Église Saint-Sigismond d'Aime
La église Saint-Sigismond est une église catholique située en France dans la commune d'Aime-la-Plagne, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est dédiée au roi des Burgondes, Sigismond[1].
Destination initiale | |
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Destination actuelle | |
Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse Saint-Martin-d'Aime (d) |
Architecte |
Louis Billiot, Jean Rouge, frères Genetta, Antoine Deglise |
Construction | |
Religion | |
Propriétaire |
Ville d'Aime (d) |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Commune |
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Coordonnées |
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Situation
modifierL'église se trouve située sur l'ancienne commune d'Aime, intégrée désormais à la commune nouvelle d'Aime-la-Plagne. Elle se trouvait ainsi sur l'ancienne voie romaine Alpis Graia, qui reliait Milan en Italie à Vienne en France par le col du Petit-Saint-Bernard[2]. L'église était installée à l'origine sur le hameau de la colline Saint-Sigismond[1].
Aime est mentionnée comme paroisse en 1170, mais son « unité pastorale » semble bien plus ancienne[3].
Histoire
modifierLa première église Saint-Sigismond, située sur un oppidum où se trouvait très probablement une présence celte, avant l'installation romaine[4], semble avoir été une église paléochrétienne du Ve ou VIe siècle[4]. L'église est transférée plus bas, selon la tradition, au cours du XIIIe siècle/XIVe siècle[1],[5]. L'ancien édifice devient une chapelle, elle aussi dédiée à saint Sigismond[1],[3]. On trouve la mention Altare Sancti Sigismondi de Ayma en 1439[6].
L'église est donc reconstruite au cours de la dernière partie du XVIIe siècle[1], entre 1675 et 1679[5]. Son financement est dû en partie aux confréries du Saint-Nom-de-Jésus (pour 4 500 florins) et du Rosaire (1 000 florins)[5].
Elle est consacrée le [1],[5]. Au début du siècle suivant, l'intérieur est agrémenté d'un mobilier, toujours conservé[5].
L'intérieur subit les dégradations de l'occupation française, durant la Révolution[5].
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le chanoine Glatigny, curé de la paroisse, fait entreprendre des restaurations[5].
Le bâtiment fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1984[7].
Description
modifierL'église est « orientée », c’est-à-dire que sa porte d’entrée se situait à l'ouest et que son chevet était à l'est.
Les maîtres-maçons ayant travaillé sur l'édifice sont Louis Billiot et Jean Rouge, originaires de Moûtiers, les frères Jacques et Jean Genetta, ainsi qu'Antoine Deglise, de la Valsesia[5].
L'intérieur comporte quatorze chapelles[5].
Elle comporte cadran solaire et mobilier baroque[1],[5], dont douze, datant pour la plupart du XVIIIe siècle, sont répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[8]. Le retable du maître-autel est de Jacques Clérant[5].
Références
modifier- .Sur les chemins du Baroque : Tarentaise, p. 206.
- Livre II - L'art sacré en Savoie, p. 22 (lire en ligne).
- Histoire des communes savoyardes 1982, p. 106.
- Histoire des communes savoyardes 1982, p. 98.
- Histoire des communes savoyardes 1982, p. 107.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 432.
- « Église Saint-Sigismond d'Aime », notice no PA00118161, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Liste d'objets mobiliers et objets d'art, Base Palissy.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 22-25.
- Marius Hudry, Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne, En Tarentaise : sur les chemins du Baroque, vol. 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, coll. « Les Patrimoines », , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 215-218. .
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 98-108. ([PDF] lire en ligne)
- Abbé Lucien Chavoutier, « Aime et ses environs : petit pays, grande histoire », dans Mémoires et documents de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « L'histoire en Savoie » (no 54), , 48 p. (ISSN 0046-7510).
Articles connexes
modifier- Diocèse de Tarentaise
- Archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
- Liste des églises de la Savoie
- Art baroque savoyard
- Liste des monuments historiques de la Savoie
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative à l'architecture :