Église des Saints-Archanges
L'église des Saints-Archanges est une église orthodoxe roumaine située dans le 5e arrondissement de Paris, en France, au no 9bis de la rue Jean-de-Beauvais. Depuis 2009, elle possède le rang de cathédrale et est le siège de la métropole d'Europe occidentale et méridionale de l'Église orthodoxe roumaine.
Église des Saints-Archanges Michel, Gabriel et Raphaël | |||
Présentation | |||
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Nom local | Biserica Sfintii Arhangheli Mihail, Gavriil si Rafail | ||
Culte | Orthodoxe roumaine depuis 1882 | ||
Rattachement | Église orthodoxe roumaine | ||
Début de la construction | 1374 | ||
Style dominant | gothique | ||
Protection | classé monument historique le 11 décembre 1881 | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Paris | ||
Ville | Paris | ||
Coordonnées | 48° 50′ 58″ nord, 2° 20′ 50″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Description
modifierElle est dédiée aux archanges Michel, Gabriel et Raphaël.
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Portail de l'église.
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Mosaïque du tympan avec les trois archanges.
Historique
modifierElle est édifiée de 1375 à 1379 par l'architecte Raymond du Temple[1] pour le collège de Dormans de l'ancienne université de Paris, et placée alors sous le vocable de Saint-Jean l'Evangéliste. C'est la seule chapelle du Moyen Âge subsistant dans le quartier. Après la suppression du collège lors de la Révolution, ses bâtiments servent de lieu de réunion de la section révolutionnaire du Panthéon, de siège de la 12e municipalité de Paris, de caserne de 1801 à 1855[2] et de couvent dominicain à partir de 1868. La chapelle est sauvée de la destruction grâce à l'historien Jules Quicherat. L'édifice est acheté par la Roumanie en , fait l'objet pendant dix ans (1882-1892) de travaux visant à le restaurer et l'adapter au rite orthodoxe roumain et consacré en 1892[3].
Le diocèse d'Europe occidentale de l'Église russe hors-frontière a célébré les () et () 1988 l'office du millénaire du baptême de la Russie[4].
Le , l'Église roumaine exilée réintègre l'Église orthodoxe roumaine, dont elle était séparée depuis 60 ans. On crée, à cette occasion, la métropole d'Europe occidentale et méridionale de l'Église roumaine. L'église des Saints-Archanges devient alors le siège de celle-ci et est élevée au rang de cathédrale[5].
Architecture
modifierSa façade remaniée sous Louis XV a été reconstruite à la fin du XIXe siècle en pastiche du style du XIVe siècle. Le tympan du portail est une mosaïque de 1926 de Guibert-Martin représentant les Archanges. Le vaisseau à 5 travées est recouvert d'une charpente d'origine œuvre de Jacques de Chartres, charpentier du roi. Le décor d'origine a disparu. Les vitraux représentant les Apôtres ont été remontés en 1824 à l'église Saint-Séverin[6]
Centre Dumitru-Stăniloae
modifierFondation |
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Sigle |
CDS |
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Type |
Directeur |
Gérard Reynaud (d) (depuis ) |
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Site web |
En 2008, le Centre Dumitru-Stăniloae ouvre ses portes au sein de la cathédrale[7]. Proposant une formation générale en théologie, il est dirigé par Gérard Reynaud.
Le centre d’étude et recherche théologiques Dumitru Stăniloae [CDS] est considéré comme étant l’initiative majeure de la MOREOM[8]. C’« est une institution de culture et de spiritualité fondée en 2008 par une décision du Synode métropolitain de la [MOREOM]. Inauguré par le patriarche Daniel de l'Église orthodoxe roumaine en juillet 2009, il a provisoirement son siège à la cathédrale orthodoxe roumaine, 9 rue Jean-de-Beauvais, à Paris[9].
« La majorité des enseignants et chercheurs du centre sont des prêtres des paroisses du doyenné de France de la MOREOM. Le défunt Jean Boboc a porté ce projet ambitieux qui, bien que loin de concurrencer l’institut théologique Saint-Serge, démontre la vivacité et le rayonnement intellectuel et spirituel du diocèse roumain [la MOREOM] en Europe occidentale »[10].
Les cours se donnent en présentiel sur le site de la cathédrale métropolitaine et en distanciel via la chaine YouTube Apostolia TV. La formation proposée est, depuis quelques années, agréée par l’académie de Paris.
Notes
modifier- Alain Erlande-Brandenburg, « Raymond du Temple, architecte du XIVe siècle », Archeologia document, n°3, 1973, p. 89-95. Isabelle Taveau-Launay, « Raymond du Temple, maître d'œuvre des rois de France et des princes », Du projet au chantier. Maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre au XIVe – XVIe siècles, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, Paris, 2001, p. 323-338.
- Alfred Fierro, Dictionnaire du Paris disparu, Parigramme, (ISBN 2 84096 099 0), p. 54
- Court historique de l'église (en roumain) sur le site officiel de l'église: http://egliseroumaine.com/noi-dvs/istorie/istoria.htm
- « Millénaire du Baptême de la Russie » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- « Père Jean Boboc », sur mitropolia.eu (consulté le ).
- Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin, Hoëbeke, 1998, (ISBN 9782842300678), p.131
- « Nous connaître », sur cdsparis.eu (consulté le ).
- Jean-Michel Lemonnier. Une géographie de l’Orthodoxie roumaine en France : Un réseau d’acteurs producteurs d’espaces socio-religieux. Géographie. Université d’Angers, 2022. Français. NNT :2022ANGE0038. tel-03924026
- https://www.apostolia.tv/author/cds/
- Jean-Michel Lemonnier. Une géographie de l’Orthodoxie roumaine en France : Un réseau d’acteurs producteurs d’espaces socio-religieux. Géographie. Université d’Angers, 2022. Français. NNT :2022ANGE0038. tel-03924026.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean-Paul Besse, L'Église orthodoxe roumaine de Paris : au cœur du Quartier latin, Paris, DUC, 1994 (ISBN 2-904092-11-0).