461 av. J.-C.
année
Cette page concerne l'année 461 av. J.-C. du calendrier julien proleptique.
Événements
modifier- Printemps : ostracisme de Cimon d'Athènes à l'instigation du parti démocratique, à la suite de l'affaire d'Ithômé. C'est la rupture, entre Athènes et Sparte, de l'alliance de 481 av. J.-C.. Athènes s'allie avec Argos, traditionnelle ennemie de Sparte[1].
- 26 octobre : début à Rome du consulat de Publius Volumnius Amintinus Gallus et Servius Sulpicius Camerinus Cornutus[2].
- Proposition du tribun de la plèbe Terentilius Harsa pour la rédaction et la publication d’un code commun aux plébéiens et aux patriciens[2]. Après une opposition acharnée, le patriciat doit céder. Dix magistrats (les décemvirs) seront nommés avec pleins pouvoirs pour rédiger le code nouveau (loi des Douze Tables, 451 av. J.-C.)[3].
- Hiver : alliance d'Athènes et de Mégare qui abandonne la ligue du Péloponnèse après une querelle avec Corinthe ; les Athéniens érigent des Longs Murs entre l'astu de Mégare et son port oriental de Nisaia. Cette dernière alliance provoque l’hostilité des Corinthiens contre les Athéniens[1].
- Assassinat d'Éphialtès à Athènes qui avait affaibli l'Aréopage, fief du conservatisme, par des réformes démocratiques. Périclès, (495-429), parent de Clisthène, s'installe au pouvoir à Athènes[4]. Il est désigné chef du parti démocratique avant d'être élu, puis réélu stratège pendant 15 ans.
- La tyrannie des fils d'Anaxilas est renversée à Rhegion[5]. Retour vers un régime oligarchique.
- Après la chute des tyrannies, les mercenaires révoltés des cités de Sicile sont autorisés à s’établir à Messène, encore aux mains des tyrans[6].
- L’hégémon des Sicèles (Sicules), Doukétios, après avoir fait l’unité de son peuple, s’attaque aux nouveaux habitants de Catane-Aetna, qui, envoyés quelques années plus tôt par Hiéron, avaient confisqué des territoires Sicèles. Doukétios, uni aux Syracusains, est victorieux, et les colons d’Hiéron vont s’installer à Inessa, qu’ils rebaptisent Aetna. Les anciens habitants de Catane se réinstallent et les Sicèles reprennent leurs terres[7].
- En Chine, le royaume de Qin fortifie les digues du fleuve Jaune en face des limites du royaume de Wei[8].
Naissances
modifier- Éphialtès, né en 495 av. J.-C., assassiné à Athènes.
Notes et références
modifier- Malcolm Francis McGregor, The Athenians and Their Empire, UBC Press, , 219 p. (ISBN 978-0-7748-0279-6, présentation en ligne)
- François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
- Jean-Pierre Martin, Alain Chauvot, Mireille Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Armand Colin, , 480 p. (ISBN 978-2-200-25838-2, présentation en ligne)
- John Thorley, Athenian Democracy, 9780415319331, Routledge, (présentation en ligne)
- Hélène Cuvigny et Charles Henri Graux, Papyrus Graux II : P. Graux 9 à 29, Librairie Droz, , 92 p. (ISBN 978-2-600-00041-3, présentation en ligne)
- Le ciel : réalités et imaginaires. Le commerce des produits manufacturés dans l'Occident romain, Presses Univ. du Mirail, , 213 p. (ISBN 978-2-85816-756-2, présentation en ligne)
- Fred Eugene Ray, Land Battles in 5th Century B.C. Greece : A History and Analysis of 173 Engagements, McFarland, , 315 p. (ISBN 978-0-7864-3534-0, présentation en ligne)
- Mark Douglas Whitaker, Ecological Revolution : The Political Origins of Environmental Degradation and Environmental Amelioration : Patterns, Processes, Outcomes; a Comparative Study of Japan, China, and Europe, ProQuest, (ISBN 978-1-109-04066-1, présentation en ligne)
Liens externes
modifier- L’année 461 av. J.-C. sur le site de la Bibliothèque nationale de France