Ahmès-Néfertary est l'épouse et probablement la sœur du pharaon Ahmôsis Ier (nom grec de Iâhmes, ou Ahmose), fondateur de la XVIIIe dynastie. Elle est qualifiée de fille royale, sœur royale, grande épouse royale sur les stèle de la donation et stèle de Maasara[1].

Ahmès-Néfertary
Image illustrative de l’article Ahmès-Néfertary
Statuette d'Ahmès-Néfertary divinisée conservée au musée du Louvre.
Nom en hiéroglyphe
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N12F31F35M17X1
D21
Z4
B7
>
Famille
Père Seqenenrê Tâa
Mère Iâhhotep Ire
Conjoint Ahmôsis Ier
Enfant(s) Amenhotep Ier
Ahmosé-Ânkh
Ahmosé-Méritamon
Fratrie Ouadjkheperrê Kames ?
Iâhhotep II ?
Ahmosé-Sipair
Ahmôsis Ier
Ahmès-la-cadette
Sépulture
Type Tombeau
Emplacement Tombeau initial à Dra Abou el-Naga puis déplacé dans la tombe DB320 à Deir el-Bahari
Date de découverte 1881
Découvreur Émile Brugsch
Objets Sarcophage en bois décoré et peint
Momie

Généalogie

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Elle est née de la grande épouse royale, mère d'Ahmosis, la reine Iâhhotep Ire (inscription sur un vase du Sinai). Elle épouse son frère après l'an 18 (elle est absente de la stèle de Hanovre datée de l'an 18) et avant l'an 22 (stèle de Maasara). Elle lui survécut, traversant le règne de son fils et successeur Amenhotep Ier, et présente encore aux côtés de la reine Ahmès, épouse de Thoutmôsis Ier (laquelle n'était ni sa fille ni sa petite-fille, mais vraisemblablement une parente).

Elle a au moins trois enfants : un prince Ahmosé-Ânkh[2], né avant l'an 22 (stèle de la Donation), sans doute mort en bas âge ; Amenhotep Ier et Ahmosé-Méritamon.

Son association à certaines réalisations de son époux est très étroite, elle est la première reine à assumer la fonction sacerdotale de divine adoratrice d'Amon ; en tant qu'« épouse du dieu », elle réorganise le culte, y gagnant en prestige au point de devenir une sainte patronne de la nécropole thébaine, avec une barque sacrée qui était sortie lors des processions liées aux grandes fêtes.

Elle sera adorée comme une divinité dans un culte funéraire de Thèbes jusqu'à l'époque du grand prêtre d'Amon, Hérihor (1080-1074) au début de la XXIe dynastie. Ahmès-Néfertari sera particulièrement vénérée à Deir el-Médineh. Célébrée comme l'ancêtre bienfaisante des dynasties suivantes, elle est représentée avec les mêmes attributs qu'une déesse. Elle est notamment assimilée à Isis et Hathor.

Sépulture

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Fresque provenant de Deir el-Médineh représentant la reine Ahmès-Néfertary divinisée.

Ses restes furent découverts dans la tombe cachette DB320 de Deir el-Bahari, où elle avait été enterrée de nouveau après que des prêtres eurent découvert sa tombe violée par des pillards. Son sarcophage est un monumental cercueil de style rishi, de près de trois mètres de longueur, la représentant la tête couverte par une lourde perruque et coiffée d'une couronne à deux hautes plumes, caractéristiques de son rôle de grande épouse royale et d'épouse du dieu, les bras croisés et tenant dans ses mains deux signes Ânkh.

Postérité

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Divinisée par la suite, elle est particulièrement vénérée au village de Deir el-Médineh, par les artisans de la tombe, ouvriers chargés de creuser et de décorer les tombes royales du Nouvel Empire.

Dans le décor de la tombe de Kinebou (Kj-nbw), prêtre dans le temple du roi Thoutmôsis IV sous le règne de Ramsès VIII, on reconnaît Ahmès-Néfertary — divinisée après sa mort — vêtue d'un manteau de lin blanc, ceinturé d'une étoffe rouge et noire à motifs[3].

Notes et références

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  1. Conservée au British Museum.
  2. Un grand nombre de spécialistes associent ce prince avec Ahmosé-Sipair, qui pourrait cependant être un autre prince de ce nom, frère d'Ahmosis et d'Ahmès-Néfertary, plutôt que leur fils (Claude Vandersleyen, Iâhmès Sapaïr, fils de Sequenenrê Djéhouty-âa (XVIIe dynastie) et la statue du Louvre E 15 682, Bruxelles, 2005).
  3. Florence Quentin, Les grandes souveraines d'Égypte, Perrin, juin 2021, p. 43, (ISBN 978-2-262-08202-4).

Voir aussi

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Bibliographie

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Article connexe

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Lien externe

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