Symphonie no 4 de Beethoven
La Symphonie no 4 en si bémol majeur, opus 60, de Ludwig van Beethoven fut écrite en 1806[1],[2]. Cette symphonie fut exécutée pour la première fois le [1],[2] à Vienne lors d'un concert privé donné chez le prince Lobkowitz, sous la direction de l'auteur (la première publique eut lieu, au Théâtre de la cour le , sous la direction de l'auteur)[3]. Elle fut publiée au comptoir des Arts et de l'Industrie à Vienne au cours de l’année 1808[1],[4]. Cette œuvre fut dédiée au comte Franz von Oppersdorff (de)[1] et son exécution dure environ 33 minutes .
Symphonie no 4 en si bémol majeur Op. 60 | |
Palais Lobkowitz, vers 1760 | |
Genre | Symphonie |
---|---|
Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Ludwig van Beethoven |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | 33 min |
Dates de composition | 1806 |
Dédicataire | comte Franz von Oppersdorff (de) |
Création | Vienne, Palais Lobkowitz Empire d'Autriche |
Fichiers audio | |
1er mouvement : Adagio-Allegro vivace | |
2e mouvement : Adagio | |
3e mouvement : Menuetto/Trio: Allegro vivace/Un poco meno allegro | |
4e mouvement : Allegro ma non troppo | |
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Introduction
modifierCertaines personnes prétendent que les symphonies « impaires » de Beethoven sont majestueuses, tandis que ses symphonies « paires » sont tranquilles ou paisibles. C'est tout spécialement le cas de la 4e symphonie en si bémol majeur, puisqu'elle est très en contraste avec l'héroïque 3e symphonie en mi bémol majeur et la 5e symphonie en ut mineur. Robert Schumann disait que cette pièce était « une menue dame grecque prise entre deux dieux nordiques. » Cela s'explique facilement : lorsque Beethoven écrivit cette symphonie en 1806, il vivait le moment le plus paisible de sa vie.
Composition et dédicace
modifierLe comte Franz von Oppersdorff était un parent du protecteur de Beethoven, le prince Lichnowsky. Alors que le comte séjournait à la résidence d'été de Lichnowsky, il put rencontrer le compositeur, qui était en vacances au même endroit. Von Oppersdorff entendit la 2e symphonie en ré majeur et l'aima tellement qu'il lui offrit une importante somme d'argent pour qu'il lui en compose une nouvelle. Le compositeur s'attela à la tâche, utilisant le même ton joyeux que celui de la deuxième symphonie. La dédicace fut faite « au noble comte silésien, Franz von Oppersdorff ».
Orchestration
modifierElle est écrite pour orchestre symphonique.
Instrumentation de la quatrième symphonie |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
1 flûte, 2 hautbois, |
Cuivres |
2 cors en si♭ et en mi♭, |
Percussions |
2 timbales (si♭ et fa) |
Structure
modifierIl y a quatre mouvements dans cette pièce de 34 minutes :
I | Adagio Allegro vivace |
- 4/4 - - 2/2 - |
noire = 66 blanche = 80 |
si♭ majeur | |
II | Adagio | - 3/4 - | croche = 84 | mi♭ majeur | |
Scherzo | III | Allegro molto e vivace Un poco meno allegro Tempo primo |
- 3/4 - | blanche pointée = 100 blanche pointée = 88 blanche pointée = 100 |
si♭ majeur |
Finale | IV | Allegro ma non troppo | - 2/4 - | si♭ majeur |
Brève description de chaque mouvement
modifier- Premier mouvement : Suit la structure sonate. La partie adagio, servant d'introduction, rend une atmosphère mystérieuse et silencieuse. Toutefois, lorsque la partie allegro vivace commence, le mode devient rapidement actif et joyeux. Ce mouvement est très rythmique, et il se termine, après la récapitulation raccourcie, par une coda très chargée.
- Second mouvement : Suit la structure sonate. Une belle et calme mélodie donne à tout ce mouvement une atmosphère lyrique qui nous engloutit dans une émotion sublime et élégante. La mélodie est jouée par les premiers violons tandis que le deuxième thème est joué par les clarinettes.
- Troisième mouvement : Suit la forme scherzo. Ce mouvement se développe librement et avec humour. Un mouvement énergique en général.
- Quatrième mouvement : Suit la forme sonate. Sur un tempo rapide, ce mouvement – un mouvement perpétuel – pousse l'atmosphère allègre et vivante à un niveau supérieur. Une vivacité et un sentiment de bonheur extrême se poursuivent jusqu'à la coda.
Repères discographiques
modifierRéférences monophoniques
modifier- Arturo Toscanini, NBC Symphony orchestra, 1939 (Naxos)[5]
- Willem Mengelberg, Royal Concertgebouw Orchestra, 1940 (Archipel) et (Andromeda)[6]
- Wilhelm Furtwängler, Berliner Philharmoniker, 1943 (Music and Arts)
- Arturo Toscanini, NBC Symphony orchestra, 1951 (RCA)
- Wilhelm Furtwängler, Orchestre philharmonique de Vienne, 1952 (EMI Classics)[7]
- Bruno Walter, New York Philharmonic, 1952 (Columbia) réédition (United Archives) 2010
- Herbert von Karajan, Philharmonia orchestra, 1954 (EMI Classics)[8].
