Ait-Ouabane
Ait-Ouabane (en tifinagh :ⴰⵜ ⵡⴰⵄⴱⴰⵏ, en kabyle : At-Waεban, en arabe : ايت وعبان) est un village de Kabylie, relevant de la commune d'Akbil, daïra d'Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi-Ouzou[1].
Ait-Ouabane | ||||
Noms | ||||
---|---|---|---|---|
Nom arabe algérien | أيت وعبان | |||
Nom amazigh | At-Waεban | |||
Nom kabyle | At-Waεban | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Kabylie | |||
Wilaya | Tizi-Ouzou | |||
Daïra | Aïn El Hammam | |||
Commune | Akbil | |||
Statut | Village | |||
Code postal | 15094 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 28′ 54″ nord, 4° 17′ 51″ est | |||
Altitude | 1 000 m |
|||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
| ||||
modifier |
Géographie
modifierLe village Ait-Ouabane est localisé au cœur de la montagne de Djurdjura, à 1 000 mètres d'altitude.
Il est entouré de la Forêt d'Ait-Ouabane, la forêt la plus diversifiée du massif montagneux, étendue sur 1 100 ha et constituée d'érables regroupés çà et là, d'une cédraie (400 ha) plutôt dégradée, ainsi que de chêne zéen en altitude, de chêne vert, d'If et de pelouses pseudo Alpines[2].
Administration
modifierSitué à 59 km du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, Ait-Ouabane est un village relevant de la commune d'Akbil, daïra d'Aïn El Hammam. Le village a été victime d'un découpage administratif qui l'a rattaché à Ain-El-Hammam, bien que géographiquement et historiquement proche d'Iboudraren et d'Yatafen (daïra d'Ath Yenni).
Population
modifierLa population d'Ait-Ouabane est d'environ 4 000 habitants[réf. nécessaire].
Associations
modifierLa vie associative des habitants d'Ait-Ouabane est bercée par trois associations :
- Tidukla Tadelsant Timmuzγa ;
- Vers le Vert : Association écologique ;
- Association Étoile Sportive d'Ait-Ouabane.
Personnalités liées au village
modifier- Salah Habib : Écrivain, auteur de L'intensité de l'éphémère[3].
Histoire
modifierLe village d'Aït-Ouabane en Algérie a été l'objet d'une attaque violente de la part de l'armée coloniale française le , en représailles de son soutien actif à la cause de l'indépendance algérienne. Les habitants du village ont été évacués et le village bombardé[4]. Les pertes pour les forces algériennes sont estimée à 40 décès. Quant aux forces françaises, elles avaient enregistré 86 morts et 105 blessés[5]. Cet événement est resté dans les mémoires et a été narré par l'officier de l'Armée de libération nationale Djaffar Ibrahim, connu sous le nom de guerre de Si Saadi, qui a témoigné des exploits et du courage de ses camarades durant la guerre de libération.
Références
modifier- « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67, , p. 1509 (lire en ligne).
- Pr. A. Talbi, « La place du secteur des forêts dans le développement local », Conservation des forêts, , p. 4 (lire en ligne)
- Salah Habib, L'intensité de l'éphémère, Editions Bénévent, (ISBN 275630221X)
- « Guerre d'Algérie : Que s'est-il passé le 11 décembre 1957 au village Aït-Ouabane ? » , sur ObservAlgerie.com, (consulté le )
- Achour Cheurfi, La révolution algérienne, 1954-1962: dictionnaire biographique, Casbah éditions, (ISBN 978-9961-64-478-2)