Éléonore
prénom féminin
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Éléonore est un prénom français devenu largement féminin. Il est fêté le 25 juin[1].
Étymologie
modifierÉléonore est un prénom d'origine incertaine. Il est une variation en langue d’oïl d'Aliénor qui pourrait se rattacher :
- au germanique alia (autrement ALJA, d'où wisigotique ali-) qui signifie « autre » ou « étranger », suivi d'un élément indéterminé[2],[3],[Note 1], ce second élément pouvant néanmoins provenir du germanique -nord, « Nord »[4]
- au germanique *al-a « croître, nourrir » (autrement ALA, qui peut représenter également les éléments ADAL « noble » ou AL(L)A « tout, entier »)[3], suivi là encore d'un élément indéterminé
- au gaélique elienen « étincelle » dans la tradition de la reine Ailinn du VIe siècle[5] dont la forme initiale est Aidlinn, mais là encore l'élément -(n)or(e) reste indéterminé
- au grec ἔλεος (eleos) « compassion »[3] ou alors, mais ceci est très peu probable, un dérivé d’Hélène sur Ήλιος (hêlios)[3],[6], plus précisément hêlê, « éclat du soleil », sans explication de l'élément -(n)or(e)
- à l'hébreu אֱלִיאוֹרָה (Eliora = ’El.î ’ôrah) qui signifie « mon Dieu est lumière ». Une étymologie arabe apparentée a été suggérée[3] (’Allah.î nûr). Pour Philippe Delorme, l'étymologie arabe est « improbable »[5].
Variantes
modifierIl a pour variantes Éléonor, Éléanore, Éléonora, Élinor, Élionor, Lénora, Léonor, Léonora, Léonore[2], Azenor, Aénor, Éléa.
Occurrence
modifierEn 2022, plus de 23 800 Françaises portent ce prénom. C'est le 287e prénom le plus attribué depuis 1900, et son année record d'attribution est 2019, avec 779 naissances. 2022 a vu naître 712 Éléonore[7].
Personnes portant ce prénom
modifierFête et saint patron
modifier- Éléonore de Provence (°1223 - † 1291), fille du comte de Provence et belle-sœur de saint Louis, très jeune épouse du roi Henri III d'Angleterre, puis moniale bénédictine.
Film
modifier- Éléonore, film français sorti en 2020 au cinéma.
Littérature
modifier- Éléonore, héroïne du conte du même nom, en 2018.
- Éléa, héroïne de la bande dessinée Les fabuleuses aventures d’Éléa chouquette aux éditions Clair de lune de Benjamin Gérard et Tom.
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- Aliénor d'Aquitaine, Alia Aénor, « l'autre Aénor » (in Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine, la reine insoumise, Payot, 2004) pourrait ainsi être nommée en référence à sa mère Aénor (in Jean Markale, Aliénor d'Aquitaine, Payot, , p. 21). Pourtant, Aénor signait Aliénor à partir de 1129 (in Edmond-René Labande, Pour une image véridique d’Aliénor d’Aquitaine, réédité avec une préface de Martin Aurell par la Société des antiquaires de l'Ouest-Geste éditions en 2005. (ISBN 2-84561-224-9)) et le prénom d'Aliénor existe au moins depuis le Xe siècle (Liste des vicomtes et ducs de Thouars). Pour l'historien Philippe Delorme, cette étymologie est une « fantaisie » inventée par les contemporains de la reine (in Philippe Delorme, Alienor d'Aquitaine: Épouse de louis VII, mère de Richard Cœur de Lion, chapitre I princesse d'Aquitaine).
- mais autrefois porté par des hommes, comme Éléonore François Elie de Moustier (1751-1817)Voir le prénom Éléonore sur Nominis.
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des prénoms, Paris, Larousse, , 675 p. (ISBN 978-2-03-583728-8), p. 193.
- Site de Nordic Names : étymologie d’Eleonora (lire en ligne) [1]
- Pierre-Henri Billy, « Volker und Rosa Kohlheim, Duden : das große Vornamen-Lexikon. Herkunft und Bedeutung von über 6000 Vornamen », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 41, no 1, , p. 275–278 (lire en ligne, consulté le )
- Philippe Delorme, Alienor d'Aquitaine: Épouse de louis VII, mère de Richard Cœur de Lion, chapitre I princesse d'Aquitaine
- Tanet 2009, p. 193.
- MeilleursPrénoms.com
