Études vétérinaires en Suisse

Les études vétérinaires en Suisse durent cinq ans et sont suivies d'une à deux années d'assistanat. Deux universités dispensent la formation permettant d'accéder au diplôme de vétérinaire.

Admission

modifier

Il est nécessaire d'être titulaire d'une maturité fédérale[1] ou équivalent, et de réussir le test d'aptitude des études en médecine, auquel un numerus clausus s'applique depuis 1999[1],[2]. En 2018, le taux d'admission était inférieur à 40 %[2].

En 2022, l'Université de Berne disposait de 76 places de formation par an, tandis que celle de Zurich proposait 90 places[3].

Organisation

modifier

Le bachelor dure trois ans et le master deux ans[4]. Les étudiants peuvent se spécialiser dans six domaines : petits animaux, animaux de rente, chevaux, diagnostic paraclinique, santé publique vétérinaire et recherche biomédicale (état en 2006)[5].

Les cours sont dispensés en allemand, mais les examens peuvent être passés soit en allemand, soit en français[4]. Depuis le regroupement des facultés des universités de Berne et de Zurich, une partie des cours est dispensée en ligne et à distance[5].

Les cinq années sont sanctionnées par l'obtention du master en médecine vétérinaire[1]. Pour avoir l'autorisation d'exercer, les titulaires du master doivent réussir un examen fédéral[4].

Histoire

modifier

Les premières écoles vétérinaires suisses voient le jour en 1805 à Berne et en 1820 à Zurich[6].

Dans le dernier quart du XIXe siècle, les écoles de Berne et Zurich s'efforcent d'unifier la formation, en collaboration avec la Société suisse des vétérinaires, et de hisser leur discipline au même niveau que la médecine humaine. Les hôpitaux vétérinaires de Berne et Zurich sont alors rattachés aux universités de ces deux villes, respectivement en 1900 pour l'Université de Berne et en 1901 pour celle de Zurich. Elles sont les deux premières facultés de médecine vétérinaire au monde[6].

Les facultés sont regroupées en , au terme d'un processus de neuf ans[5], au sein d'une structure intercantonale commune, nommée Vetsuisse[7],[8].

En 2001, plus de 70 % des étudiants étaient des femmes[6], alors qu'elles ne constituaient qu'un tiers des effectifs en 1980[9]. Si le taux de femmes au sein des études vétérinaires est le plus élevé de toutes les filières universitaires suisses, le taux de chômage des diplômés, qui s'élève à 13 % en 2015, est aussi le plus élevé du pays[10].

Références

modifier
  1. a b et c « Les études », sur www.gstsvs.ch (consulté le )
  2. a et b « Gesellschaft Schweizer Tierärztinnen und Tierärzte GST: La demande pour les études de vétérinaires plus forte que jamais », sur sat.gstsvs.ch (consulté le )
  3. « Offre d’études - swissuniversities », sur www.swissuniversities.ch (consulté le )
  4. a b et c « Structure des études », sur Faculté vetsuisse, (consulté le )
  5. a b et c (de) rel, « Zürich und Bern spannen bei Veterinärmedizin zusammen », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c Werner Sackmann (trad. Olivier Meuwly), « Médecine vétérinaire » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  7. Nicolas Dufour, « Un projet de fusion agite les facultés de théologie romandes », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. CH, BE. « Convention du 20 mai 2005 relative à la Faculté Vetsuisse des Universités de Berne et de Zurich ». (version en vigueur : ) [lire en ligne (page consultée le 25 juillet 2024)]
  9. (de) Anna Chudozilov, « Die Tierärztin will anderes als der Tierarzt », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
  10. (de) « Wirtschaft - Tierärzte: Vom langsamen Verschwinden des Mannes », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )

Liens externes

modifier