Émilie Foster

femme politique canadienne

Émilie Foster, née le à Baie-Comeau, est une enseignante universitaire, analyste politique et femme politique québécoise.

Émilie Foster
Illustration.
Émilie Foster en 2024.
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale du Québec

(3 ans, 10 mois et 27 jours)
Élection 1er octobre 2018
Circonscription Charlevoix–Côte-de-Beaupré
Législature 42e
Groupe politique Coalition avenir Québec
Prédécesseur Caroline Simard
Successeur Kariane Bourassa
Biographie
Date de naissance (44 ans)
Lieu de naissance Baie-Comeau
Nationalité Canadienne
Parti politique Coalition avenir Québec
Diplômée de Université Laval
Université du Québec à Chicoutimi
Cégep de Baie-Comeau
Profession Enseignante
Conseillère politique

Elle est députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière de la Coalition avenir Québec de 2018 à 2022.

Biographie

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Études

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Née le à Baie-Comeau[1], Émilie Foster est détentrice d'un diplôme d'études collégiales (DEC) en sciences humaines et sociales au Cégep de Baie-Comeau (2000), d'un baccalauréat en administration des affaires à l'Université du Québec à Chicoutimi (2003), d'une maîtrise en science politique à l'Université Laval (2010) et d'un doctorat en communication publique de l'Université Laval (2018)[2].

Carrière professionnelle

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Émilie Foster travaille chez Bélair Direct en tant qu'agente d'assurances de dommages avant de devenir analyste en recherche de marché chez Léger de 2009 à 2010. Elle devient ensuite coordonnatrice au contenu du réseau universitaire Marketing Politique Canada de 2010 à 2014, puis coordonnatrice du Groupe de recherche en communication politique à l'Université Laval de 2010 à 2012[3]. Entre 2012 et 2017, elle enseigne comme chargée de cours à l'Université Laval, les techniques de sondage et la communication politique[4].

En 2017, elle est coanimatrice et chroniqueuse politique à Radio Énergie, ainsi que blogueuse pour le Huffington Post. Elle est également directrice générale et responsable des communications de la Fédération des comités de parents du Québec en 2017 et en 2018[3].

Engagement politique

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Elle s'implique à la Coalition avenir Québec (CAQ) dès la fondation de la formation politique et en assume la vice-présidence de 2013 à 2014. Sous cette bannière, elle se présente aux élections générales québécoises de 2014 dans la circonscription de Jean-Lesage où elle termine deuxième derrière le Parti libéral.

Après les élections, elle devient conseillère politique à la recherche pour l'aile parlementaire caquiste à l’Assemblée nationale du Québec et participe à l’élaboration des positions de ce parti en matière d'éducation[5]. En 2017, elle quitte cette fonction pour pouvoir compléter ses études doctorales. Après l'obtention de son doctorat en 2018, elle retourne comme conseillère dans l'équipe du cabinet du chef de la CAQ, François Legault[6].

Annoncée dès [7], c'est le que François Legault confirme la candidature d'Émilie Foster dans la circonscription de Charlevoix–Côte-de-Beaupré aux élections générales du 1er octobre 2018[8]. Elle remporte cette élection et devient députée à l'Assemblée nationale du Québec[9].

Le , elle est nommée adjointe parlementaire de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx[10]. Elle n'occupe pas longtemps ce poste puisque le suivant, le premier ministre du Québec, François Legault, la promeut adjointe parlementaire du ministre des Finances, Eric Girard[11]. Elle est par la suite adjointe parlementaire au ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, du 10 au 22 juin 2020, puis adjointe parlementaire à la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, du 22 juin 2020 au 28 août 2022[3].

Le , elle annonce qu'elle ne se représentera pas à la fin de son mandat[12] après un peu plus de 10 ans d'implication en politique à la Coalition Avenir Québec[13]. Elle exprime alors le souhait de revenir à ses racines académiques en enseignant et en effectuant de la recherche afin de transmettre et valoriser l’expérience qu’elle a acquise au cours de ses dix années en politique[13].

Carrière universitaire

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Après son départ de la politique active, Émilie Foster retourne au monde universitaire. Elle devient professeure associée en politique appliquée à l'Université Carleton en mai 2023[14]. En 2024, elle devient Fellow du programme de maîtrise en politique appliquée à l'Université Carleton (Master of Political Management), un programme unique au Canada qui se spécialise dans la formation de leaders et professionnels de haut niveau dans le personnel politique et en affaires publiques[15].

Elle est également chargée d'enseignement à l'École nationale d'administration publique, une université québécoise de cycles supérieurs spécialisée en administration publique, membre du réseau de l'Université du Québec[16].

Ses recherches portent principalement sur les partis politiques, la démocratie et la communication politique[17]. Dans le cadre de ses études au doctorat, Émilie a obtenu des bourses du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et du Fonds de recherche du Québec - Société et Culture[18]. Émilie compte plusieurs publications dans des ouvrages collectifs nationaux et internationaux dont le Journal of Political Marketing, Handbook of Political Marketing et Political Marketing in Canada[18].

En , elle publie un article dans la revue Options politiques intitulé "Les députés d'arrière-ban sont les premières victimes de la ligne de parti"[19]. Dans cet article, elle critique le contrôle strict du message et la centralisation croissante du pouvoir au sein des cabinets ministériels et du cabinet du premier ministre, soulignant que les députés d'arrière-ban, en particulier, voient leur rôle de législateur réduit. L'article suscite une vague de réactions dans les médias québécois[20],[21],[22],[23],[24], et fait écho jusqu’au gouvernement. Le premier ministre François Legault s'empresse alors de nier l’existence d’un problème concernant l'influence limitée de ces députés, tout en défendant le fait que les députés doivent être solidaires des décisions du gouvernement[25].

