Abri antisouffle
Un abri antisouffle est un abri destiné à protéger ses occupants des explosions et de l'effet de souffle consécutifs à ces explosions. Les explosions peuvent provenir aussi bien de celles de bombes, ou de chantiers dangereux, ou d'installations pétrochimiques.
Il diffère d'un abri antiatomique, en ce sens que son objectif principal est de protéger des ondes de choc et de la surpression (en) plutôt que des retombées radioactives, comme le fait un abri antiatomique.
Principe
modifierLes abris antisouffles permettent de survivre à de fortes explosions. Elle peut être souterraine avec une onde de choc ou aérienne avec un souffle explosif. Elles peuvent être accompagnées de projections de débris avec un impact de pénétration parfois difficile à calculer[1].
Les abris antisouffle doivent pouvoir également faire face à la dépression qui dure plusieurs secondes après le passage de l'onde de choc. La structure fournit une protection substantielle contre les rayonnements, et la pression négative n'est généralement que de 1/3 de la surpression.[réf. nécessaire]
Caractéristiques
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Néanmoins, ils nécessitent plusieurs ajouts pour fonctionner correctement : portes antisouffle, équipement de filtration et de ventilation de l'air, sorties secondaires et systèmes d'étanchéité à l'air[n 1].
Pour certains modulaires résistants aux explosions, un ancrage au sol (solidarisation entre les châssis et le sol et les fondations) est requis[3].
Emplacement
modifierL'idéal est d'abord un abri disponible le proche possible des lieux de résidence des personnes[2].
Un abri peut facilement être ajouté à une construction déjà existante. Pour cela il faut choisir une pièce suffisamment solide pour supporter le souffle. L'idéal est d'installer l'abri au sous-sol de la maison, mais toutes les pièces suffisamment solides peuvent suffire[4].
Si l'abri est intégré à une maison, l'idéal est de la construire au centre de l'habitation, les murs pouvant bloquer une partie du souffle[4].
Matériaux utilisés
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Éléments caractéristiques
modifierOuvertures
modifierLes portes doivent être au moins aussi solides que les murs et construite de telle sorte à ce qu'elle ne soit pas exposée à l'onde de choc, le bord de la porte étant un point faible de la structure.[réf. nécessaire]
Pour protéger les ouvertures, des sacs de sables peuvent être installés[4].
Elles sont généralement construites en acier, avec un linteau en acier ajusté et un cadre soudé à l'armature en acier du béton et construites derrière un virage à 90° dans un couloir ayant une sortie pour la surpression.[réf. nécessaire]
Électricité
modifierLe réseau électrique doit répondre aux risques identifiés[1].
Ventilation
modifierLes ouvertures de ventilation de l'abri doivent être protégées par des clapets anti-retour. Une soupape antisouffle (en) est fermée par une onde de choc, mais reste sinon ouverte. Si le bunker est en zone bâtie, il peut comporter un refroidissement par eau ou un tube plongeur et des tubes respiratoires pour protéger les habitants des tempêtes de feu.[réf. nécessaire]
Un système de ventilation manuel doit aussi être installé pour renouveler l'air[4].
Historique
modifierSeconde Guerre mondiale
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Guerre Froide
modifierDans la seconde moitié du XXe siècle, des stations de métro d'Europe de l'Est et d'URSS ont été construites pour servir d'abris antisouffle.[réf. nécessaire]
Utilisations par pays
modifierCorée du Nord
modifierLes stations du métro de Pyongyang en Corée du Nord — construites dans les années 1960 à 1970 — sont conçues comme des abris antisouffle. Elles sont construites à110 mètres (360,892389 pi), chaque entrée de station étant dotée d'épaisses portes antisouffle en acier[5],[3].
Suisse
modifierEn Suisse, qui exige des abris pour les immeubles privés et les grandes maisons privées, les abris les plus légers sont construits en acier inoxydable.[réf. nécessaire]
Normes
modifierLes abris sont classés selon 5 classes de EXR1 à EXR5 en résistance croissante[3].
UE
modifierIl existe plusieurs normes au niveau européen. Il s'agit des normes EN 13123-1, EN 13123-2, EN 13124-1 et EN 13124-2[1].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de personnes décédées dans des abris l'on été pour des raisons d'intoxication au monoxyde de carbone ou de suffocation[2].
Références
modifier- Admin, « Nos Shelter résistants aux explosions ou blast proof », sur Containers Solutions, (consulté le )
- (en) Armed services technical information agency, 647 p. (lire en ligne)
- Chris Springer, Pyongyang: the hidden history of the North Korean capital, Entente Bt, (ISBN 978-963-00-8104-7), p. 125
- (en-US) « Blast Shelter Design | TM International », sur T.M. International, (consulté le )
- Martin Robinson, Bartlett, Ray et Whyte Rob, Korea, Lonely Planet, (ISBN 978-1-74104-558-1, lire en ligne ), 364
Voir aussi
modifierArticles liés
modifier- Abri antiatomique
- Abri antiaérien
- Bâtiment autonome
- Préparation aux urgences
- Retraite (survivalisme)
Liens externes
modifier- Bunker australien et musée militaire - abmm.org
- 60's Era ATT Equipment Abri anti-bombes nucléaires.
- Visite virtuelle intérieure et extérieure haute résolution
- Protecting Buildings from Bomb Damage: Transfer of Blast-Effects Mitigation, 1995, pp32-33 un aperçu de la littérature.
- FEMA Bibliographie des documents de conception de bâtiments pour prévenir les risques d'explosion.
- Charge de souffle et effets de souffle sur les structures - Un aperçu, 2007. Prédire les pressions de souffle.
- AFSWC-TDR-6Z-138 Air Force Design Manual, Principles and practices for design of hardened structures 1962. Remplacé par 1987 Manual for Design and Analysis of Hardened Structures, AFWL-TR-87-57 et Army Technical Manual TM 5-855-1 (Air Force Pamphlet AFPAM 32-1147, Navy Manual NAVFAC P-1080, DSWA Manual 1997).
Bibliographie
modifier- Korea, Lonely Planet Publ, coll. « Lonely Planet [englisch] », (ISBN 978-1-74104-558-1)
- Chris Springer et Eckart Dege, Pyongyang: the hidden history of the North Korean capital, Entente Bt, (ISBN 978-963-00-8104-7)