Abeya
Abeya (en arabe أبية, fém. Abéyeh) est l'une des lignées majeures du cheval Arabe reconnues par les Bédouins. Elle est considérée comme une race nationale à part entière au Yémen.
Région d’origine | |
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Région | Yémen |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de selle élégant |
Taille | Environ 1,47 m |
Robe | Grise, souvent avec des marques blanches |
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Histoire
modifierLe nom vient de l'arabe أَبِيَةٌ, d'une racine 'by exprimant l'idée d’orgueil, de dédain ou de refus, le sens général paraît être « sujet d'orgueil ». Il existe des variantes dans la transcription du nom : Abéyan[1], Abeya, Abeia[2] ou Ubbayah[3].
La lignée Abeya est identifiée comme étant l'une des cinq lignées fondatrices issues des Al Khamsa, les cinq juments à l'origine de la race arabe, bien que cette lignée ne soit pas représentée dans toutes les listes réduites à cinq[4]. Comme les autres, elle a une légende fondatrice, celle de Sherrak, qui se serait perdu alors qu'il était poursuivi par ses ennemis pendant une guerre[5]. W. S. Blunt cite les « Abéyan Sherrak » comme les plus beaux chevaux qu'il ait examinés parmi cette lignée, en particulier un étalon appartenant aux Gomussa, vu près d'Alep, et une jument appartenant à Beteyen ibn Mershid. Il précise que les sujets de pure lignée Abéyan sont élevés par la famille bédouine Abu Jeréys, des Meséka[1]. Sherrak n'est pas la seule sous-lignée des Abeya, puisqu'il en existe six autres moins réputées, dont Abeyan Zahaine[6].
Description
modifierCette lignée est décrite comme assez proche de Saklawi, avec de la finesse et un dos souvent plus long que chez les autres chevaux arabes[7]. Les sujets sont généralement de petite taille[7],[8], soit autour d'1,47 m[9]. Ils présentent une robe grise, avec davantage de marques blanches que les autres lignées[7],[9].
Homer Davenport les considère comme la plus élégante des lignées de chevaux arabes[8].
Une étude a été publiée en 2011 concernant la consanguinité des chevaux de lignée Obeyan élevés en Iran. Le coefficient de consanguinité des 189 chevaux analysés est de 1,8, ce qui constitue l'un des taux les plus bas parmi les lignées évaluées, plus bas notamment que pour la lignée Saklawi (2,6) et la lignée Koheilan (2.4)[10].
Diffusion de l'élevage
modifierCette lignée est considérée comme une race arabe nationale au Yémen[11]. Dans le Khouzistan en Iran, le prestige des chevaux s'évalue en fonction de la famille qui a élevé leur lignée : les chevaux Obayan Sharak des Mir sont considérés comme particulièrement prestigieux[12].
Notes et références
modifier- Blunt 2013, p. 272.
- DAD-IS.
- Hendricks 2007, p. 43.
- Schofler 2006, p. 10.
- (en) World Horizons, vol. 3, Welles publishing Company, incorporated, , p. 7.
- (en) Liberty Hyde Bailey, Animals, vol. 3 de Cyclopedia of American Agriculture: A Popular Survey of Agricultural Conditions, Practices and Ideals in the United States and Canada, Macmillan, , 5e éd., p. 448.
- Schofler 2006, p. 12.
- Davenport 1909, p. 262.
- (en) F. Lynghaug, Horses of Distinction: Stars of the Pleasure Breeds with Exceptional Shine, Horses of Distinction, , 80 p. (ISBN 0977894703 et 9780977894703), p. 28.
- Gharahveysi et Irani 2011, p. 4.
- DAD-IS.
- Hendricks 2007, p. 338.
Annexes
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier- (en) « Abeia/Yemen », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
Bibliographie
modifier- [Blunt 2013] (en) W.S. Blunt, Bedouin Tribes of the Euphrates, vol. 1, Routledge, (1re éd. 1968) (ISBN 1136992626 et 9781136992629), « Abéyan », p. 272
- [Davenport 1909] (en) Homer Davenport, My Quest of the Arab Horse, B.W. Dodge, , 276 p.
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne). .
- [Schofler 2006] (en) Patti Schofler, Flight without Wings: The Arabian Horse And The Show World, Rowman & Littlefield, , 304 p. (ISBN 1461748925 et 9781461748922, lire en ligne)
Étude
modifier- [Gharahveysi et Irani 2011] (en) Shahabodin Gharahveysi et Mehrdad Irani, « Inbreeding Study on the Iranian Arab Horse Population », World Journal of Zoology, vol. 6, no 1, (ISSN 1817-3098, lire en ligne)