Éric Jourdan (écrivain)

écrivain français

Éric Jourdan (né Jean Roger Gaytérou), né à Paris le [1] et mort à Paris le , nommé Jean-Éric Green depuis son adoption à l'âge adulte par Julien Green, est un écrivain français[2].

Éric Jourdan
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Église Saint-Egid de Klagenfurt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Roger GaytérouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Vue de la sépulture.

Parcours

modifier

Éric Jourdan est l'auteur, en 1955, du roman Les Mauvais Anges qui fait l'objet de la censure en raison de son thème de l'amour charnel entre deux garçons adolescents[2]. L'ouvrage est par deux fois interdit en France en l'espace de vingt-neuf ans, ce qui n'empêche pas des éditions de luxe et notamment sa première traduction anglaise sous le titre Two par Richard Howard.

D'origines « diverses » — Pays de Galles et Pays basque du côté paternel, Savoie et Tyrol du côté maternel —, il cache longtemps son âge véritable, change plusieurs fois d'identité et écrit sous plusieurs pseudonymes qu'il n'a jamais révélés.

Il est adopté à l'âge adulte par l'écrivain américain Julien Green, considéré comme l'un des auteurs de langue française majeurs du XXe siècle, et collabore à son œuvre sous les noms de Didier Mesnil et Giovanni Lucera. Il vit au domicile de son père adoptif, rue Vaneau dans le 7e arrondissement de Paris, jusqu'à la mort de ce dernier en 1998.

Il crée une vive polémique en 2011 en tentant de vendre aux enchères l’essentiel des manuscrits de son père adoptif. On craint alors une dispersion irrémédiable de ce fonds unique, finalement sauvé et déposé à la Bibliothèque nationale de France après sa mort[3].

Il est inhumé, à côté de son père adoptif, dans la chapelle de la Vierge de l'église Saint-Egid de Klagenfurt, en Autriche, le jeudi .

Œuvres

modifier
  • Les Mauvais Anges, préface de Robert Margerit, édition de la Pensée moderne, 1955 ; éditions de la Musardine, 2001
  • Saccage, Plon, 1956 (sous le titre Détresse et Violence) ; La Musardine, 2005 ; France Loisirs, 2006 (dans son texte intégral depuis La Musardine)
  • Les Penchants obscurs, Plon, 1958 (réédité dans son texte intégral sous le titre Le Garçon de joie par La Musardine, 2006)
  • Charité, éditions de la Différence, 1985 ; éditions du Seuil « Points romans », 1991
  • Qui est là ?, contes pour enfants, illustrations de Topor, éditions Publisud, 1985
  • Barbe Bleue, Croquemitaine et compagnie, contes et nouvelles malveillants, dont un Perrault pervers par Julien Green, illustrations de Paula Rego, éditions Maren Sell, 1986 ; La Différence, 1996
  • Anthologie de la peur, entre chien et loup, éditions Maren Sell, 1986 ; éditions du Seuil, 1989
  • Révolte, Seuil, 1991
  • Sang, Seuil, 1992
  • L'Amour brut, Flammarion, 1993 ; La Musardine, 2006 (dans son texte intégral)
  • Le Garçon de joie, Stock, 1993 ; La Musardine, 2006 (dans son texte intégral)
  • Sexuellement incorrect, L'Atelier contemporain, 1995 (sixième partie et fin du Garçon de joie, publié avant La Musardine)
  • La Bande à Bécu en Touraine, Lorisse, 1999
  • Pour Jamais, Joëlle Losfeld, 2001 ; éditions H&O, 2006
  • Sans lois ni Dieux : Le Songe d'Alcibiade, H&O, 2006 ; H&O « Poche », 2010
  • Aux Gémonies, H&O, 2007
  • Trois cœurs, Fayard-Pauvert, 2008
  • Le Jeune Soldat, Fayard-Pauvert, 2009 ; La Musardine, 2011
  • Portrait d'un jeune seigneur en dieu des moissons, La Musardine, 2010
  • Lieutenant Darmancour, H&O, 2010
  • Le Garçon et le Diable, H&O, 2011

Album de la Pléiade

modifier

Théâtre

modifier

Éric Jourdan est l'auteur de nombreuses pièces de théâtre dont une seule, Drapeau noir, a été jouée en off à Paris, à Clichy en 1987 (35 représentations) puis au festival de Taormine, traduite par Sandro Segui[réf. nécessaire].

Cinéma

modifier

Références

modifier
  1. Précision donnée par Owen Heathcote, University of Bradford.
  2. a et b Didier Roth-Bettoni, « Hommage à l’écrivain Éric Jourdan (1938-2015) », Hétéroclite, (consulté le ).
  3. « Les manuscrits de Julien Green à la Bibliothèque nationale de France », sur KOMITID, (consulté le )

Liens externes

modifier