Épiméthée (lune)

satellite de Saturne

Épiméthée (S XI Epimetheus) est le cinquième satellite naturel de Saturne. Son nom vient d'Épiméthée, un Titan de la mythologie grecque, fils de Japet et frère d'Atlas et de Prométhée (tous les trois des noms d'autres lunes de Saturne).

Épiméthée
Saturne XI
Image illustrative de l’article Épiméthée (lune)
Épiméthée vue par Cassini le 3 décembre 2007.
Type Satellite naturel de Saturne
Caractéristiques orbitales
(Époque J2000.0)
Demi-grand axe 151 400 km
Excentricité 0,020 5
Période de révolution 0,694 d
Inclinaison 0,335°
Caractéristiques physiques
Dimensions 138 × 110 × 110 km
Masse 5,4 × 1017 kg
Masse volumique moyenne 0,61 × 103 kg/m3
Gravité à la surface 0,009 4 m/s2
Période de rotation d
synchrone
Magnitude apparente 15,6
(à l'opposition)
Albédo moyen 0,5
Température de surface K
Caractéristiques de l'atmosphère
Pression atmosphérique pas d'atmosphère
Découverte
Découvreur Richard L. Walker
Date de la découverte
Désignation(s)

Découverte

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Richard L. Walker a observé soit Épiméthée, soit Janus en 1966 ; Stephen M. Larson et John W. Fountain déterminèrent en octobre 1978 (Icarus, vol. 36 p. 92-106, Oct 1978) que ces observations et celles d'Audouin Dollfus (considéré comme le découvreur de Janus) portaient en fait sur deux lunes distinctes. La confirmation a été obtenue le par Voyager 1 et l'équipe de Stephen M. Larson, John W. Fountain, Bradford A. Smith et Harold J. Reitsema (Icarus, vol. 47, p. 288, Aug 1981). Peu de temps auparavant, une série d'observations eurent lieu (désignations temporaires S/1980 S 3, 4, 5, 8, 11, 15, 16, 17 et 19), la première par Dale P. Cruikshank le (IAUC 3457). Toutes ces personnes partagent donc le titre de découvreur d'Épiméthée.

Exploration

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La sonde Cassini a effectué un survol rapproché d'Épiméthée à la fin de sa mission[1].

 
Orbites de Janus et Épiméthée en forme de fer à cheval

Épiméthée partage la même orbite que Janus, constituant ensemble des satellites co-orbitaux. Ils pourraient provenir d'un même objet qui se serait scindé en deux, mais cette séparation serait alors très ancienne.

Les orbites d'Épiméthée et de Janus ne sont distantes que d'environ 50 km et, vu leurs dimensions excédant les 100 km de large, ils ne pourraient passer l'un à côté de l'autre sans se heurter. De fait, ils ne s'approchent jamais à moins de 10 000 kilomètres : tous les quatre ans environ, ils se rapprochent l'un de l'autre et décalent leurs orbites : le plus intérieur devient le plus extérieur et inversement. Les derniers échanges ont eu lieu en 2006 et en 2010. Ils suivent chacun une orbite en fer à cheval : vu depuis chacun des deux, l'autre semble faire demi-tour et ne pas faire le tour de Saturne.

La lune intérieure rattrape la lune extérieure par derrière et son attraction gravitationnelle ralentit cette dernière qui « tombe » alors sur l'orbite intérieure, tandis que la lune intérieure est accélérée par l'attraction de la lune extérieure et « monte » donc sur l'orbite extérieure. Le rayon orbital indiqué ici était valide le .

Surface

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La forme de ce satellite est irrégulière et sa surface présente des vallées et des sillons. On peut y apercevoir plusieurs cratères de plus de 30 kilomètres de large. On estime son âge à plusieurs milliards d'années.

La sonde Cassini a mis en évidence en 2006 la présence d'un très faible anneau de poussières au voisinage des orbites d'Épiméthée et de Janus, dont l’extension radiale serait de 5 000 km environ. Ces particules proviendraient des impacts de météores entrant en collision avec la surface des deux petits corps[2].

Topologie

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Cratères

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Tout comme Janus, les cratères d'Épiméthée font référence à la légende de Castor et Pollux.

Cratères Nommé d'après :
Pollux Pollux
Hilairea Hilaire

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Epimetheus (moon) » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Bonnie. J. Buratti et al., « Close Cassini flybys of Saturn’s ring moons Pan, Daphnis, Atlas, Pandora, and Epimetheus », Science,‎ (lire en ligne).
  2. Gilles Dawidowicz, « Les visages de Janus », L'Astronomie, no 11,‎ , p. 8 (ISSN 0004-6302)

Voir aussi

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Liens externes

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