Étienne Marchand
Étienne Marchand, né dans l'île de la Grenade le et peut-être mort à l'île Maurice le [1], est un navigateur français.
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Biographie
modifierNé dans l'île de la Grenade (Antilles), il sert dans la marine marchande dès l'âge de quinze ans entre autres en Italie, au Levant et au Bengale. En 1788, des négociants de Marseille, la maison Baux[2], l'engagent avec mission de créer du commerce en Amérique du Nord[3]. Il rencontre alors Nathaniel Portlock (en), ancien compagnon de James Cook.
Nommé Capitaine marchand en 1789, de 1790 à 1792, il effectue un tour du monde comme Capitaine du Solide dans le but de créer un commerce de fourrures entre l'Amérique du Nord et la Chine. Parti de Marseille le , l'expédition passe aux îles du Cap-Vert, franchit le détroit de Magellan, visite les îles Marquises dont il nomme les baies Possession et de Bon-Accueil, l'archipel Alexander, les îles de la reine-Charlotte, Macao et l'île Maurice. Marchand reconnaît en 1791 l'île Magdalena (Fatu Hiva) et découvre l'île Marchand (Ua Pou) et l'île Baux (Nuku Hiva) ainsi que deux îlots qu'il nomme Les deux frères (Motu Iti et île Plate). En arrivant en Chine, Marchand ne peut pas vendre ses peaux, compte tenu de l’interdiction aux étrangers de commercer, depuis les accords Russe-Chine. Il est contraint de rentrer en France avec sa cargaison, qui sera d’ailleurs confisquée à son arrivée à Marseille par les révolutionnaires[4].
Bien qu'échec commercial, le périple est une réussite scientifique[5] grâce aux carnets du second Prosper Chanal et du chirurgien Claude Roblet.
Mort ou disparition
modifierÉtienne Marchand, aussitôt fini son tour du monde, repart pour l'Île de France où il meurt de manière mystérieuse le . Pour certains chercheurs, il se serait suicidé après des dettes de jeu mais aucun document ne vient corroborer leurs dires. Pour le commandant Robert Juteau, qui en établissant le Journal de bord du Capitaine Étienne Marchand[6], découvrit une lettre rédigée après la date officielle de son décès, Marchand organisa sa disparition pour des raisons politiques ou financières[7].
Œuvre
modifier- Voyage autour du monde, pendant les années 1790, 1791, et 1792 par Étienne Marchand … Paris 1798 (en ligne sur Google Books: raconté par Charles-Pierre Claret de Fleurieu en 5 volumes : T.1 (chap. I à III) ; T. 2 (chap. IV à IX -1809) ; T. 2 bis ; T. 3 ; T. 4 ; T. 5 .
- Journal de bord d’Étienne Marchand. Le voyage du Solide autour du monde (1790-1792), 2 vol. 599 p. et 220 p., édition établie et présentée par Odile Gannier et Cécile Picquoin, CTHS, 2005, (ISBN 978-2735505951)
Notes et références
modifier- Sa mort est contestée.
- Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 238
- Georges J. Aillaud, « Le voyage d’Étienne Marchand », dans Marseille : 2600 ans de découvertes scientifiques : des origines au milieu du XXe siècle, vol. I : La tradition scientifique à Marseille et en Provence, Publications de l'Université de Provence, (ISBN 2-85399-502-X), p. 319-332.
- Hubert Sagnières “Routes nouvelles, côtes inconnues” Flammarion 2023, (ISBN 978-2080428448)
- Aillaud 2002.
- Article publié dans le Bulletin de la Société des études océaniennes, 1959
- Ulane Bonnel, Fleurieu et la Marine de son temps, Commission française d'histoire maritime, 1992, p. 113
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- François Angelier, Dictionnaire des Voyageurs et Explorateurs occidentaux, Pygmalion, 2011, p. 464
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 352
- Odile Gannier, « Consigner l'événement : les journaux du Voyage de Marchand (1790-1792) et les Isles de la Révolution », Annales historiques de la Révolution française, vol. 320, no 1, , p. 101–120 (DOI 10.3406/ahrf.2000.2316, lire en ligne).
- O. Gannier et Cécile Picquoin, Le Voyage du capitaine Marchand, 2003
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :