Aignan-Thomas Desfriches
Aignan-Thomas Desfriches, seigneur de la Cartaudière, est un dessinateur, graveur, collectionneur et mécène français né à Orléans le et mort à Orléans le .
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Propriétaire de |
Château de la Cartaudière (d) |
---|---|
Maître |
Biographie
modifierAignan-Thomas Desfriches naît le à Orléans dans la province de l'Orléanais du royaume de France sous le règne de Louis XIV. Issu d'un milieu de négociants d'Orléans, il est le fils de Jean Aignan Desfriches, négociant en denrées coloniales, échevin d'Orléans, et de Catherine Boillève. Marié à Marie Madeleine Buffereau puis à Françoise Le Normant (fille d'une Tassin), il est le beau-père de Jean Cadet de Limay.
Il part suivre ses études de dessin à Paris, mais est obligé de les interrompre pour reprendre en mains l'affaire familiale en difficulté.
Il réside au château de la Cartaudière, situé à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, à l'Ouest d'Orléans.
À cette époque, l'industrie principale de la ville est le sucre rapporté des Antilles via Nantes et la Loire. La maison Desfriches se livre au commerce des fournitures destinées au commerce de la traite négrière, avant d'ouvrir une raffinerie.
Mais il continue à exercer sa passion : le dessin, essentiellement des petits paysages et des scènes de la vie quotidienne. Il dessine notamment la planche n°3 de l'Art de rafiner le sucre de Henri Louis Duhamel du Monceau qui sera gravée par Jan Palthe. Collectionneur avisé, il accumule les tableaux.
À partir de 1760, il innove en utilisant une technique peu répandue, le papier tablette, recouvert d'une couche plâtrée.
Il meurt à Orléans (Loiret) le (Première République) à l'âge de 85 ans. Une rue de la ville porte son nom.
Le musée des beaux-arts d'Orléans conserve son portrait ainsi qu'un grand nombre de ses œuvres.
Œuvres
modifier- Deux petits paysages, formant pendants, huile sur bois, 13 x 19 cm, legs d'Albert Pomme de Mirimonde à la RMN, affecté au musée de Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin :
- Paysage avec bateau ;
- Paysage avec promontoire.
- Orléans, musée des Beaux-Arts:
- Représentation des travaux du pont d’Orléans , vers 1755-1756, pierre noire et crayon noir sur papier vergé crème collé en plein sur carte, 30,1 x 51,3 cm[1].
- La Ville d’Orléans, 1761, graphite, pierre noire, lavis d’encre noire sur plusieurs feuilles de papier vergé assemblées collées en plein sur carte, 57 x 98 cm[2].
-
Vue d'une partie des ruines de l'église Saint-Mesmin.
-
Vue d'une fontaine.
Expositions
modifier- Aignan-Thomas Desfriches, collectionneur, mécène et dessinateur, cabinet d'arts graphiques du musée des beaux-arts d'Orléans, avril-[3].
Notes et références
modifier- Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 9 788836 651320), n°79
- Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 9 788836 651320), n°80
- Musée des beaux-arts d'Orléans, Aignan-Thomas Desfriches, collectionneur, mécène et dessinateur, présentation de l'exposition, 2015
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Micheline Cuénin, M. Desfriches d'Orléans, Les amis des musées d'Orléans, (ISBN 2-9511213-0-X)
- Paul Ratouis de Limay (préf. Charles-Philippe de Chennevières), Un amateur orléanais au XVIIIe siècle, Aignan-Thomas Desfriches (1715-1800) : sa vie, son œuvre, ses collections, sa correspondance, Paris, Honoré Champion, 1907.
- Paul Ratouis de Limay, « Un inventaire de la collection de l'amateur orléanais Aignan-Thomas Desfriches », Archives de l'art français, 1916, nouv. période, n° VIII, p. 261-270.
- Paul Ratouis de Limay, « Quelques lettres inédites de Charles-Nicolas Cochin fils à Aignan-Thomas Desfriches », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1950, p. 143-149.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :