8 Millimètres (film)
8 Millimètres – ou 8 mm[1] selon la graphie de l'affiche – (Eight Millimeter) est un thriller germano-américain réalisé par Joel Schumacher et sorti en 1999.
(8 Millimètres)
Titre original | Eight Millimeter |
---|---|
Réalisation | Joel Schumacher |
Scénario | Andrew Kevin Walker |
Musique | Mychael Danna |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Pictures Hofflund/Polone Global Entertainment Productions GmbH Company Medien KG |
Pays de production |
Allemagne États-Unis |
Genre | Thriller, néo-noir, drame |
Durée | 123 minutes |
Sortie | 1999 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Malgré des critiques globalement négatives, le film obtient des résultats corrects au box-office. Une suite sans réel lien, 8 mm 2 : Perversions fatales, sortira directement en vidéo en 2005.
Synopsis
modifierTom Welles est un détective privé à l'affût de l'affaire qui lui apportera la notoriété. Il est contacté par Daniel Longdale, l'avocat de Mme Christian, une veuve fortunée. Cette dernière a trouvé dans le coffre de son mari récemment décédé divers objets dont l'un est un film montrant une jeune fille dans un endroit lugubre se faire massacrer au couteau par un homme masqué. D'abord persuadé qu'il ne s'agit que d'un métrage de style pornographique, Welles change toutefois d'avis après visionnage du film, ce dernier semblant particulièrement réaliste. Mme Christian charge Welles de lui prouver qu'il ne s'agit que d'une fiction et non pas d'un réel assassinat. Welles tente alors de retrouver les deux protagonistes : la fille assassinée et le bourreau masqué.
Fiche technique
modifierSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : 8 mm ou Huit Millimètres
- Titre québécois : 8 Millimètres ; Huit Millimètres
- Titre original : 8MM ; Eight Millimeter
- Titre de travail : Sexy World[2]
- Réalisation : Joel Schumacher
- Scénario : Andrew Kevin Walker, avec la participation non créditée de Nicholas Kazan[2]
- Décors : Gary Fettis et Regina McLarney
- Costumes : Mona May
- Photographie : Gershon Ginsburg
- Montage : Mark Stevens
- Musique : Mychael Danna
- Production : Judy Hofflund, Jeff Levine, Gavin Polone et Joel Schumacher
- Société de production : Columbia Pictures Corporation, Hofflund/Polone, Global Entertainment Productions, Company Medien
- Société de distribution : TriStar
- Budget : 40 000 000 $[3]
- Pays d'origine : Allemagne, États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleur - 35 mm / 8 mm - 2,35:1 - Stéréo
- Genre : thriller, néo-noir[4], drame
- Durée : 123 minutes
- Dates de sortie[5] :
- Allemagne : (Festival international du film de Berlin) ; (sortie nationale)
- États-Unis :
- France, Belgique et Suisse romande :
- Classification[6] :
- Allemagne : interdit aux moins de 18 ans (FSK 18).
- États-Unis : R – Restricted (les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte) (Classé R pour une sexualité et une violence perverses fortes, et pour un langage fort).
- France : Interdit aux moins de 16 ans[7],[8]
Distribution
modifier- Nicolas Cage (VF : Dominique Collignon-Maurin ; VQ : Benoit Rousseau) : Tom Welles
- Joaquin Phoenix (VF : Gérard Darier ; VQ : Daniel Picard) : Max California
- James Gandolfini (VF : Patrice Melennec ; VQ : Raymond Bouchard) : Eddie Poole
- Peter Stormare (VF : Bernard Métraux ; VQ : Manuel Tadros) : Dino Velvet
- Anthony Heald (VF : Jean-Yves Chatelais ; VQ : Jacques Lavallée) : Daniel Longdale
- Chris Bauer (VF : Antoine Tomé ; VQ : Stéphane Rivard) : George Higgins / Machine
- Myra Carter (VF : Monique Martial ; VQ : Yolande Roy) : Mme Christian
- Catherine Keener (VF : Micky Sébastian ; VQ : Nathalie Coupal) : Amy Welles
- Amy Morton (VF : Anne Jolivet ; VQ : Isabelle Miquelon) : Janet Mathews
- Norman Reedus (VF : Alexis Tomassian) : Warren Anderson
Production
modifierGenèse et développement
modifierDavid Fincher était le premier choix pour réaliser le film. William Friedkin et Paul Verhoeven seront eux aussi envisagés[2].
Après l'échec critique et commercial Batman et Robin, Joel Schumacher abandonne son projet d'une troisième adaptation d'un roman de John Grisham (Le Maître du jeu, avec Edward Norton, Gwyneth Paltrow et Sean Connery). Il prend une année sabbatique au Mexique. Lorsqu'il recontacte son agent pour un nouveau projet mais demande à ne surtout pas faire un nouveau blockbuster. Amy Pascal et John Calley de Sony Pictures lui proposent alors un projet sulfureux et « dangereux » selon leurs propres dires. Le cinéaste donne son accord et le projet est lancé[2]. Une fois engagé, Joel Schumacher retravaille avec Nicholas Kazan le script d'Andrew Kevin Walker, jugé trop sombre par le studio. Joel Schumacher déclarera notamment « C'était l'un des scripts les plus dangereux que Sony ait jamais achetés mais ils ne trouvaient pas de réalisateurs pour le faire ». Andrew Kevin Walker, qui avait refusé ses changements, reniera le film[2].
Attribution des rôles
modifierAprès que Bruce Willis a refusé le rôle Tom Welles, de nombreux acteurs seront envisagés : John Travolta, Mel Gibson, Val Kilmer, Charlie Sheen ou encore Nick Nolte[2]. Plus tard, Russell Crowe sera un temps attaché au rôle de Tom Welles et s'était mis d'accord avec Joel Schumacher. C'est alors que l'agent de Nicolas Cage contacte le réalisateur pour informer que son client est très intéressé par le rôle. Joel Schumacher contacte alors John Calley de Sony Pictures et lui demande s'il veut faire un film à petit budget tourné caméra au poing avec Russell Crowe ou un film à gros budget avec Nicolas Cage[2].
Mark Wahlberg a refusé le rôle de Max California[2]. Tommy Lee Jones, Willem Dafoe, James Woods, Eric Roberts, Rutger Hauer et Charles Dance ont été envisagés pour le rôle de Dino Velvet[2].
Tournage
modifierLe tournage a lieu de février à mai 1998 à New York (principalement le Queens, notamment le Flushing Meadows-Corona Park) et plusieurs autres villes de l'État de New York (Yonkers, Hastings-on-Hudson, Elmsford, Long Island), ainsi qu'en Californie (Los Angeles, Long Beach, Sony Pictures Studios), en Pennsylvanie (Harrisburg, Wormleysburg), en Caroline du Nord (Fayetteville) et Floride (Miami Beach, aéroport international de Miami)[9].
Musique
modifierLa musique originale du film est composée par Mychael Danna et enregistrée au Manhattan Center[2]. On peut par ailleurs entendre dans le film, différentes reprises d'une chanson de Richard James, Come to Daddy, interprétées par le groupe Tura Satana (Sick With It) et Aphex Twin.
Accueil
modifier8 Millimètres reçoit un accueil critique globalement négatif. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 22% d'opinions favorables pour 85 critiques et une note moyenne de 4,30⁄10. Le consensus du site est le suivant « Sa violence sadique est peu attrayante et il manque de suspense et de mystère »[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 19⁄100 pour 20 critiques[11].
En France, le film obtient une note moyenne de 2,5⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 17 titres de presse[12].
Le film connait malgré tout un succès commercial modéré : il récolte 96 618 000 $ au box-office mondial, dont 36 663 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 40 000 000 $[13]. En France, il a réalisé 621 074 entrées[3].
Distinctions
modifierEn 1999, 8 mm a été sélectionné 4 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses[14].
Récompenses
modifier- Golden Trailer Awards 1999 :
- Prix de la Toison d'Or,
- Prix de la bande-annonce dorée pour Une nuit sombre et orageuse
Nominations
modifier- Berlinale 1999 : en compétition pour l'Ours d'or
- The Stinkers Bad Movie Awards 1999 : pire sens de l'orientation (arrêtez-les avant qu'ils ne dirigent à nouveau!) pour Joel Schumacher
Commentaire
modifierLa voiture d'Eddie Poole est une voiture très rare : une Stutz Blackhawk de 1974[2].
Suite
modifierUne suite « indirecte », 8 mm 2 : Perversions fatales, sort en 2005.
Notes et références
modifier- Le titre du film fait référence au format de pellicule 8 mm (ou au Super 8) majoritairement utilisé dans les caméras amateurs, contrairement au format 35 mm professionnel.
- « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
- « 8MM », sur JP's Box-office (consulté le )
- (en) Luiz H. C., Looking Back on ‘8MM' – The Horror Masterpiece That Almost Was, 9 juillet 2021, Bloody Disgusting.
- « 8 mm - Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).
- « 8 mm - Guide Parental » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre 8 mm », sur CNC (consulté le ).
- « 8 mm - Guide Parental » (fiche film), sur Allociné (consulté le 26 octobre 2020)
- « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- (en) « 8MM (1999) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « 8MM Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « 8 mm - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
- (en) « 8MM », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « 8 mm - Distinctions » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- 8 mm 2 : Perversions fatales
- Snuff movie
- Tesis, autre film évoquant
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :