53e régiment d'infanterie coloniale
Le 53e régiment d'infanterie coloniale est une unité de l'armée française créée en 1915, dissout en 1919, recréé en 1940 et dissout à nouveau en 1966.
53e régiment d'infanterie coloniale | |
Insigne des troupes de marine | |
Création | 1915 |
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Dissolution | 1966 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Rôle | Infanterie |
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Historique
modifierPremière Guerre mondiale
modifierLe régiment fut créé pendant la Première Guerre mondiale. Ce fut d'abord le 3e régiment mixte colonial de marche puis le 53e régiment d'infanterie coloniale.
1915
modifier25 septembre-6 octobre : seconde bataille de Champagne
1916
modifierLe régiment prend position sur le front de la Somme et de l'Oise de février à . Il prit part à la Bataille de la Somme dans les secteurs de Barleux, Chuignolles, Belloy-en-Santerre notamment[1]
1917
modifierEn , le régiment prend position sur le front de l'Aisne et participa à la Bataille du Chemin des Dames notamment à la ferme d'Hurtebise. En mai, il rejoint la Champagne puis la région de Baccarat. En septembre il gagne le front de la Meuse dans le secteur de Saint-Mihiel. Le il prend son cantonnement dans la forêt d'Apremont[1].
1918
modifierDe la Forêt d'Apremont, il subit l'offensive allemande du 28 mars 1918 puis gagne le secteur de Château-Thierry d'où il participe à la défense de la ville et à la Seconde bataille de la Marne. Il gagne ensuite le secteur de Verdun jusqu'à la fin du conflit.
Entre-deux-guerres
modifierAprès la fin de la guerre, le régiment prit position en Rhénanie. Le , le régiment est dissout. Il n'existe donc plus durant l'entre-deux-guerres[1].
Seconde Guerre mondiale
modifierEn 1940, le régiment fut recréé sous le nom de 53e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais. Le 53e régiment d'infanterie coloniale participa à la Campagne de France sur le front de la Somme notamment dans les combats d'Airaines. Les 5, 6 et , la 7e compagnie du 53e RICMS commandée par le capitaine Charles N'Tchoréré protégea la retraite du régiment vers l'ouest au prix de très durs combats, les Allemands devant reprendre la position au lance-flamme et au panzer.
Le , ayant épuisé toutes les munitions, le capitaine N’Tchoréré se résigna à se rendre pour épargner la vie des 15 hommes valides de la compagnie.
Les Allemands du 25e régiment d’infanterie, trièrent alors leurs prisonniers selon la couleur de leur peau : N’Tchoréré fut regroupé avec une dizaine d’Africains, tous hommes du rang. Faisant valoir la convention de Genève de 1929 et sa qualité d'officier, qui interdisait de le séparer des autres officiers prisonniers, il refusa de se plier à la ségrégation, N’Tchoréré, malgré les protestations courageuses de ses frères d’armes européens et africains, fut abattu sur place d’une balle dans la nuque. Son corps fut écrasé sous les chenilles d’un char.
Après la Seconde Guerre mondiale
modifierEn 1963, la 1re compagnie du 53e RIMa cantonna à Montpellier. Le régiment fut dissout en 1966.
Insigne du 53e régiment d'infanterie coloniale
modifierSignification
modifierDevise du 53e régiment d'infanterie coloniale
modifierHommages et distinctions
modifierCitations et décorations
modifier- , citation à l'ordre de l'armée
- Croix de guerre 1914-1918
- citation à l'ordre de l'armée
Drapeau
modifierIl porte les inscriptions :
- CHAMPAGNE 1915
- AISNE 1917
- VERDUN 1917
- AIRAINES 1940
Il porte la
- Croix de guerre 1914-1918
Fourragère
modifierLa couleur de la fourragère du régiment est celle de la Croix de guerre 1914-1918 depuis le .
Lieux de mémoire
modifier- Airaines :
- Monument au 53e régiment d'infanterie coloniale
- Monument au capitaine Tchoréré
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Musée des troupes de marine de Fréjus
- Histoire du 53e régiment d'infanterie coloniale 1915-1919
- Les tirailleurs sénégalais 1940
Notes
modifierRéférences
modifier- « Historique du 53e régiment d'infanterie coloniale pendant la guerre 1914-1919 », sur Gallica, (consulté le ).