Épeautrolles

commune française du département d'Eure-et-Loir

Épeautrolles est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.

Épeautrolles
Épeautrolles
L'église Saint-Étienne, entourée de son cimetière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté de communes Entre Beauce et Perche
Maire
Mandat
Bruno Taranne
2020-2026
Code postal 28120
Code commune 28139
Démographie
Gentilé Speltérollitains
Population
municipale
176 hab. (2021 en évolution de −5,38 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 18′ 43″ nord, 1° 19′ 34″ est
Altitude Min. 150 m
Max. 167 m
Superficie 9,31 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Illiers-Combray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Épeautrolles
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Épeautrolles
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Épeautrolles
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Épeautrolles

Géographie

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Situation

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Communes limitrophes

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 641 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Blandainville à 2 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 626,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Épeautrolles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (100 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune d'Épeautrolles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vallée de Paray. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988 et 1999[14],[12].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Épeautrolles.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 71 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 44 sont en aléa moyen ou fort, soit 62 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[12].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme Spelterolis villa vers 1080[17].

Cultures d'épeautre, variété de froment qui s'accommode des terres maigres. L'épeautre fut d'abord épeaute, du germanique spelta. Spelt-ar-eolas : collectif en aria muni d'un suffixe plutôt péjoratif, à comparer à Brezolles[17].

L'épeautre (Triticum spelta), appelé aussi « blé des Gaulois », est une céréale proche du blé.

Histoire

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Époque contemporaine

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XXe siècle

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  • Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[18], dont Épeautrolles[19]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[20]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[21].
  • Le est mort le sergent E. E. Strong, opérateur radio de la Royal Air Force, enterré dans le cimetière de la commune[22].

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1925 1940 Henri Triballet PRS Maire de Nogent-sur-Eure (1919-1925)
Conseiller général du canton d'Illiers-Combray (1928-1940)
Député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir (1928-1942)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Bruno Taranne[23],[24]   Ingénieur ou cadre technique d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 176 habitants[Note 2], en évolution de −5,38 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
189191228171250260229236255
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
244255252247262237242218213
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
224235217208218218263211159
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
135116108127130147171190183
2021 - - - - - - - -
176--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Manifestations culturelles et festivités

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Économie

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Saint-Étienne, dont les lambris couvrant la nef et le chœur la nef, datés du XVIIIe siècle, sont classés monuments historiques à titre d'objet[29] ;
  • Monument aux morts ;
  • Tombe de guerre du Commonwealth

Personnalités liées à la commune

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  • Jérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794), révolutionnaire, maire de Paris, sa femme possédait la ferme et métairie d'Argenson à Épeautrolles.
  • Ferdinand Gatineau (1828-1885), homme politique français né le au hameau de Beaufrançois d'Épeautrolles où son père, né à Épeautrolles, est laboureur.
  • Henri Triballet (1884-1946), agriculteur et homme politique français, né à Nogent-sur-Eure et mort le à Épeautrolles ; maire de la commune de 1925 à 1940.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Épeautrolles et Blandainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Blandainville », sur la commune de Blandainville - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Blandainville », sur la commune de Blandainville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chartres », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Épeautrolles », sur Géorisques (consulté le ).
  13. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. a et b Guy Villette, Les noms des villes et des villages d'Eure et Loir, Centre départementale de documentation pédagogique d'Eure et Loir, , p. 113.
  18. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  19. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  20. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  21. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  22. (en) « EPEAUTROLLES CHURCHYARD Eure-et-Loir France », sur ww2cemeteries.com (consulté le ).
  23. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Lambris de l'église (nef et chœur) », notice no PM28001796, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.