Élections générales espagnoles de 1996

élection politique espagnole

Les élections générales espagnoles de 1996 (en espagnol : Elecciones generales de España de 1996, désignées sous le numéronyme 3-M) se tiennent de manière anticipée le dimanche , afin d'élire les 350 députés et 208 des 257 sénateurs de la VIe législature des Cortes Generales.

Élections générales espagnoles de 1996
350 sièges du Congrès des députés
(Majorité absolue : 176 sièges)
208 sièges (sur 257) du Sénat
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Population 40 231 253
Inscrits 32 531 833
Votants 25 172 058
77,38 % en augmentation 0,9
Votes exprimés 25 046 276
Votes nuls 127 872
PP – José María Aznar
Voix 9 716 006
38,79 %
en augmentation 3,4
Députés élus 156 en augmentation 14
Sénateurs élus 112 en augmentation 19
PSOE – Felipe González
Voix 9 425 678
37,63 %
en diminution 1,2
Députés élus 141 en diminution 18
Sénateurs élus 81 en diminution 14
IU – Julio Anguita
Voix 2 639 774
10,54 %
en augmentation 1
Députés élus 21 en augmentation 3
Sénateurs élus 0 en stagnation
CiU – Joaquim Molins
Voix 1 151 633
4,60 %
en diminution 0,3
Députés élus 16 en diminution 1
Sénateurs élus 8 en diminution 2
Congrès des députés
Diagramme
Sénat
Diagramme2
Président du gouvernement
Sortant Élu
Felipe González
PSOE
José María Aznar
PP
infoelectoral.mir.es

Après 14 ans au pouvoir, le président du gouvernement socialiste Felipe González est contraint de convoquer les élections avec un an et demi d'avance, ayant perdu l'appui extérieur des nationalistes catalans de Jordi Pujol, qui a fait voter à l'automne le rejet du projet de loi de finances. Depuis sa victoire à la majorité relative de 1993, la stabilité de son gouvernement était en effet tributaire du soutien sans participation des partis nationalistes périphériques basque et catalan.

Le Parti populaire, déjà vainqueur des élections européennes de 1994, puis municipales et régionales de 1995, s'impose avec la majorité relative, mais son avance sur le Parti socialiste est plus faible qu'attendu. Comme Felipe González avant lui, le chef de file du PP José María Aznar est donc dépendant de l'appui des nationalistes de Convergence et Union et du Parti nationaliste basque. Il parvient à conclure un pacte avec eux ainsi qu'avec la Coalition canarienne, lui permettant d'être investi président du gouvernement deux mois après le scrutin et de provoquer la première alternance depuis 1982.

Contexte

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Victoire minoritaire du PSOE

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Lors des élections générales anticipées du 6 juin 1993, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du président du gouvernement Felipe González, au pouvoir depuis 1982, s'impose pour la quatrième fois consécutive. Avec 159 députés sur 350 au Congrès des députés, il perd cependant la majorité absolue dont il disposait. Le Parti populaire (PP) de José María Aznar obtient 141 sièges, soit 34 de plus qu'au scrutin précédent, et le Centre démocratique et social (CDS) perd l'ensemble de ses 14 élus[1].

Juste avant l'ouverture de la séance d'installation de la Ve législature, le , le Parti socialiste, Convergence et Union (CiU) et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) concluent un accord pour la répartition des postes au sein des bureaux des chambres des Cortes Generales, ce qui assure les réélections des socialistes Félix Pons au Congrès des députés et Juan José Laborda au Sénat[2]. Lors de leurs entretiens avec le roi Juan Carlos Ier, préalables à la désignation d'un candidat à l'investiture, les représentants des deux partis nationalistes indiquent leur soutien à Felipe González[3].

