiré par le monde des arts et de la littérature[1].
Pour subvenir à ses besoins, il collabore à ses débuts à la Gazette de Paris fondée par Zacharias Dollingen le 6 avril 1856, et disparue en mars 1860[2]. De nombreux journaux lui ouvrent leurs colonnes comme Le Corsaire, Le Mousquetaire, Le Figaro ou Le Siècle[1].
Privat d'Anglemont est connu surtout pour ses deux livres d'anecdotes sur Paris, Paris anecdote (1854) et Paris inconnu (1861). Il était considéré de son vivant comme l'incarnation du mode de vie bohème[3], au même titre qu'Henry Murger, relatant les histoires incroyables du Paris du premier XIXe siècle[4]. Ennemi de l'ennui, ses contemporains, qui évitèrent quant à eux de sombrer dans l'oubli, voyaient en lui le chantre du divertissement, particulièrement nocturne. Son second livre d'anecdotes sur Paris parut à titre posthume, l'auteur étant mort jeune de la tuberculose.
Poulet-Malassis a rapporté qu'il a signé de son nom des vers de Baudelaire, Banville et Nerval[5]. Il semble en vérité que les emprunts entre les trois poètes furent réciproques[6]. Dans la biographie qu'il a consacrée à Privat d'Anglemont, Willy Alante-Lima argumente une attribution erronée de quelques poèmes de jeunesse de Privat à Baudelaire[7].
Le , Alfred Delvau lui dédie Les heures parisiennes illustrées par Émile Bénassit.
Publications
modifier- Voyage à travers Paris, 1846[8].
- Pierrot, suppôt du diable, pantomime, 1847.
- La Closerie des Lilas, quadrille en prose, 1848[9].
- Paris anecdote. Les industries inconnues, la Childebert, les oiseaux de nuit, la villa des chiffonniers, 1854[10].
- Paris inconnu, précédé d'une étude sur sa vie par Alfred Delvau, 1861[11].
Notes et références
modifier- Victor Cochinat, rédacteur en chef de la Causerie, Notes tirées du journal de juillet 1859 aussitôt après l'enterrement de Privat d'Anglemont, dans la préface d'une édition des Oeuvres de P. d'Anglemont de 1861 chez Adolphe Delahays
- [PDF] Sophie Spandonis, « Un monde entier à remuer : la vie et l'esprit parisiens dans la Gazette de Paris de Dollingen (1856-1859) », SERD, août 2018.
- « [Privat] était un bohème, le type le plus complet du bohème, tel que le comprend la foule. » - Charles Monselet, préface à Paris anecdote, éd. illustrée de cinquante dessins à la plume par José Belon, Paris, Rouquette, 1885 ; rééd. Les Éditions de Paris, coll. « Paris insolite », 1984, p. 5.
- « Nous avions rencontré l'incroyable, nous voulions de l'impossible », Paris anecdote, p. 35.
- Notice du Parnasse satirique du XIXe siècle, citée par Charles Monselet, op. cit..
- Pierre Citron, « Privat d'Anglemont ou les vérités d'un menteur », Revue des sciences humaines, no Fasc. 103, , p. 400-416.
- Willy Alante-Lima, Alexandre Privat d'Anglemont, le funambule, Paris, Editions du Parc / Sépia, , 204 p. (ISBN 978-2-84280-198-4, BNF 42638119)
- Texte en ligne.
- Texte en ligne.
- Texte en ligne.
- Texte en ligne.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :