77 av. J.-C.
année
Cette page concerne l'année 77 av. J.-C. du calendrier julien proleptique.
Événements
modifier- 1er octobre 78 av. J.-C. (1er janvier 677 du calendrier romain) : début à Rome du consulat de Mamercus Aemilius Lepidus Livianus et Decimus Junius Brutus (en)[1].
- Marcus Aemilius Lepidus, consul l'année précédente, envoie au Sénat un ultimatum dans lequel il reprend ses projets de loi et demande le rétablissement intégral de la puissance tribunitienne (fin 78 av. J.-C.). Devant l’opposition du Sénat, il tente une révolte en Étrurie et marche sur Rome. Au début de l’année, Pompée, avec les vétérans du Picenum, suit la via Aemilia et assiège Mutina, défendue par Marcus Junius Brutus qui doit capituler sous la pression de ses soldats. Brutus se retire à Regium Lepidum, où il est tué par les hommes de Pompée[2]. Lepidus marche sur Rome mais est battu par Catulus sous les murs de la ville pratiquement sans combat à la suite de la défection de son principal lieutenant. Il se retire en Étrurie puis se réfugie en Sardaigne où il meurt peu après[3].
- Été[4] :
- Marcus Perperna Veiento, ancien partisan de Marius, chassé de Sicile par Pompée s'enfuit en Hispanie auprès de Sertorius avec les restes de l'armée de Lepidus stationné en Sardaigne (environ 53 cohortes)[5],[6].
- Pompée, doté de l'imperium proconsulaire est envoyé en Hispanie contre Sertorius[7]. Il franchit les Alpes et réprime en Gaule transalpine la révolte des Volques, des Allobroges et des Voconces.
- Guerre sertorienne : Lucius Hirtuleius défend la Lusitanie tandis que Sertorius envahit l'Hispanie citérieure entre Consabura et Augusta Bilbilis par Segóbriga, Caraca et Segontia. Après 44 jours de siège et l'effondrement d'une partie de la muraille, Sertorius s'empare de la ville de Contrebia Leucade[8],[9]. Il contrôle Calagurris et Ilerda dans la vallée de l’Ebre[10]. À la tête de 70 000 hommes, il domine désormais la Lusitanie, la meseta de Castille et d’Aragon et la côte au nord de Carthagène, sauf Lauro et Sagonte. Il organise son territoire à la romaine, avec un Sénat. Il crée à Osca (Huesca) une école pour former à l’éducation romaine les fils de notables espagnols[7].
- Le cousin octogénaire de Mithridate, Sanatrocès, succède à « Arsace Théopator Evergète » sur le trône des Parthes avec l’appui des Sacarauques, une tribu Sakas (fin de règne en 71/70 av. J.-C.)[11]
Naissances
modifierDécès
modifier- Titus Quinctius Atta, poète comique romain.
Notes et références
modifier- François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, vol. 5, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
- Éric Teyssier, Pompée : L'anti-César, Plon, , 412 p. (ISBN 978-2-262-04212-7, présentation en ligne)
- John Hazel, Who's Who in the Roman World, Routledge, , 384 p. (ISBN 978-0-203-42599-2, présentation en ligne)
- Christoph F. Konrad, Plutarch's Sertorius, UNC Press Books, , 259 p. (ISBN 978-0-8078-2139-8, présentation en ligne)
- (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, London/New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 978-1-4411-5478-1, présentation en ligne)
- (en) H. H. Scullard, From the Gracchi to Nero, p. 90
- Robert Étienne, Jules César, Fayard, , 334 p. (ISBN 978-2-213-63873-7, présentation en ligne)
- (es) José Antonio Hernández Vera, J. Núñez Marcén et J. M. Martínez Torrecilla, Guía Arqueológica de Contrebia Leucade, Ed. Gobierno de La Rioja, , 153 p. (ISBN 978-84-8125-118-0, lire en ligne), p. 30-32.
- (es) José Manuel Martínez Torrecilla, Iban Sánchez Pinto, Julio Núñez Marcén et José Antonio Hernández Vera, « Análisis estratigráfico de la muralla sur de Contrebia Leukade (Aguilar del Río Alhama, La Rioja) », Arqueología de la arquitectura, no 3, , p. 61-88 (ISSN 1695-2731).
- John Bagnell Bury, Stanley Arthur Cook, Andrew Lintott, Frank Ezra Adcock, Elizabeth Rawson, Martin Percival Charlesworth, Norman Hepburn Baynes, The Cambridge Ancient History, vol. 9, Cambridge University Press, , 945 p. (ISBN 978-0-521-25603-2, présentation en ligne)
- Emmanuel Choisnel, Les Parthes et la Route de la Soie, Éditions L'Harmattan, , 277 p. (ISBN 978-2-7475-7037-4, présentation en ligne)
Liens externes
modifier- L’année 77 av. J.-C. sur le site de la Bibliothèque nationale de France