Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport

L’affaire du siège de GEC-Alsthom Transport est une affaire politico-financière française impliquant les réseaux Pasqua entre 1993 et 1995, intervalle pendant lequel Charles Pasqua était ministre de l'Intérieur.

Description

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La DATAR, dirigé par le pasquaïen Pierre-Henri Paillet et son ministre de tutelle Charles Pasqua, délivre un agrément pour le transfert du siège de la branche transport de GEC-Alsthom à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Cet agrément donne lieu au versement d'une commission occulte de 5,2 millions de francs (790 000 euros) par la société Alstom (ex-GEC-Alsthom), en , à l'intermédiaire Étienne Leandri, qui décédera en 1995[1],[2].

Enquête

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Le , Pierre-Henri Paillet, proche de Charles Pasqua, ancien délégué à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR), est mis en examen pour « complicité d'abus de biens sociaux » par le juge d'instruction Philippe Courroye, patient dissecteur des réseaux Pasqua[3]. Le même jour, un intermédiaire du paiement est également mis en examen pour « complicité d'abus de biens sociaux ». Les deux hommes sont laissés en liberté moyennant une caution de 100 000 euros et l'interdiction de sortir du territoire français[1].

Protagonistes

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Pierre-Henri Paillet

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Pierre-Henri Paillet, haut fonctionnaire, est soupçonné d'avoir négocié le versement de 5,2 millions de francs pour obtenir du ministère de l'intérieur l'autorisation de transférer le siège social de GEC-Alsthom[1]. Il est condamné à six mois ferme[4].

Charles Pasqua

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Charles Pasqua est jugé et relaxé par la Cour de justice de la République en [5].

Pierre-Philippe Pasqua

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En , Pierre-Philippe Pasqua est jugé par défaut pour recel d'abus de biens sociaux par le tribunal correctionnel de Paris et relaxé. Le parquet fait appel[6]. Pierre-Philippe Pasqua était en fuite en Tunisie depuis 2000. Après la levée de son mandat d'arrêt international, Pierre-Philippe Pasqua est revenu en France en [7].

Le , Pierre-Philippe Pasqua est condamné par la cour d'appel de Paris à deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme, et à 300 000 euros d'amende dans le cadre de cette affaire[4]. Absent lors du prononcé de l'arrêt, il décide de se pourvoir en cassation[6].

Le , la Cour de cassation rejette son pourvoi et rend définitive sa condamnation à un an de prison ferme[8].

Notes et références

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  1. a b et c Pierre-Henri Paillet mis en examen dans l'affaire Alstom, Le Monde, 18 mai 2003
  2. « Procès Pasqua : le fantôme d'Etienne Leandri », sur L'Obs, (consulté le )
  3. Par Laurent Valdiguié Le 17 mai 2003 à 00h00, « Un proche de Pasqua mis en examen », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. a et b « Pierre Pasqua condamné à un an ferme pour extorsion », sur L'Obs, (consulté le )
  5. « Charles Pasqua condamné à un an de prison avec sursis », sur BFMTV (consulté le )
  6. a et b « Le fils de Charles Pasqua condamné à un an de prison ferme dans l'affaire Alstom », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Renaud Lecadre, « Après sept ans de fuite, retour négocié pour le fils Pasqua », sur Libération (consulté le )
  8. Pierre Pasqua condamné définitivement à un an de prison ferme, 20minutes, 24 septembre 2008

Ouvrages

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Articles connexes

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