Élastométrie impulsionnelle

L'élastométrie impulsionnelle (un développement breveté de l'élastographie) a pour principale application clinique l'évaluation non-invasive de la fibrose du foie.

Principes biophysiques

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Le principe utilisé est simple : plus le foie est dur, plus la fibrose est importante. Cette relation entre la dureté du foie et le degré de fibrose est à rapprocher de la palpation du médecin.

C'est l'élasticité, fonction de l'état pathologique des tissus, qui est utilisée comme paramètre-clé pour analyser cette dureté.

Selon les principes de mécanique des milieux continus, plus un milieu est dur, rigide, plus son élasticité augmente.

Cette élasticité, homogène à une pression, ou plus précisément une contrainte, s’exprime en kilopascal (kPa).

Applications

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Pour mesurer cette élasticité du foie, l'élastomètre impulsionnel engendre une petite vibration à la surface de la peau qui va se propager dans le foie. Cette vibration est obtenue par un vibreur situé sur une sonde d'échographie[1], [2].

Cette technique est validée pour l'évaluation de la fibrose dans les hépatites B et C, la maladie alcoolique du foie, la NASH et les hépatopathies biliaires[réf. nécessaire]. Elle devrait permettre d'évaluer également la stéatose hépatique, qui modifie l'atténuation des ultrasons et donc les résultats lorsqu'elle est associée à la fibrose ; cette indication n'est pas validée en 2012[3],[4].

Le dispositif pourrait également être utilisé pour évaluer et surveiller les patients porteurs d'une hypertension portale[5],[6].

À titre d'exemple, dans l'hépatite chronique C une valeur > 7 kPa est associé à un score Metavir supérieur ou égal à F2 et une valeur > 14 kPa à un score F4[7].

Notes et références

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  1. (en) L. Sandrin, S. Catheline, M. Tanter, X. Hennequin, M. Fink, « Time-Resolved Pulsed Elastography with Ultrafast Ultrasonic Imaging », Ultrasonic Imaging, vol. 21, no 4,‎ , p. 259-272 (ISSN 0161-7346 et 1096-0910, PMID 10801211, DOI 10.1177/016173469902100402, lire en ligne, consulté le )
  2. Patrick Marcellin et Tarik Asselah, Hépatites virales, Rueil-Malmaison, Doin éditeurs, , 383 p. (ISBN 978-2-7040-1244-2, lire en ligne)
  3. (en) M. Sasso, V. Miette, L. Sandrin et M. Beaugrand, « The controlled attenuation parameter (CAP): A novel tool for the non-invasive evaluation of steatosis using Fibroscan® », Clinics and Research in Hepatology and Gastroenterology, vol. 36, no 1,‎ , p. 13–20 (ISSN 2210-7401, DOI 10.1016/j.clinre.2011.08.001, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Magali Sasso, Michel Beaugrand, Victor de Ledinghen et Catherine Douvin, « Controlled Attenuation Parameter (CAP): A Novel VCTE™ Guided Ultrasonic Attenuation Measurement for the Evaluation of Hepatic Steatosis: Preliminary Study and Validation in a Cohort of Patients with Chronic Liver Disease from Various Causes », Ultrasound in Medicine and Biology, vol. 36, no 11,‎ , p. 1825–1835 (ISSN 0301-5629 et 1879-291X, PMID 20870345, DOI 10.1016/j.ultrasmedbio.2010.07.005, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) M. Lemoine, S. Katsahian, M. Ziol et P. Nahon, « Liver stiffness measurement as a predictive tool of clinically significant portal hypertension in patients with compensated hepatitis C virus or alcohol-related cirrhosis », Alimentary Pharmacology & Therapeutics, vol. 28, no 9,‎ , p. 1102–1110 (ISSN 1365-2036, DOI 10.1111/j.1365-2036.2008.03825.x, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Francesco Vizzutti, Umberto Arena, Roberto G. Romanelli et Luigi Rega, « Liver stiffness measurement predicts severe portal hypertension in patients with HCV-related cirrhosis », Hepatology, vol. 45, no 5,‎ , p. 1290–1297 (ISSN 1527-3350, DOI 10.1002/hep.21665, lire en ligne, consulté le )
  7. Lemoinne S., Cadoret A., Bosselut N., Housset C., Wendum D., et Thabut D., Fibrose hépatique. EMC-Hépatologie 2012 ; 7(4) : 1-9 [Article 7-005-A-35]

Articles connexes

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