Aérodrome de Pontivy
L’aérodrome de Pontivy (code OACI : LFED) est un aérodrome civil, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé sur la commune de Noyal-Pontivy à 3 km à l’est-sud-est de Pontivy dans le Morbihan (région Bretagne, France).
Pontivy | ||||||||||
Vue aérienne de l'aérodrome | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | France | |||||||||
Département | Morbihan | |||||||||
Ville | Pontivy | |||||||||
Coordonnées | 48° 03′ 25″ nord, 2° 55′ 24″ ouest | |||||||||
Altitude | 124 m (406 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code OACI | LFED | |||||||||
Nom cartographique | PONTIVY | |||||||||
Type d'aéroport | Civil, ouvert à la CAP | |||||||||
Gestionnaire | Pontivy communauté | |||||||||
|
||||||||||
modifier |
Il est utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, ULM et aéromodélisme).
Situation
modifierHistoire
modifierL’aéro-club de Kernivinen voit le jour en 1946[2], sous la houlette de Pierre Blondeau et de Roger Druine. Le projet était dans les esprits depuis 1933, mais la guerre a retardé sa mise en application.
En septembre 1946, le ministère de l’Air alloue alors un avion, un Stampe SVAC, à l’aéro-club.
L'aérodrome était à ce moment-là, un « champ d'aviation »[3].
La construction du hangar débute en 1946. Jusque-là, l’avion dormait dehors et il fallait réchauffer son moteur avec un dispositif spécial à pétrole.
Les membres de l'aéro-club travaillent aussi à l’aménagement du terrain. L’objectif était de l'ouvrir à la circulation aérienne publique. C’est seulement 10 ans plus tard que l’homologation est attribuée.
C'est en 1955 sur le terrain de Kernivinen, qu'on vient d’aménager à la hâte une piste en herbe de 600 mètres et qui est ouvert à la circulation aérienne[4].
L'aérodrome de Pontivy est créé à des fins économiques et commerciales dans les années 70.
La compagnie aérienne de transport à la demande Air Bretagne Centre s'installe fin 1973 à Pontivy[5] avec des avions Aero Commander 500B (immatriculé F-BUUZ), Cessna 172, Jodel D.112 (immatriculés F-BICH et F-BFTM) ou Robin DR.135 (F-BRFV).
En 1989, un club d'ULM voit le jour, le Pondi Argoat ULM.
En 1990, un plan de modernisation est mis en place. Une piste en dur (1999)[6], de nouveaux hangars, des éclairages automatiques et une antenne radio sont installés. Ces travaux importants ont été réalisés à la demande de certains industriels de Pontivy et Loudéac qui voulaient disposer d'un aérodrome local pour leurs déplacements professionnels. En pratique ils l'ont peu ou pas utilisé, ce qui avait fait réagir les collectivités territoriales qui avaient participé à son financement.
En avril 1993, à l'initiative de 9 entreprises de la région de Pontivy et Loudéac est créé l'association Loudéac-Pontivy Plus, un groupement d'intérêt économique (GIE) ayant pour but la construction d'un aéroport à Noyal-Pontivy et l'achat d'un avion de 06 places pour les déplacements professionnels[7] des industriels adhérant à l'association[8].
Le GIE Air Centre Bretagne était créé et louait un Beechcraft Baron 58 immatriculé F-GHIU à Aéro Entreprise[8].
Cet appareil était domicilié à la société du Président de l'association, Mr Lucien PASCO à la SA IFMEC PASCO. Le vice-président étant Mr
Des entreprises comme Tradimar, Kaufler, Bernard SA, Celvia, SA André Glon ou Linpac utilisent l'avion partagé du GIE. En 1994, 8 autres entreprises et 3 associations et collectivités comme la ville de Pontivy adhèrent au GIE pour profiter de l'avion partagé puis en 1995, l'armement à la pêche Jégo-Quéré.
En 1996, le GIE Air Centre Bretagne devient une société et par décision des industriels adhérents du GIE change de nom en Air Bretagne Centrale. La nouvelle compagnie achète un Cessna 340 immatriculé F-GIVV[9].
En septembre 1997, Jean-Marc le Rouzic et Eric le Rouzic, co-associés de la société bretonne Sofi-Ouest rachètent les parts des industriels dans la compagnie Air Bretagne Centrale avec un contrat de non concurrence pour les 22 industriels cédants qui s'interdisent pendant 5 ans d'affréter d'autres avions que celui de la compagnie acquise par la famille Le Rouzic[10].
