334e régiment d'infanterie

Le 334e régiment d'infanterie (334e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 134e régiment d'infanterie.

334e régiment d'infanterie
Création
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Alsace 1914
L'Aisne 1917
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Décorations Croix de guerre 1914-1918
une palme
insigne de béret d'infanterie

À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.

Création et différentes dénominations

modifier
  • 1914 : 334e régiment d'infanterie
  •  : Dissolution
  •  : Reformé
  • ...?

Chefs de corps

modifier
  • Lieutenant Colonel Bourdon ()
  • Lieutenant Colonel Ayné (-)
  • Lieutenant Colonel Hennequin (-)
  • Lieutenant Colonel Delattre (-)
  • Lieutenant Colonel Belhummeur (-)[1]
  • Lieutenant-Colonel Beurville (1939-1940)

Historique des garnisons, combats et batailles

modifier

Première Guerre mondiale

modifier

Affectation

modifier

Le premier jour de la mobilisation générale est fixé au . Le 334e RI comprend deux bataillons, numérotés 5 et 6. Son recrutement et sa garnison sont à Mâcon, comme pour le régiment d'active.

Dès sa mobilisation terminée, le , le 334e RI quitte Mâcon et se dirige vers les Vosges. Selon le plan de campagne français (plan no 17), la 1re armée (général Dubail) et la 2e armée (général de Castelnau) doivent attaquer et reprendre l'Alsace et la Lorraine, alors que les 3e, 4e et 5e armées sont concentrées dans le nord-est. L'instruction générale no 1 de Joffre énonce que "l'intention du général commandant en chef est de rechercher la bataille, toutes forces réunies en appuyant au Rhin la droite de son dispositif général".

Les 20 et , le 334e RI est engagé dans les combats du col de Steige, aux côtés du 229e RI. Du 25 au , le régiment combat devant Saint-Dié. Après dix jours de combat, le 334e RI ne compte plus que 10 officiers et 985 hommes (contre 35 officiers et 2 026 hommes au départ de la caserne le ).

À partir de septembre, le 334e RI se trouve dans le secteur de la Schlucht. La 22e compagnie du régiment participe à la prise de Steinbach le .

En janvier, février et , le 334e RI combat sur le Sudelkopf (sud-ouest de Guebwiller), dans des conditions difficiles : températures rigoureuses, chutes de neige, canonnade quotidienne.

D'avril à , le régiment séjourne sur le plateau d'Uffholtz. En raison de la proximité des lignes ennemies, les fusillades, échanges de grenades et tirs d'artillerie sont quotidiens.

Le régiment occupe l'Hartmannswillerkopf entre les mois de septembre et . Pendant cette période, il repousse une violente attaque allemande (15 et ), au prix de pertes importantes (14 officiers, 400 hommes en deux jours de combat).

Relevé en novembre par le 229e RI, le régiment retourne à Steinbach.

À partir de , le 334e RI occupe le Sudelkopf et le ballon de Guebwiller.

En avril, il part dans le Sundgau, dans le secteur des Seppois, où il relève le 43e régiment colonial. Depuis , le secteur fait l'objet d'attaques de diversion destinées à masquer l'offensive allemande sur Verdun. Le 334e RI repousse une attaque allemande le .

En juin, il va occuper les bois de Carspach, puis retourne vers les Seppois le .

Le régiment quitte la 134e division d'infanterie pour la 164e division d'infanterie qui se constitue.

Le régiment est à l'instruction à partir du .

En mars, le commandement du régiment passe au lieutenant-colonel Belhumeur, qui appartient au 334e RI depuis 1914.

À partir d'avril, le 334e quitte l'Alsace pour la Champagne, sur le Chemin des Dames. Il monte en ligne sur le plateau de Vauclerc et le plateau des Casemates (combats du ). Le , le régiment participe à la prise de la Caverne du Dragon, à côté du 152e régiment d’infanterie (RI). Le , le 334e RI attaque le plateau de Californie. Ses pertes atteignent alors 40 % de l'effectif engagé. Le régiment est cité à l'ordre de la Xe armée :

"Appelé sous les ordres du lieutenant-colonel Belhumeur à occuper dans des circonstances très difficiles un secteur violemment bombardé, a remarquablement exécuté son mouvement, malgré les efforts répétés de l'ennemi. Le a brillamment attaqué et a atteint, après de durs combats, la majeure partie de ses objectifs, reprenant la presque totalité du terrain enlevé les jours précédents par l'ennemi. A conservé les positions conquises, malgré deux violentes contre-attaques ennemies. Avait déjà brillamment coopéré à la prise du plateau des Casemates () et de la grotte du Dragon ()." (ordre no 301, signé le par le général Duchêne).

En août, le régiment se trouve dans la région de Reims.

En octobre, il quitte la 164e division d'infanterie et est affecté à la 97e division d'infanterie. À l'occasion du départ, le régiment est passé en revue et son drapeau est décoré de la Croix de guerre.

Le régiment part vers le secteur du Mont-sans-Nom (Champagne).

Le 334e RI se trouve au début de 1918 dans le secteur de Sainte-Menehould. Le , le régiment reçoit l'ordre d'envoyer le 6e bataillon au 363e RI, qui vient de rejoindre la Champagne. D'autres soldats sont affectés aux 413e, 414e et 416e RI.

Le régiment est dissous le .

Le lieutenant-colonel Belhumeur, qui commandait le 334e RI depuis , reçoit le commandement du 165e régiment d'infanterie.

L'Entre-deux-guerres

modifier

Il est dissous le , il sera reformé le .

Seconde Guerre mondiale

modifier

Formé le dans le secteur de Chalon-sur-Saône sous les ordres du Lieutenant-Colonel Beurville, il appartient à la 58e D.I..

Bataille des trois frontières , secteur de Longwy

De 1945 à nos jours

modifier

Drapeau

modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :

 

Décorations décernées au régiment

modifier

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918   avec une citation à l'ordre de l'armée.

Personnages célèbres ayant servi au 334e RI

modifier

Notes et références

modifier

Voir aussi

modifier

Sources et bibliographie

modifier
  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
  • Histoire d'un régiment par Paul Guyot (agrégé de lettres, chevalier de la légion d'honneur) librairie L. Durand à Macon 1926.
  • Carnets d'un prêtre soldat 1914-1918 (Jean-Louis Thomas -Bernard Giovanangeli éditeur, 2013, (ISBN 978-2-7587-0115-6)) : JL Thomas est séminariste lorsqu’il rejoint le 334e RI à la mobilisation. Ses carnets écrits au jour le jour forment un récit des opérations auxquelles il a participé jusqu'en 1918.

Articles connexes

modifier

Lien externe

modifier