Achille Valois
Achille Valois, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un sculpteur français.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 77 ans) 6e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Maîtres | |
---|---|
Distinction |
Il fut statuaire de la duchesse d'Angoulême.
Biographie
modifierAchille Joseph Étienne Valois naît le au quai de l'École à Paris et il est baptisé le à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois[1]. Il est le fils de Jean-Baptiste Valois, officier fruitier de la Reine, et de Jeanne-Madeleine Lutton, petite-fille et petite-nièce des peintres Hubert et François-Hubert Drouais. Il étudie sous la direction du peintre Jacques-Louis David et du sculpteur Antoine-Denis Chaudet. Il est admis à l'École des beaux-arts de Paris le . Il obtient le second grand prix de Rome en 1808 sur le sujet Dédale mettant des ailes à son fils Icare, mais ne va pas à Rome à ce moment-là. Il débute au Salon de 1814 avec un buste de Louis XVIII réalisé d’après nature.
Caporal de grenadiers dans le 1er bataillon de la 11e légion de la Garde nationale dès l'organisation décrétée le , ses états de service lui valent d'être décoré du Lys par ordonnance royale du . En , il fuit Paris et son régiment de grenadiers pour ne pas être mis au service de Napoléon Ier revenant, lors de l'épisode des Cent-Jours. Ce voyage, entrepris aussi pour rejoindre Madame et le duc d'Angoulême, le mène tantôt à pied, tantôt à cheval, de Paris à Tours, Poitiers, Bordeaux, Toulouse où il s'embarque sur le canal du Midi pour Béziers, Nîmes et Marseille. II y assiste à la reddition de Napoléon sous la poussée des armées alliées le . Son obstination à vouloir rejoindre les représentants de la monarchie lui vaudra d'obtenir le brevet de statuaire de la duchesse d'Angoulême le .
De mars à , il effectue un voyage personnel et artistique en Italie.
Le , il épouse Caroline Eulalie Picot de Chemeteau, fille de Jean-Baptiste Alexandre Picot de Chemeteau et d'Élizabeth Pierrette Langoisseur de la Vallée, dont il aura quatre enfants.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1825. Il cesse d'exposer à partir de 1847.
Achille Valois meurt le au 13, rue de l'Abbaye dans le 6e arrondissement de Paris[2], ville où il est inhumé au cimetière du Montparnasse le .
Œuvres
modifier- 1807 : Léda et Jupiter métamorphosé en cygne, bas-relief en pierre de la fontaine de Léda, incorporée sous le Second Empire à la fontaine Médicis du jardin du Luxembourg à Paris.
- 1811 : ornement du fronton de la chapelle de l'hôpital de Versailles (avec Guignet).
- 1814 : Buste de Louis XVIII, Paris, musée du Louvre, aile Richelieu, premier étage, section 76.
- 1817 : La Duchesse d’Angoulême, buste en marbre, musée des Beaux-Arts de Bordeaux
- 1817 : Louis XVIII, buste en marbre, crypte de la basilique Saint-Denis à Saint-Denis.
- 1817 : Chaudet, Salons de 1817 et 1819, buste en marbre, Paris, musée du Louvre.
- 1823 : Le Départ d'Espagne de l'armée française, bas-relief en plâtre, Marnes-la-Coquette, château de Villeneuve-l'Étang.
- 1827 : Louis XVI, statue en marbre, Montpellier puis Louisville, Metro Hall (en partie mutilé en )[4].
- 1827 : Louis XVII, buste en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- 1827 : Charles X, buste en marbre, Lunéville.
- 1833 : deux bas-reliefs figurant un carabinier nu et un lancier nu pour une façade de l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
- 1833 : François Ier, buste en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire]. Le modèle en plâtre est conservé au château de Versailles.
- 1841 : Buste de Léonie Goupil, nièce du sculpteur, Paris, musée du Louvre.
- 1850 : Monument à Cujas, statue en bronze d'après un modèle en plâtre de 1837, envoyée à la fonte en 1942 sous le régime de Vichy, une réplique en résine bronze l'a remplacée en 1990, Toulouse, place du Salin[5],[6].