En juin 1996, elle changeait de nom en Air Bretagne[11]. Cette compagnie ne fera jamais de lignes commerciales de Pontivy, l'aérodrome servant seulement à l'entretien de ses avions et en faisant de l'aérodrome son siège social et sa base opérationnelle.
Cette compagnie assurait des lignes régulières au départ de l'aéroport de Saint-Brieuc (Jersey, Paris, Nantes), de l'aéroport de Caen (Jersey), de l'aéroport de Montluçon (Paris) et des lignes non régulières au départ de l'aéroport de Lorient pour le rapatriement des marins du groupe Intermarché (société d'armement à la pêche Jégo-Quéré) en bases avancées en Écosse et Irlande.
À la suite de problèmes techniques et financiers, elle cessa son activité en octobre 2001[12]. Elle a employé jusqu'à 50 personnes et a possédé jusqu'à 8 avions entretenus sur l'aérodrome[13].
L'aérodrome se voit retirer le balisage lumineux au sol et la radiobalise en 2011 induisant dorénavant que seuls les vols à vue sont désormais autorisés[14].
Le 1er septembre 2013, 64 voitures brûlent sur le parking de l'aérodrome lors d'un évènement organisé sur la plateforme (Show de moto-cross pour une récolte de fond au profit d'une association aidant un jeune myopathe)[15]. La cause serait un barbecue mal éteint[16].
En 2020, le club d'ULM Pondi Argoat ULM change de nom et est renommé ULM Club Pontivy.
Installations
modifierL'aéroport dispose d’une piste bitumée orientée est-ouest (10/28)[14], longue de 1 060 mètres et large de 30[17] avec voies de circulation et de desserte des pistes, aires de stationnement et manœuvre.
La piste classée en catégorie 2B, permet d'accueillir des avions de 10 places maximum[18] de type Beechcraft 200.
L'aérodrome n’est pas contrôlé. Les communications s’effectuent en auto-information sur la fréquence de 129,755 MHz.
S'y ajoutent :
Activités
modifier- Aéroclub de Pontivy
- Club ULM : ULM Club Pontivy
- Aeromodélisme
Notes et références
modifier- Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575)
- « 1912 : l’aéronautique arrive à Pontivy », sur actu.fr, .
- « Aero-club de Pontivy: Il fêtera ses 70 ans l'an prochain. », sur Le télégramme, .
- Ouest-France, « Pontivy et l'aviation : tout a commencé en 1912 », sur Ouest-France.fr, .
- France, Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, Journaux officiels, (lire en ligne)
- Idest Communication, « Aéroclub de Pontivy : les ailes du Centre Bretagne », sur Ici et là magazine, .
- « Bretagne : L'axe loudéac-pontivy se développe », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
- Formation du GIE Air Centre Bretagne du 01/06/1993 déposée auprès du Tribunal de commerce de Lorient sous le n° A-1053.
- Statuts déposés auprès du Tribunal de commerce de Lorient le 17/05/1996 sous le n° A-1025
- Assemblée Générale à caractère mixte du 30/09/1997 Tribunal de commerce de Lorient
- PV de l'assemblée générale à caractère mixte du 15/06/1998 déposée près le Tribunal de commerce de Lorient.
- « Air Bretagne en liquidation »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Le télégramme, .
- « Un parfum de success story flotte sur Air Bretagne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Le télégramme, .
- « Aérodrome de Pontivy - Pontivy communauté », sur pontivy-communaute.bzh.
- « Incendie à Pontivy: 64 voitures détruites lors d'un motocross », sur Le Parisien, .
- « Noyal-Pontivy. Incendie : "je demande réparation, c'est tout" », sur Pontivy Journal, .
- (en) « L'aérodrome de Pontivy | Mapio.net », sur Mapio.net (consulté le ).
- Contributeur du site Pontivy Communauté, « Aérodrome de Pontivy Bretagne - Vivre ici - Pontivy communauté », sur pontivy-communaute.bzh (consulté le ).
- N.B. : les informations aéronautiques contenues dans cette section sont citées sans garantie de mises à jour régulières. Seules les informations publiées par le Service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome peuvent être utilisées pour la navigation aérienne.