Louis Barbier de La Rivière

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Louis Barbier de La Rivière né en 1593 à Vandélicourt et mort le à Paris, est un prélat français qui fut évêque de Langres de 1655 à 1670.

Louis Barbier de La Rivière
Biographie
Naissance
Vandélicourt
Décès
Paris
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
par Anne de Lévis de Ventadour
Évêque de Langres

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Louis Barbier est le fils d'Antoine Barbier, seigneur de La Rivière et de Cécile Lemaire. Il est tonsuré le , ce qui le destine à une carrière ecclésiastique. Il semble avoir obtenu un doctorat in utroque jure. Il étudie également la philosophie au collège du Plessis dont il fut Régent. Entré dans les ordres, l’abbé de La Rivière devint l'aumônier de l'évêque de Cahors qui le plaça auprès de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, dont il gagna la confiance et en abusa en révélant ses secrets à Mazarin. Cet homme « fin et adroit était d'un caractère vil et méprisable »[1]. Sa fonction est une sinécure car il ne semble n'avoir été ordonné prêtre qu'en 1655. Il est nommé grand aumônier de la reine et perçoit les revenus de riches bénéfices ecclésiastiques dont l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire en 1642. Il joue un rôle non négligeable pendant la période de la Fronde, intrigant entre son protecteur Gaston, la régente Anne d’Autriche et le parti de Condé pour obtenir le chapeau de cardinal[2].

En , il est nommé évêque de Langres confirmé en novembre et consacré en janvier suivant, mais continue à résider la plupart du temps à la cour[3], auquel évêché était attachée la pairie, ce qui fit dire à Boileau : « Et que le sort burlesque, en ce siècle de fer, / D’un pédant, quand il veut, sait faire un duc et pair »[4].

Il fait l'acquisition de l'hôtel de Ribault de la veuve d'Antoine de Louvencourt en 1650[5], et fait faire de grands travaux de rénovation et d'agrandissement dès 1652 par François Le Vau. Les plus grands artistes du siècle y travailleront, dont Charles Le Brun, et Michel Dorigny. Cette demeure sera connue sous le nom d'hôtel de Langres dont les lambris et les plafonds des deux pièces principales seront démontés en 1867 et remontés en 1878 à Paris au musée Carnavalet.

Ayant accumulé une grande fortune[6], on trouva après sa mort dans son testament : « Je ne laisse rien à mon maître d’hôtel, parce qu’il y a dix-huit ans qu’il est à mon service […] Je lègue cent écus à celui qui fera mon épitaphe »[3],[7].

Notes et références

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  1. Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne par ordre alphabétique…, Michaud frères, 1824, p. 162.
  2. (en) Joseph Bergin, Crown, Church, and Episcopate Under Louis XIV, Yale University Press, 2004 (ISBN 0300103565), p. 568-569.
  3. a et b Lucien Merlet, Bibliothèque chartraine antérieure au XIXe siècle, p. 19-20.
  4. Satire I de Boileau, Lire sur Wikisource
  5. Archives nationales, Minutier central, CV 699, 30 mars 1650, « Récolement d'inventaire après le décès d'Antoine de Louvencourt ».
  6. Estimée à plus de 600 000 livres.
  7. On lui fit ces deux-ci, la seconde épitaphe est attribuée à Bernard de La Monnoye :

    Monsieur de Langre est mort, Testateur olographe ;
    Et vous me promettez, si j’en fais l’Épitaphe,
    Les cent écus par lui légués à cet effet.
    Parbleu l’argent est bon dans le siècle où nous sommes.
    Comptez toujours. Ci gît le plus méchant des Hommes.
    Paiez ; le voilà fait.

    et

    Ci-gît un très grand personnage,
    Qui fut d’un illustre lignage,
    Qui posséda mille vertus,
    Qui ne trompa jamais, qui fut toujours fort sage…
    Je n’en dirai pas davantage,
    C’est trop mentir pour cent écus.

Voir aussi

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Sources

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  • « Inventaire après décès de Louis Barbier de La Rivière », Archives nationales, Minutier central, CV 825, .

Bibliographie

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  • Henri Sauval, Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, Paris, C. Moette, 1724, p. 21-24.
  • Antoine Schnapper, Curieux du grand siècle. Collections et collectionneurs de la France du XVIIe siècle, Paris, Flammarion, 1994, p. 164-166.
  • Bruno Pons, Grands décors français 1650-1800, Dijon, éditions Faton, 1995, p. 16-172.
  • Isabelle Dérens, « no 14, hôtel de La Rivière, puis Potier de Novion, de Canillac, de Villedeuil », De la place Royale à la place des Vosges, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, 1996, p. 340-349.
  • Isabelle Dérens, Moana Weil-Curiel, « Répertoire des plafonds peints du XVIIe siècle disparus ou subsistants », Revue de l'art, n°112, , p. 104.

Liens externes

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