Carrière médiatique

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Depuis 2023, parallèlement à ses engagements universitaires, elle mène une carrière médiatique active en contribuant à diverses plateformes à la télévision, à la radio et dans les médias écrits. À la télévision, elle est analyste politique à Radio-Canada, notamment dans l'émission Zone Info[26] et au Téléjournal Ottawa-Gatineau. À la radio, elle fait partie de l'équipe de collaborateurs de l'émission Tout un matin[27] sur ICI Première à Montréal et elle intervient sur les ondes de 104,7 Cogeco FM Outaouais dans l'émission LP le midi[28]. Dans les médias écrits, elle est collaboratrice et analyste politique pour la revue L'actualité[29].

Résultats électoraux

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Élection générale québécoise de 2018 dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré [30]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Émilie Foster Coalition avenir 15 761 45,4 % 7 890
     Caroline Simard (sortante) Libéral 7 871 22,7 % -
     Nathalie Leclerc Parti québécois 6 012 17,3 % -
     Jessica Crossan Québec solidaire 4 472 12,9 % -
     Andréanne Bouchard NPD Québec 330 0,9 % -
     Albert Chiasson Citoyens au pouvoir 292 0,8 % -
Total 34 738 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 68,5 % et 605 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2014 dans Jean-Lesage
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     André Drolet (sortant) Libéral 11 645 37,3 % 4 214
     Émilie Foster Coalition avenir 7 431 23,8 % -
     Pierre Châteauvert Parti québécois 6 998 22,4 % -
     Sébastien Bouchard Québec solidaire 3 626 11,6 % -
     Sol Zanetti Option nationale 782 2,5 % -
     Sébastien Dumais Parti nul 384 1,2 % -
     Andrés Garcia Conservateur 246 0,8 % -
     José Breton Indépendant 93 0,3 % -
     Claude Moreau Marxiste-léniniste 43 0,1 % -
Total 31 248 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 67,9 % et 427 bulletins ont été rejetés.

Références

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  1. « Émilie Foster - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. « Émilie Foster | Groupe de recherche en communication politique - GRCP », sur www.grcp.ulaval.ca (consulté le )
  3. a b et c « Émilie Foster - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  4. « Émilie Foster », sur HuffPost Québec (consulté le )
  5. « Émilie Foster Députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré chez Assemblée nationale du Québec - LinkedIn » (consulté le )
  6. « Émilie Foster - Charlevoix-Côte-de-Beaupré - Coalition Avenir Québec »
  7. « Émilie Foster candidate pour la CAQ dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré - Les nouvelles - CIHO FM 96,3 », sur www.cihofm.com, (consulté le )
  8. « La CAQ confirme la candidature d'Émilie Foster dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré », TVA CIMT CHAU,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Émilie Foster devient la députée de Charlevoix Côte-de-Beaupré », TVA CIMT CHAU,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « La députée Émilie Foster sera l’adjointe parlementaire de la ministre du Tourisme - Le Charlevoisien », Le Charlevoisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Modifications aux responsabilités parlementaires des député(e)s du gouvernement », sur www.quebec.ca, (consulté le )
  12. Agence QMI, « Émilie Foster annonce officiellement qu’elle ne se représentera pas », (consulté le )
  13. a et b Émilie Foster annonce officiellement qu’elle ne se représentera pas, Agence QMI (), consulté le
  14. (en-US) « MPM welcomes former Quebec MNA Émilie Foster as an adjunct professor », sur carleton.ca, (consulté le )
  15. (en-US) « Spotlight on the New Faces of MPM », sur carleton.ca, (consulté le )
  16. « Émilie Foster », sur ENAP (consulté le )
  17. « Emilie Foster », sur L’actualité (consulté le )
  18. a et b « Émilie Foster | Groupe de recherche en communication politique », sur www.grcp.ulaval.ca (consulté le )
  19. (en) par Émilie Foster Originellement publié sur le site Web d'Options politiques mai 17 et 2023, « Les députés d’arrière-ban sont les premières victimes de la ligne de parti », sur Policy Options (consulté le )
  20. Charles Lecavalier, « Les simples députés « écrasés » par la ligne de parti, selon une ex-élue caquiste », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Geneviève Lajoie, « Une ex-députée caquiste mal à l'aise d’avoir voté contre le rapport de la commissaire à l’éthique pour Fitzgibbon », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  22. « Le ministre Pierre Fitzgibbon contredit Émilie Foster sur la ligne de parti », sur Noovo Info (consulté le )
  23. Antoine Robitaille, « Le texte d'une ex-députée fait mal paraître la CAQ », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  24. « Les députés d’arrière-ban réduits au silence, selon une ex-élue caquiste », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
  25. Thomas Laberge, « Ligne de parti de la CAQ: « Tout le monde doit être solidaire », se défend François Legault », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Médias numériques de Radio-Canada, « Zone info | ICI RDI | Radio-Canada.ca », sur Radio-Canada (consulté le )
  27. « Duo Émilie Foster et Dimitri Soudas : La grogne au sein du caucus caquiste », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  28. « Émilie Foster », sur 104.7 Outaouais (consulté le )
  29. « Emilie Foster », sur L’actualité (consulté le )
  30. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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