Aginnum
Aginnum est le nom antique de la ville française d'Agen, en Lot-et-Garonne.
Aginnum | ||
Localisation | ||
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Pays | Empire romain | |
Province romaine | Gaule aquitaine | |
Type | Chef-lieu de Civitas | |
Coordonnées | 44° 12′ 00″ nord, 0° 37′ 01″ est | |
Histoire | ||
Époque | Antiquité (Empire romain) | |
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
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Histoire
modifierAginnum était située sur un éperon rocheux qui dominait la partie nord du plateau de l'Ermitage. C'était la principale ville des Nitiobroges, tribu mi-celte mi-ibère qui s'installa dans la région entre le Lot et la Garonne vers 400 av. J.-C. en raison de la facilité à défendre la ville, mais aussi à surveiller la vallée de la Garonne resserrée à cet endroit et au croisement de plusieurs voies romaines particulièrement fréquentées.
La ville, chef-lieu de civitas qui s'étendait sur 80 hectares, était fort peuplée et assez riche. Mais la prospérité était davantage liée à une activité de transit qu'à un véritable rôle de pôle commercial. Ce passage intense est à mettre en relation avec l'implantation précoce de la religion chrétienne. Durant le Haut Empire, Agen connut un important essor grâce au transit en raison à la proximité du fleuve et d'un nœud routier, la ville apparaissant dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger[1]
Vestiges antiques
modifierLa ville gallo-romaine a laissé d'importantes et assez nombreuses traces. Mais elles ont pour la plupart été détruites, en particulier les plus intéressantes :
- le théâtre, chose assez rare pour une ville de moyenne importance, d'autant plus qu'Aginnum était aussi dotée d'un amphithéâtre pouvant accueillir 10 000 à 15 000 personnes, chiffre considérable.
- Le forum était situé au niveau du Marché. Le seul bâtiment encore debout qui puisse se rattacher à cette période antique est la cella du Martrou, destinée à conserver les restes de saint Caprais.
- On a également des indices concernant l'existence d'au moins une nécropole.
Aginnum dans la bande dessinée
modifierDans l'album de bande dessinée Le Tour de Gaule d'Astérix, de René Goscinny et Albert Uderzo, les deux héros, Astérix et Obélix, font étape à Aginnum.
Notes et références
modifier- Bruno Chaudruc de Cazannes, « Dissertation sur un autel votif et son inscription », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, t. I, 1832-1833, p. 257 (lire en ligne).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Frédéric Berthault, Xavier Dupuis, Myriam Fincker, Jean-François Pichonneau, « Les édifices de spectacle de l'antique Aginnum. État de la question en 1984 », dans Aquitania, 1984, tome 2, p. 159-174, (ISBN 2-86781-031-0) (lire en ligne)