- 1858 : groupe d'enfants en bronze, Paris, jardin du Luxembourg.
Œuvres non datées
modifier- Étude de jeune fille, médaille d’or, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Statue dans la grande cour de la faculté de droit de Paris.
- Michel de l'Hôpital, statue, Paris, palais du Luxembourg, salle des Pairs.
- Sculptures de la fontaine de la Concorde (fontaine maritime, La Pêche des coquillages, La Pêche des perles), Paris, place de la Concorde.
- Le Maréchal de camp Richer-Drouet, buste en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Louis Duc d’Orléans, buste en marbre, d’après Cressent, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Le Général de division comte de Caulaincourt, buste en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Le Roi Charles V dit le Sage, statue en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Godefroy de Bouillon, statue en plâtre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Michel de L’Hôpital, statue en marbre, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Fontaine Censier à Paris.
- Statue de sainte Geneviève, Paris, église Saint-Étienne-du-Mont.
- Le cénotaphe élevé aux ducs de Berry et d'Enghien, église Saint-Martin de Verneuil-sur-Seine.
- Daphnis et Chloé, ou La Leçon de flûte, groupe à grandeur naturelle, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Marius sur les ruines de Carthage, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- L'Amitié, figure placée sur le tombeau d'un jeune homme, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Descente de croix, groupe en terre cuite, ancienne collection du marquis de Montmorency à Beauménil, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Psyché, acquis par la Société des amis des arts, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- Un grand nombre de bustes en marbre tels que celui de Louis XVIII, plusieurs fois exécuté et gravé en petit par M. Audoin et en grand par Antoine Maxime Monsaldy, localisations inconnues[réf. nécessaire].
- Buste de Louis XVIII, Paris, tribunal de commerce, palais de la Bourse[pas clair].
- Buste de Charles X, donné par le roi à la ville de Lunéville.
- Buste du duc Matthieu de Montmorency, localisation inconnue[réf. nécessaire].
On lui doit encore quelques dessins publiés dans la Collection du Musée par Laurent et Robillard.
Il a exposé au Musée royal ou impérial, en 1814, le buste en marbre de Louis XVIII, commandé par la Chambre des députés, et en 1817, le buste de la duchesse d'Angoulême, commandé par le Gouvernement.
Notes et références
modifier- '« Le treize janvier mil sept cent quatre vingt cinq a été baptisé Achille Joseph Étienne Valois, né la veille quai de l'École de cette paroisse, fils de Jean-Baptiste Valois, officier de la Reine, et de Jeanne Madeleine Lutton, son épouse. Le parrain Achille Joseph Gojart, premier commis aux finances, la marraine Marie Étiennette Drouais, épouse de Maître Jean-Baptiste Bernard Lutton, avocat greffier au Parlement, aïeule maternelle de l'enfant. », acte de baptême d'Achille Joseph Étienne Valois, registre paroissial de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, État civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
- Registre d'état civil du 6e arrondissement de Paris, année 1862, acte no 2622, Archives de Paris.
- Réplique en résine de 1990 de la statue de 1850 détruite en 1942.
- Jacques Foucart et Élisabeth Foucart-Walter, « L’étrange déclassement d’une statue de Louis XVI, ex-Monument historique de Montpellier », La Tribune de l'Art, (lire en ligne, consulté le ).
- « Monument à Cujas – Toulouse (fondu) », notice sur e-monumen.net.
- « Retour de la statue du toulousain Jacques Cujas », toulouse.fr, consulté le 29 décembre 2018.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. IV. N-Z, Paris, H. Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 333-338.
- Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française, depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à l'année 1882 inclusivement, 1882-1885.
- Ch. Gabet, Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, Paris, Mme Vergne, 1831.
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, tome XV, Paris, 1876, p. 752.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Achille Valois » sur la base Joconde.
- « Achille Valois » sur Insecula.
- « Achille Valois » sur la base Léonore.