Le , Felipe González est donc réélu président du gouvernement par 181 voix pour et 165 voix contre[4], le Parti nationaliste basque votant favorablement à un tel scrutin pour la première fois depuis 1977[5]. Le chef de l'exécutif présente le son quatrième exécutif[6], que le PNV a refusé d'intégrer en prenant le ministère de l'Industrie[7].

Succès de la droite aux élections européennes et locales

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Lors des élections européennes du 12 juin 1994, le Parti populaire arrive en tête avec environ 40 % des suffrages exprimés, contre 30 % pour le Parti socialiste. Ce résultat marque la première victoire de l'opposition libérale-conservatrice sur la social-démocratie au pouvoir, affectée pour sa part par un contexte de forte tension sociale et la multiplication des affaires politico-financières. Au soir du scrutin, l'entourage de Felipe González s'entretient avec les dirigeants de Convergence et Union et du Parti nationaliste basque, qui écartent une remise en cause de leur soutien sans participation[8].

Les élections régionales et municipales du sont de nouveau marquées par le succès du Parti populaire. Devançant d'un point et environ quatre millions de voix le Parti socialiste, le PP remporte la majorité absolue dans 32 des 50 capitales de province et dans cinq communautés autonomes. Il accède aux gouvernements de la communauté de Madrid, de La Rioja et de la région de Murcie et arrive en tête dans la Communauté valencienne, en Aragon et dans les Asturies, tout en conservant le pouvoir avec une majorité absolue aux îles Baléares et en Castille-et-León. Il prend les mairies de Saragosse, Valladolid, Vigo, Alicante, Las Palmas de Grande Canarie, vire en tête à Séville, Cadix ou encore Malaga, et garde les municipalités de Madrid et Valence. Le PSOE ne conserve que quelques réduits, comme la Castille-La Manche, Barcelone ou La Corogne, et perd sa majorité absolue en Estrémadure[9].

Rupture avec les nationalistes catalans

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Le , le comité de liaison de Convergence et Union décide de mettre un terme à sa posture de soutien sans participation, appelle le président du gouvernement à convoquer des élections générales au premier trimestre de l'année 1996, une fois achevée la présidence espagnole de l'Union européenne, et refuse de se positionner quant au vote du projet de loi de finances pour 1996[10]. La direction de Convergence et Union indique le suivant son intention de proposer au Congrès le rejet du projet de budget de l'État, ce qu'elle considère équivaloir à une motion de censure[11]. Felipe González indique une semaine plus tard qu'il a alors l'intention de prononcer la dissolution des Cortes Generales dans un proche avenir, afin de que des élections générales anticipées se tiennent en [12].

Les nationalistes catalans déposent officiellement le leur motion de renvoi au gouvernement du projet de loi de finances pour 1996, assumant totalement que leur seul motif est de faire échouer l'exécutif afin que ce dernier convoque de nouvelles élections législatives et sénatoriales[13]. Lors de la séance du , le Congrès adopte la motion par 183 voix pour, 158 voix contre et une seule abstention, seul le Parti socialiste s'opposant à la proposition de Convergence et Union[14]. Proclamé candidat à la présidence du gouvernement par le comité fédéral du PSOE le [15], Felipe González indique six jours plus tard que les élections générales anticipées se tiendront le [16]. Le décret de dissolution du Congrès des députés et du Sénat est publié au Bulletin officiel de l'État (BOE) le suivant[17].

Mode de scrutin

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Pour le Congrès des députés

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Le palais des Cortès, siège du Congrès des députés.

Le Congrès des députés est composé de 350 sièges pourvus au scrutin proportionnel plurinominal à listes fermées dans 52 circonscriptions correspondant aux 50 provinces du pays ainsi qu'aux villes autonomes de Ceuta et de Melilla. Le nombre de députés qui leur est alloué est variable en fonction de leur population, avec néanmoins un minimum de deux sièges par province, à l'exception des villes autonomes qui n'ont chacune en tout qu'un seul siège et pour laquelle les élections se tiennent donc de facto au scrutin uninominal majoritaire à un tour[18].