- Carl Schuricht, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire 1957 (EMI Classics)[9]
Références stéréophoniques
modifier- Bruno Walter, Columbia Symphony Orchestra, 1959 (RCA)[10],[11]
- Otto Klemperer, Philharmonia orchestra, 1959 (EMI Classics)[12]
- Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker, 1962 (DG)[13],[14]
- Paul Kletzki, Orchestre philharmonique tchèque, 1964 (Supraphon)
- Eugen Jochum, Concertgebouw d'Amsterdam, 1968 (Philips)
- Karl Böhm, Wiener Philharmoniker, 1971 (DG)
- Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker, 1977 (DG)[15],[16]
- Carlos Kleiber, Orchestre de l'Opéra d'État de Bavière, 1982 (Orfeo)[17],[18].
- Roger Norrington, London Classical Players, 1987 (EMI Classics) réédition (Virgin Records) 2001[19]
- Claudio Abbado, Wiener Philharmoniker 1988 (DG)
- Nikolaus Harnoncourt, Orchestre de chambre d'Europe, 1991 (Teldec)[20],[21],[22]
- Kurt Masur, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, 1992 (Philips Classics)
- David Zinman, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, 1999 (Sony BMG)
- Claudio Abbado, Berliner Philharmoniker, 2001 (DG)[23],[24]
- Simon Rattle, Wiener Philharmoniker, 2002 (EMI Classics)[25],[26]
- John Nelson, Ensemble orchestral de Paris, 2006 (Naïve)
- Charles Mackerras, Scottish Chamber Orchestra, 2006 (Hyperion Records)[27].
- Jos van Immerseel, Orchestre Anima Eterna, 2007 (Zig-Zag Territoires)[19],[28]
- Emmanuel Krivine, La Chambre philharmonique, 2010 (Naïve)[29],[30],[31]
- Riccardo Chailly, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, 2011 (Decca)[32]
- Christian Thielemann, Wiener Philharmoniker, 2011 (Sony BMG)[33]
- Daniel Barenboïm, West-Eastern Divan Orchestra, 2012 (Decca)
- Mariss Jansons, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, 2013 (BR Klassik)[34],[35]
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Symphony No. 4 (Beethoven) » (voir la liste des auteurs).
- Barry Cooper (trad. de l'anglais par Denis Collins), Dictionnaire Beethoven [« Beethoven compendium »], Lattès, coll. « Musiques et musiciens », , 614 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0, OCLC 25167179), p. 339.
- Jean et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, (1re éd. 1955), 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 653.
- Nathalie Coulon, « Orchestre de Paris », ORCHESTRE DE PARIS, , p. 4/32 (lire en ligne)
- Source : Élisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Éditions Fayard, 2005, p. 395.
- « Cette version colorée, électrique, tranche sur toutes les autres interprétations. L'enregistrement (1939) est d'une clarté assez remarquable pour l'époque ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, , 1062 p. (ISBN 978-2-221-50233-4), p. 119.
- Enregistré en public au Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam le 25 avril 1940
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de mars 2011, p. 74
- « La première intégrale de Karajan, plus spontanée, plus bigarrée que celles qui suivirent chez Deutsche Grammophon. Le chef joue sur les contrastes de dynamique avec un art (déjà) consommé ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 79
- « L'intégrale Schuricht est pleine de rigueur, de sévérité. Ce sont les grandes années de la Société des Concerts. La ferveur humble mais constante du chef révèle Beethoven dans son entière objectivité ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, , 1062 p. (ISBN 978-2-221-50233-4), p. 114
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason no 419 du mois d'octobre 1995
- « Loyauté et ferveur, la richesse mélodique est donnée avec ivresse comme si Walter, au soir d'une longue et riche carrière, découvrait ces pages illustres ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 82
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de février 2013, p. 74
- Grand Prix Du Disque de l'Académie Charles Cros 1963
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason no 555 du mois de février 2008
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois de décembre 2008, p. 83
- "Un Must" La Discothèque idéale, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Actes Sud, 2012, p. 40
- Enregistré en public au Nationaltheater München le 3 mai 1982
- Suggérée meilleure version disponible dans la revue Diapason du mois d’avril 2003, p. 30
- enregistrement sur instruments anciens
- Intégrale élue comme Disque de l’Année 1992 par la revue Gramophone
- Intégrale saluée à sa sortie par un Choc de la revue Le Monde de la musique, par un 10 de Répertoire de la revue Classica-Répertoire, par un Diapason d'or dans la revue Diapason et par un 4fff de la revue Télérama.
- « Le résultat est incroyable de dynamisme, de fraîcheur et d'intelligence »: La Discothèque idéale, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Actes Sud, 2012, p. 41
- Enregistré en public aux Concerts de Rome en février 2001
- Enregistrement salué par la note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois de septembre 2008, p. 92
- Enregistré en public au Musikverein de Vienne en mai 2002
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois d'avril 2003, p. 80
- Enregistré en public au festival D'Édimbourg de 2006
- Enregistrement salué par un Gramophone Editor's Choice de la revue Gramophone du mois de juin 2008
- La Chambre Philharmonique joue sur instruments d'époque
- Enregistré en public à la maison de la culture MC2 de Grenoble les 11 & 12 décembre 2009
- Enregistrement salué par un 4fff de la revue Télérama (mars 2010) et par un Gramophone Editor's Choice de la revue Gramophone du mois de juillet 2011
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois d'octobre 2011
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois d'avril 2012, p. 82
- Enregistré en public au Suntory Hall de Tokyo le 26 novembre 2012
- Enregistrement salué par un Choc de la revue Classica du mois novembre 2013, p. 82
Liens externes
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