Abbaye de Bonlieu (Loire)

édifice religieux du département de la Loire (France)

L’abbaye de Bonlieu est une ancienne abbaye cistercienne, fondée au XIIe siècle par des cisterciennes de l'abbaye Notre-Dame de Bellecombe, et qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Sainte-Agathe-la-Bouteresse, dans le département de la Loire.

Abbaye de Bonlieu
image de l'abbaye
L'église abbatiale en 2023
Diocèse Archidiocèse de Lyon
Patronage Vierge Marie sainte Mère de Dieu
Fondation 1199
Dissolution 1791
Abbaye-mère Mazan
Lignée de Cîteaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1952)
Logo monument historique Classé MH (2023)[1]
Coordonnées 45° 44′ 00″ N, 4° 03′ 00″ E[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Forez
Lyonnais
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Commune Sainte-Agathe-la-Bouteresse
Géolocalisation sur la carte : Loire
(Voir situation sur carte : Loire)
Abbaye de Bonlieu
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Abbaye de Bonlieu
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Bonlieu

Historique

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Fondation

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Dès 1110, il est fait mention d'une église paroissiale dédiée à sainte Agathe. En 1199, Guillemette (ou Ermengarde), épouse du comte de Forez Guigues II, fonde sur cette paroisse, dite La Bouteresse, un prieuré de sœurs cisterciennes venues de l’Abbaye Notre-Dame de Bellecombe, près d'Yssingeaux[3]. C'est la troisième implantation cistercienne en Forez (après les abbayes de la Bénisson-Dieu et de Valbenoîte)[4].

Moyen Âge

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Ce prieuré devient abbaye en 1259 ; elle reçoit aux XIIIe et XIVe siècles plusieurs dons de la part des comtes du Forez et de la famille d’Urfé, dont un membre, Arnulphe, semble participer en 1324 à la réfection de l'église abbatiale[4]. Claude d'Urfé, gouverneur et bailli royal du Forez, élève en 1543 un mausolée familial dans l'église abbatiale[3],[5].

Cependant, la suzeraineté religieuse des sœurs vient se surajouter à la suzeraineté des seigneurs locaux, et cela amène parfois des conflits entre communautés et entre villageois[6].

Destructions et reconstructions

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Les bâtiments monastiques (mais pas l'église) subissent plusieurs incendies et sont reconstruits au XIVe siècle, en 1682 et en 1711. L'église paroissiale Sainte-Agathe est elle aussi reconstruite, au XVe siècle[3].

La Révolution et le XIXe siècle

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En 1790, l'abbaye est fermée et vendue comme bien national. Au XIXe siècle, l’église abbatiale brûle et est complètement détruite. Seule demeure l'église paroissiale Sainte-Agathe[3],[7].

Époque contemporaine

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L'abbaye est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du . L'arrêté de classement du se substitue à l'arrêté d'inscription[1].

L'abbaye

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Vue générale de l'ancienne abbatiale et des bâtiments environnants.

L'abbaye de Bonlieu est majoritairement bâtie en briques tirées de la terre du lieu et en pisé. En 1711, après la troisième reconstruction de l'abbaye, celle-ci se compose de deux corps de logis séparés par le canal du moulin, encore visible sur le cadastre de 1826[4].

L'église, dont les collatéraux ont la même hauteur que la nef, ne respecte pas le classique plan cistercien à chevet plat et deux chapelles de chaque côté du chœur : à Bonlieu ce dernier est heptagonal et se termine par une abside à pans, encadrée de deux absidioles dont l'axe forme un angle de 45° avec celui de la nef. La nef est voûtée d'ogives. Les murs nord, ouest et sud (façade et deux côtés) de l'abbatiale sont en moellons de grès, de calcaire et de granite ; le chevet, ainsi que tous les supports, arcs, ogives, voûtes, encadrements de baies, et contreforts, sont en parements de briques moulées. Les interstices du chevet sont comblés par un blocage de petits moellons de granite et de calcaire, sur un soubassement de moellons[4].

Outre les bâtiments classés, l'abbaye compte également deux objets classés : une cloche datant du dernier quart du XVIIe siècle, classée le [8] et deux stèles funéraires datant du deuxième quart du XVIe siècle, commandées par Claude d'Urfé en hommage à son épouse Jeanne de Balzac[9].

Notes et références

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  1. a et b Notice no PA00117574, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Luigi Zanoni, « Bonlieu (Loire) », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  3. a b c et d G. Decourt, « Abbaye de Bonlieu — 1199 », sur museedudiocesedelyon.com, Archidiocèse de Lyon (consulté le ).
  4. a b c et d Notice no IA42000642, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Hubert Houdoy, « Bonlieu », sur houdoy.hubert.free.fr, (consulté le ).
  6. Pierre Charbonnier, Les espaces collectifs dans les campagnes, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, , 519 p. (ISBN 9782845163416, lire en ligne), p. 123.
  7. Jean-Édouard Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, , 1184 p. (ISBN 9782862724126, lire en ligne), p. 90.
  8. « Cloche », sur Base Palissy, (consulté le ).
  9. « 2 plaques ou stèles funéraires », sur Base Palissy, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Antoine Bonin, « L'église abbatiale de Bonlieu », Bulletin de la Diana, vol. 27, no 5,‎ 1940-1941, p. 451-474
  • Philippe Peyron, « 650 ans de présence cistercienne en Forez. La Bénisson-Dieu, Valbenoîte et Bonlieu », Bulletin de la Diana, no 1,‎ , p. 16-49

Liens externes

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