Après décompte des voix, les sièges sont répartis selon la méthode d'Hondt dans chacune des circonscriptions. Ne peuvent prétendre à la répartition des sièges que les listes ayant franchi le seuil électoral de 3 % des suffrages exprimés. Dans la pratique, ce seuil se révèle plus élevé dans les circonscriptions ayant peu de sièges à pourvoir. Il est ainsi en réalité de 25 % dans les provinces ne comptant que trois sièges. Le vote blanc est reconnu et comptabilisé comme suffrage exprimé, ce qui élève légèrement le seuil réel par rapport à un système classique où ils ne sont pas reconnus[18].

Répartition des sièges à pourvoir par circonscription[19]
Circonscriptions Députés
Madrid 34
Barcelone (  1) 31
Valence 16
Séville (  1) 13
Alicante (  1) 11
Málaga 10
Asturies, Biscaye, Cadix, La Corogne et Murcie 9
Pontevedra 8
Îles Baléares, Cordoue, Grenade, Las Palmas, Santa Cruz de Tenerife et Saragosse 7
Badajoz, Guipuscoa, Jaén, Tarragone 6
Almería, Cáceres, Cantabrie, Castellón, Ciudad Real, Gérone, Huelva, León, Navarre, Tolède et Valladolid 5
Álava, Albacete, Burgos, Lérida, Lugo (  1), Ourense, La Rioja et Salamanque 4
Ávila, Cuenca, Guadalajara, Huesca, Palencia, Ségovie, Soria, Teruel et Zamora 3
Ceuta et Melilla 1

Pour le Sénat

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Le palais du Sénat, siège du Sénat.

Le Sénat est composé de 257 sénateurs dont 208 élus au scrutin direct, les 49 restants étant élus par les parlements des 17 communautés autonomes.

Les sénateurs élus par la population le sont au scrutin majoritaire plurinominal dans 59 circonscriptions plurinominales correspondant aux provinces du pays et à Ceuta et Melilla, à l'exception des deux communautés autonomes archipélagiques. Les principales îles des archipels des Baléares et des Canaries sont en effet dotées de leurs propres circonscriptions. Il y a ainsi quatre sénateurs pour chacune des 47 provinces de la péninsule, trois sénateurs pour les îles de Grande Canarie, Majorque et Tenerife, deux sénateurs respectivement pour Ceuta et Melilla, et un sénateur pour les îles de Minorque, Fuerteventura, La Gomera, Ibiza-Formentera, El Hierro, Lanzarote, et La Palma.

Les assemblées législatives des communautés autonomes désignent aussi des sénateurs, à raison d'un de droit par communauté, plus un siège supplémentaire par tranche d'un million d'habitants. Le nombre est de ce fait variable en fonction de l'évolution démographique. Il était de 49 en . Ces élections indirectes ont lieu pour chaque assemblée communautaire peu après leurs renouvellements, et ne coïncident donc pas nécessairement avec les élections au scrutin populaire.

Campagnes

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Principales forces politiques

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Force politique Chef de file Idéologie Résultats en 1993
Parti socialiste ouvrier espagnol
(es) Partido Socialista Obrero Español
PSOE Felipe González
Président du gouvernement
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
38,8 % des voix
159 députés
96 sénateurs
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP José María Aznar
Député de Madrid
Centre droit à droite
Libéral-conservatisme, démocratie chrétienne
35,4 % des voix[a]
142 députés
93 sénateurs
Izquierda Unida
Gauche unie
IU Julio Anguita
Député de Madrid
Gauche à gauche radicale
Communisme, socialisme démocratique, républicanisme
9,6 % des voix
18 députés
0 sénateur
Convergence et Union
(ca) Convergència i Unió
CiU Joaquim Molins
Député de Barcelone
Centre droit
Catalanisme, libéral-conservatisme, démocratie chrétienne
4,9 % des voix
17 députés
10 sénateurs
Parti nationaliste basque
(es) Partido Nacionalista Vasco
(eu) Euzko Alderdi Jeltzalea
EAJ/PNV Iñaki Anasagasti
Député de Biscaye
Centre droit
Nationalisme basque, démocratie chrétienne, régionalisme
1,2 % des voix
5 députés
3 sénateurs

Sondages

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Le graphique ci-dessous est une synthèse des résultats des sondages réalisés depuis les élections du 6 juin 1993.

