Adrienne Charmet
Adrienne Charmet, née le à Semur-en-Auxois, est une militante française des libertés numériques.
Présidente de Wikimédia France (d) | |
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- | |
Pierre-Yves Beaudouin (d) |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Adrienne Charmet |
Surnom |
Serein |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Wikimédienne, militante associative |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Présidente (2009-2011) puis directrice des programmes (2011-2014) de Wikimédia France, elle est coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net (2014-2017), avant de rejoindre l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information en 2017.
Biographie
modifierNée le à Semur-en-Auxois, en Côte-d'Or[1], Adrienne Charmet[n 1] grandit dans une famille nombreuse[2] et catholique[3]. Elle est guide scout[3] durant dix ans[2].
Elle poursuit ensuite des études d'histoire à Rennes et à Paris ; elle se spécialise dans le jansénisme, ce qui l'amène à obtenir un diplôme d'études approfondies (2002)[4], puis à commencer une thèse doctorale — abandonnée « faute d'argent » — sur ce sujet[5], puis, après un séminaire au cours duquel elle découvre Wikipédia[6], à y rédiger des articles en lien avec ce thème sous le pseudonyme « Serein »[n 2],[7],[8],[9]. Elle devient également administratrice du site[7].
Chargée de cours à l'université Sorbonne Paris Nord, puis enseignante d'histoire-géographie au collège[5] durant un an[2], elle devient ensuite salariée dans une entreprise toulousaine de vente en ligne[5].
Après avoir assuré la présidence de l'association Wikimédia France de 2009 à 2011, elle en devient salariée comme directrice des programmes, poste qu'elle occupe trois ans.
En 2014, elle est nommée chevalier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti au titre de sa participation à Wikipédia[10],[11].
La même année, en avril[12], elle entre à La Quadrature du Net (LQDN) en tant que porte-parole et coordinatrice[3]. Elle y est remarquée lors de l'opposition au projet de loi relative au renseignement[2],[5],[13] – finalement adoptée. En , elle annonce le changement de stratégie de LQDN, et son recentrage en direction de la sensibilisation de l'opinion publique[14].
Le , elle annonce son départ de LQDN pour rejoindre début septembre l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI)[15], où elle entend continuer son travail « au service de l'intérêt général, d'une autre manière mais dans le même esprit »[16]. Anticipant les éventuelles polémiques, elle déclare : « Je sais que ce n’est pas ultra consensuel, mais je ne considère pas que l’ANSSI soit l’ennemi. (...) Si j’avais eu le moindre problème moral, je n’y serais pas allée »[15].
Publications
modifier- « Wikipédia et le monde du libre », dans Camille Paloque-Berges et Christophe Masutti (dir.), Histoires et cultures du libre : des logiciels partagés aux licences échangées, Paris-Rocquencourt, Framasoft-INRIA, coll. « Framabook » (no 13), (ISBN 978-2-9539187-9-3, BNF 43580627, SUDOC 170176835, présentation en ligne, lire en ligne), p. 431-461
- Postface de Götz Hamann, Khuê Pham et Heinrich Wefing (trad. de l'allemand par Élisa Wenger), The United States of Google [« Die Vereinigten Staaten von Google »], Clamecy, Premier parallèle, , 59 p. (ISBN 979-10-94841-02-0, OCLC 909247363, BNF 44351260, SUDOC 185530001, présentation en ligne).
- « Sensibiliser est un sport de combat », dans Nina Cercy et Tristan Nitot (dir.), Numérique : reprendre le contrôle, Paris, Framasoft, , p. 17-25.
- Préf. de Tristan Nitot, Surveillance : les libertés au défi du numérique : comprendre et agir, Caen, C et F, coll. « Blogollection », , 191 p. (ISBN 978-2-915825-65-7, BNF 45146343).
Notes et références
modifierNotes
modifier- Également connue comme « Adrienne Charmet-Alix » ou « Adrienne Alix » (nom d'épouse de 2000 à sa séparation).
- Du nom d'une « petite rivière de Bourgogne ».
Références
modifier- Acte de naissance no 259, état civil de la mairie de Semur-en-Auxois, .
- Sonya Faure, « Adrienne Charmet-Alix veut libérer la Toile de ses chaînes », sur terraeco.net, .
- Corine Chabaud, « Adrienne Charmet-Alix, Vaillante vigie du Web », La Vie, no 3671, , p. 12-13 (lire en ligne, consulté le ).
- Sous la dir. de Marie-José Michel, La Mémoire de Port-Royal (XIXe-XXe siècle) : histoire, mythes et acteurs (mémoire de diplôme d'études approfondies en histoire), Villetaneuse, université Paris-XIII, .
- Damien Leloup, « Adrienne Charmet-Alix, au-delà de l’écran », sur lemonde.fr, — article qui comporte une erreur (mineure) lorsqu'il est dit qu'« elle restera cinq ans à ce poste » (de présidente de Wikimédia France) alors que les cinq années sont le cumul de deux fonctions (élective puis salariée) au service de l'association.
- « S'engager (3/5) : passages à l’acte numériques », sur franceculture.fr, , 5 min.
- Sylvie Braibant, « Wikipédia : où sont les femmes ? », sur information.tv5monde.com, .
- Antoine Mairé, « Sur Wikipedia, on se bagarre au sujet de DSK », sur telerama.fr, .
- Adrien Peneranda (sous la dir. de Serge Amabile), Commons et management public du patrimoine culturel à l'ère numérique : étude de cas de production et de diffusion des données culturelles sur des plateformes libres par les villes de Toulouse, Brest et Monmouth, Marseille, université Aix-Marseille, , 285 p. (SUDOC 189765437, lire en ligne), p. 164.
- Ministère de la Culture et de la Communication, « Arrêté du 9 juillet 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres (NOR : MCCA1416313A) », sur nextinpact.com, non connue (consulté le ). Cet arrêté qualifiait par erreur Adrienne Charmet-Alix de « directrice des programmes d’une encyclopédie numérique participative », fonction inexistante au sein de Wikipédia, alors que la qualification réelle aurait pu être, par exemple, « directrice des programmes d’une association de soutien à une encyclopédie numérique participative ».
- « "MIQ", Adrienne Charmet et Henri Verdier décorés par la Rue de Valois », sur nextinpact.com, .
- « Adrienne Charmet-Alix », sur premierparallele.fr.
- Bruno Texier, « Adrienne Alix : "Nous souhaitons diversifier les contributeurs de Wikipedia" », sur archimag.com, .
- Alice Maruani, « La Quadrature du Net ne veut plus "pédaler dans le vide" », Rue89, 17 mai 2016.
- Marc Rees, « Adrienne Charmet quitte la Quadrature du Net et rejoint l'ANSSI », sur nextinpact.com, (consulté le ).
- Adrienne Charmet, « [Message sans titre relayant un courriel adressé aux « bénévoles et amis de La Quadrature »] », sur Twitter, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à plusieurs domaines :