Église mariavite
L'Église mariavite est une Église issue du catholicisme, membre de la famille des Églises vieilles-catholiques (aux côtés des Églises vieilles-catholiques de l'Union d'Utrecht). Elle est née d'un schisme dans l'Église catholique de Pologne au début du XXe siècle et a reçu la succession apostolique des évêques de l’Église vieille-catholique de Hollande (Union d'Utrecht) avec laquelle elle est en pleine communion[1]. Le siège de son évêque primat, actuellement Mgr Maria Karol Babi (pl), est situé à Płock (Pologne).
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Elle maintient des relations régulières avec les autres Églises de l'Union d'Utrecht sans en être, à ce jour, membre à part entière[2].
Membre du Conseil œcuménique des Églises depuis 1969, elle regroupe aujourd'hui près de 30 000 membres répartis en quatre diocèses dont trois en Pologne et un en France[3].
L’Église entretient un dialogue œcuménique régulier et renforcé avec l'Église catholique depuis 1997[4].
Description
modifierL’Église mariavite est un des mouvements religieux qui se sont développés en Pologne ou parmi des communautés polonaises à l'étranger. L'autre exemple est l'Église catholique nationale polonaise fondée aux États-Unis. Les raisons qui ont conduit à l'établissement de ces deux Églises sont différentes. Les dirigeants de l'Église nationale polonaise se sont battus pour l’égalité de traitement des immigrants polonais dans l'Église catholique des États-Unis qui était à cette époque entre les mains des Irlandais et des Allemands. Les dirigeants du mouvement mariavite visaient à une réforme spirituelle du clergé et des communautés catholiques en Pologne, pays qui était alors divisé entre trois États[5].
Histoire
modifierÉglise catholique en Pologne sous l'Empire russe
modifierL'histoire du mouvement mariavite remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle. En 1887, Maria Franciszka Kozłowska (pl) fonda une congrégation de clarisses, ordre qui fut appelé plus tard l'Ordre des Sœurs mariavites, mais au début ce n'était qu'une communauté religieuse catholique parmi bien d'autres.
Révélation de Feliksa Kozłowska (1893-1903)
modifierEn 1893 Feliksa Kozłowska, en religion sœur Maria Franciszka, reçut sa première révélation. On donne la date du comme celle de la fondation du nouveau mouvement religieux du « mariavitisme », qui devait par la suite devenir une Église séparée et indépendante. Le nom de « mariavite » vient des mots latins : Mariae vitam (imitans) - ([celui qui imite] la vie de Marie). Plusieurs visions de sœur Maria Franciszka entre 1893 et 1918 furent recueillies en 1922 dans le volume intitulé Dzieło Wielkiego Miłosierdzia (L’Œuvre de la Grande Miséricorde).
Décision du Saint-Siège (1903-1906)
modifierDans leur dernière lettre à l'archevêque de Varsovie, en , les mariavites demandèrent l'annulation de toutes les décisions qui avaient été prises contre eux. Mais la réponse finale de Rome fut négative. En , le pape Pie X rédige l'encyclique Tribus circiter (en) où il approuve la décision du Saint-Office.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mariavite Church » (voir la liste des auteurs).
- « Œcuménisme », sur mariavite.fr (consulté le )
- « Utrecht Union »
- « Église vieille-catholique mariavite de Pologne & Conseil Œcuménique des Églises », sur www.oikoumene.org (consulté le )
- « Kościół Starokatolicki Mariawitów », sur www.mariawita.pl (consulté le )
- Voir : Partages de la Pologne.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Lukas Liniewicz, Mariavitism : Mystical, Social, National. A Polish religious answer to the challenges of Modernity (Mémoire de master en théologie soutenu en 2013 à l'Université de Tillburg sous la direction du professeur G.A.F Hellemans) (lire en ligne)
- « Les « schismes » historiques : le mariavitisme », dans Frédéric Luz, Le Soufre et l'Encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, Claire Vigne, coll. « La Place Royale », (ISBN 2-84193-021-1), p. 23 sqq.
Article connexe
modifierLiens externes
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