 
Graphique représentant les résultats des sondages depuis les élections générales de 1993.
  • PP
  • PSOE
  • IU
  • CiU
  • PNV
  • CDS

Principaux événements

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Résultats

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Congrès des députés

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Résultats des élections au Congrès des députés
 
Force politique Voix % +/- Sièges +/-
Parti populaire (PP) 9 224 696 36,83   0,19 146   12
Parti populaire-Parti aragonais (PP-PAR) 370 975 1,48   0,19[a] 8   3[a]
Union du peuple navarrais-Parti populaire (UPN-PP) 120 335 0,48   2   1
Total Parti populaire 9 716 006 38,79  [a] 156   14[a]
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 7 894 535 31,52   1,84 122   19
Parti des socialistes de Catalogne (PSC) 1 531 143 6,11   0,69 19   1
Total Parti socialiste ouvrier espagnol 9 425 678 37,63   1,15 141   18
Izquierda Unida (IU) 2 639 774 10,54   0,99 21   3
Convergence et Union (CiU) 1 151 633 4,60   0,34 16   1
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) 318 951 1,27   0,03 5  
Coalition canarienne (CC) 220 418 0,88   4  
Bloc nationaliste galicien (BNG) 220 147 0,88   0,34 2   2
Herri Batasuna (HB) 181 304 0,72   0,16 2  
Gauche républicaine de Catalogne (ERC) 167 641 0,67   0,13 1  
Partido Andalucista (PA) 134 800 0,54   0,13 0  
Eusko Alkartasuna (EA) 115 861 0,46   0,09 1  
Union valencienne (UV) 91 575 0,37   0,11 1  
Les Verts européens (es) (LVE) 61 689 0,25 Nv 0  
Chunta Aragonesista (CHA) 49 739 0,20   0,17 0  
Autres partis[b] 307 715 1,23 0  
Vote blanc 243 345 0,97   0,17
Suffrages exprimés 25 046 276 99,50
Votes nuls 125 782 0,50
Total 25 172 058 100,00 350  
Abstention 7 359 775 22,62
Inscrits/Participation 32 531 833 77,38

Par communauté autonome et circonscription

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Résultats des élections au Sénat
Parti Élus +/-
Parti populaire (PP) 106   16
Union du peuple navarrais (UPN) 3  
Parti aragonais (PAR) 3   3
Total Parti populaire 112   19
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 73   17
Parti des socialistes de Catalogne (PSC) 8   2
Total Parti socialiste ouvrier espagnol 81   15
Convergence et Union (CiU) 8   2
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) 4   1
Coalition canarienne (CC) 1   4
Parti des indépendants de Lanzarote (es) (PIL) 1   1
Indépendant 1   1
Herri Batasuna (HB) 0   1
Total 208  

Analyse

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Parti vainqueur par circonscription et intensité de sa victoire.

Avec une participation en hausse de près de deux points par rapport à 1993, soit la troisième plus forte depuis 1977[20], le Parti populaire (PP) de José María Aznar s'impose devant le Parti socialiste (PSOE) de Felipe González, au pouvoir depuis quatre législatures. Cette victoire n'est cependant pas suffisante pour gouverner seul, contrairement à ce que les sondages pré-électoraux laissaient entendre[21], et la répartition finale rend le Parti populaire dépendant des forces politiques nationalistes[22].

Les résultats donnent une nette victoire aux partis de centre droit, mais les 156 députés du PP représentent à cette époque la plus courte majorité relative depuis la Transition démocratique. Dans la mesure où les partis de gauche et centre gauche réunissent 166 parlementaires, le soutien de la Coalition canarienne (CC) et de l'Union valencienne (UV), alliés régionaux du Parti populaire qui remportent 5 sièges, sont insuffisants pour provoquer l'alternance. Avec 16 députés, la clé de la stabilité réside, à nouveau, dans le positionnement de Jordi Pujol et de sa formation Convergence et Union (CiU)[23].

Le Parti populaire s'impose dans 34 circonscriptions sur 52 et dans 13 communautés autonomes sur 17. La déroute attendue du Parti socialiste est déjouée par la mobilisation de son électorat en Andalousie, en Catalogne et en Estrémadure, tandis qu'il l'emporte dans 15 circonscriptions électorales. Les trois restantes reviennent aux partis nationalistes catalan et basque. Au Sénat, le Parti populaire s'adjuge la majorité absolue des sièges à pourvoir[24].

 
José María Aznar forme son gouvernement le .

Le , alors que José María Aznar n'est pas encore formellement candidat à la présidence du gouvernement, le Parti populaire engrange le premier soutien dans la perspective du débat d'investiture, en raison d'un pacte avec la Coalition canarienne par lequel le futur gouvernement s'engage à améliorer la décentralisation, le régime économique et fiscal spécifique des Canaries, ainsi que l'emploi et les infrastructures sur l'archipel[25]. Le Parti populaire et Convergence et Union concluent le un accord de soutien sans participation, le « pacte du Majestic », valable pour toute la législature et qui prévoit notamment la suppression des gouverneurs civils, le transfert de la gestion des infrastructures portuaires de l'État à la généralité de Catalogne et la suppression du service militaire obligatoire[26]. Deux jours plus tard, une entente est passée entre le Parti populaire et le Parti nationaliste basque, qui organise le transfert des compétences relatives à la formation continue, la restitution du patrimoine du PNV saisi lors de la Guerre civile et la mise en œuvre intégrale du statut d'autonomie de 1979[27].

Le roi Juan Carlos Ier, après avoir consulté les forces politiques, indique le au président du Congrès des députés, Federico Trillo, qu'il propose José María Aznar comme candidat à l'investiture des parlementaires[28]. Le , Federico Trillo convoque formellement le débat et le vote d'investiture pour les et , ce qui l'oblige à obtenir l'accord du bureau puis de la conférence des porte-paroles pour tenir une session un samedi et à forcer la publication du Bulletin officiel de l'État un dimanche[29].

Le , José María Aznar obtient l'investiture du Congrès par 181 voix pour, 166 voix contre et 1 abstention, les 2 députés d'Herri Batasuna étant absents, ce qui marque la première accession du Parti populaire au pouvoir national, même s'il se réclame de l'héritage de la défunte UCD. Il bénéficie, comme prévu, du soutien du PP, de CiU, du PNV et de la CC, tandis que l'Union valencienne s'abstient et que le Parti socialiste, Izquierda Unida et trois partis nationalistes de gauche s'opposent[30]. Il est assermenté le lendemain au palais de la Zarzuela devant le roi, la reine Sophie, le président du gouvernement Felipe González, les présidents du Congrès des députés, Federico Trillo, du Sénat, Juan Ignacio Barrero, du Tribunal constitutionnel, Álvaro Rodríguez Bereijo (es), du Conseil général du pouvoir judiciaire et du Tribunal suprême, Pascual Sala, et du ministre de la Justice et de l'Intérieur, Juan Alberto Belloch, en sa qualité de grand notaire du Royaume, faisant usage de l'expression « je jure » et non « je promets » comme son prédécesseur en avait l'habitude[31].

José María Aznar dévoile, le jour-même de sa prestation de serment, la composition de son gouvernement, qui compte 14 ministres dont deux vice-présidents et quatre femmes[32]. La nouvelle équipe gouvernementale prête serment devant le roi puis entre en fonction le [33].

Notes et références

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  1. a b c d et e Résultats cumulés du Parti populaire et du Parti aragonais, qui se présentaient séparément en 1993.
  2. 55 partis, moins de 0,20 % chacun.

Références

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  1. (es) « Felipe González gana las elecciones », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Carmen del Riego, « La nueva legislatura arranca con un pacto entre el PSOE, CiU y el PNV », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Luis R. Aizpeolea et José Antich, « CiU votará a González sin contrapartidas », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeolea, « González anuncia una gran renovación del Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « El PNV apoyará a González "sin pactos ni componendas previas" », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Luis R. Aizpeolea et Anabel Díez, « Felipe González cambia la mitad de su Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Pedro Gorospe, « El PNV rechaza entrar en el Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) José María Brunet, « El PP vence al PSOE por más de nueve puntos y lo derrota por primera vez », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (es) Carlos Yárnoz, « El PP desaloja al PSOE del poder local y autonómico », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Carles Pastor, « CiU recupera la "libertad de acción" y pide elecciones al acabar la presidencia europea », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Luis Mauri, « CiU rechaza los Presupuestos para forzar elecciones », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeola, « Las elecciones generales serán en marzo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « CiU presenta la enmienda de devolución de los Presupuestos para 1996 », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) José María Brunet, « González pierde pero no se ve agónico », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Anabel Díez et Luis R. Aizpeola, « El comité federal proclamará hoy a González candidato a la presidencia del Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Carmen del Riego, « González abre la precampaña poniendo en duda la capacidad de Aznar para gobernar », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Luis R. Aizpeola, « El PP parte con ventaja, por primera vez, en la convocatoria electoral que hoy publica el BOE », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. a et b Union interparlementaire, « Congreso de los Diputados (Congrès des Députés) », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  19. Jefatura del Estado: « Real Decreto 1/1996, de 8 de enero, de disolución del Congreso de los Diputados y del Senado y de convocatoria de elecciones. », Boletín Oficial del Estado, no 8,‎ (ISSN 0212-033X, lire en ligne).
  20. (es) « Participación del 78,04%,1,60 puntos más que en 1993 », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) « Los sondeos volvieron a fracasar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Aznar deberá llegar a un acuerdo con los nacionalistas de CiU y del PNV, o con CiU y Coalición Canaria », ABC,‎ , p. 23 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  23. (es) Carlos Yárnoz, « Aznar gana, pero necesita pactos para gobernar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) Javier Ayuso, « Andalucía, Catalunya y Extremadura 'salvan' a los socialistas », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Juan González Ibañez, « Aznar logra el apoyo de Coalición Canaria para su investidura y para gobernar los próximos cuatro años », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) Juan González Ibañez, « PP asegura que la alianza con Pujol da una estabilidad de cuatro años al Gobierno de Aznar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) Luis R. Aizpeolea, « Aznar culmina su estrategia de pactos al asegurarse el apoyo del PNV a su investidura », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) « El Rey comunica a Trillo que el líder del PP es el candidato a presidir el Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) Camilo Valdecantos, « El BOE saldrá el domingo con el nombramiento », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. (es) Ángel Collado, « Aznar fue investido presidente del Gobierno con el respaldo de todo el centro derecha español », ABC,‎ , p. 27 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  31. (es) « Aznar evitó ser recibido en La Moncloa por su antecesor tras jurar su cargo », La Voz de Galicia,‎ , p. 11.
  32. (es) Carmen del Riego, « Aznar pondrá a prueba las ministras », La Vanguardia,‎ , p. 13 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  33. (es) C. de la Hoz et Á. Collado, « Aznar presentará hoy, en su primer Consejo de Ministros, una Administración mucho más reducida », ABC,‎ , p. 21 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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