Église Saint-Étienne de Strasbourg
L’église Saint-Étienne de Strasbourg se situe place Saint-Étienne, dans l’enceinte du collège épiscopal du même nom, dans le centre historique de la ville.
Église Saint-Étienne de Strasbourg | |||||
L’église Saint-Étienne de Strasbourg. | |||||
Présentation | |||||
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Culte | Catholique romain | ||||
Type | église | ||||
Début de la construction | VIIIe siècle | ||||
Style dominant | romano-gothique | ||||
Protection | Classé MH (1862, église) | ||||
Géographie | |||||
Pays | France | ||||
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace | ||||
Département | Bas-Rhin | ||||
Commune | Strasbourg | ||||
Coordonnées | 48° 35′ 00″ nord, 7° 45′ 21″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : France
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Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1862[1].
Histoire de l'abbaye Saint-Étienne
modifierLe site était à l’origine un sanctuaire romain dédié à Mercure. Il est utilisé par les chrétiens à partir du IVe siècle et une basilique y est édifiée au Ve siècle.
Au cours du VIIe siècle, l’évêque Arbogast y fait construire la première cathédrale de la ville.
L'abbaye Saint-Étienne de bénédictines est fondée en 718 par le duc Adalbert d'Alsace, frère de sainte Odile. La crypte de l'église abbatiale présente les vestiges de la basilique romaine du Ve siècle. Une charte de Lothaire de 845 mentionne la fondation de l'abbaye Saint-Étienne en 722, mais Jean-Jacques Hatt indique que cette charte a été falsifiée car elle mentionne la construction près d'un bras de la Bruche. Une tradition transmise dans Strassburgische Cronica de Königshofen situe la construction par le duc Adalbert de l'église sur les ruines du palais fortifié du comes (comte) romain. Une abside mérovingienne est découverte sous les fondations de l’ancienne tour en 1956. Sainte Attale, fille du duc Adalbert, en est la première abbesse.
L'église abbatiale Saint-Étienne est reconstruite en 1220 en style romano-gothique.
Le monastère se transforme en chapitre de chanoinesses séculières au XIe siècle. En 1541, les chanoinesses se révoltent contre l'autorité de l'évêque et se convertissent à la Réforme protestante.
En septembre 1681, Strasbourg, ville libre et impériale, est assiégée par les armées de Louis XIV. Le la ville capitule. L'abbaye Saint-Étienne est rendue au culte catholique en 1687. Elle est d'abord occupée par des Antonins. Ils sont remplacés en 1702 par des Visitandines. Elles ouvrent un pensionnat pour l'éducation des jeunes filles de la noblesse en 1718. Les religieuses sont expulsées en 1792.
En 1802, l'église est privée de son clocher puis transformée en 1805 en théâtre municipal. Le bâtiment est occupé par un petit séminaire entre 1821 et 1874.
Mais en 1940, impressionné par sa visite de la cathédrale de Strasbourg, Adolf Hitler décide d’interdire tout culte à la Cathédrale avec interdiction d’y célébrer des offices et « désire transformer la Cathédrale en monument national à la gloire du peuple germanique ». Les paroissiens de la Cathédrale doivent en conséquence se rendre à la chapelle du collège Saint-Étienne où sera installé l’archiprêtre Eugène Fischer en 1942[2].
Les bombardements alliés du 25 septembre 1944 détruisent une grande partie de l’édifice : la toiture s’effondre et détruit la chaire, l’autel, l’orgue, des tableaux, des statues, des bancs. Seuls le chœur et la nef restent debout. Aujourd’hui, ne restent d’origine que le large transept voûté avec sa triple abside.
En 1961, une nouvelle nef à piliers élancés et charpente apparente fut reconstruite tandis qu’un mur en bossage fait fonction de façade.
En 2018 est célébré les 1 300 ans de la fondation de l'abbaye Saint-Étienne[3].
Protection
modifier- L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1862[4].
Orgue
modifierEn 2016, l’ancien orgue du conservatoire de musique Strasbourg est installé dans la nef de l'église Saint-Étienne. Fabriqué par Curt Schwenkedel en 1963, l’instrument était inutilisé depuis le déménagement du conservatoire de l’ancien palais de la diète d'Alsace-Lorraine en 1995.
Trésor
modifierL'église Saint-Étienne conserve le reliquaire de la main de sainte Attale (morte en 741), première abbesse du monastère Saint-Étienne, fille du duc d'Alsace Adalbert, nièce de sainte Odile[5],[6].
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Ancienne église.
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Ancienne église.
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Ancienne église (1876).
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L'église en 1906.
Notes et références
modifier- Notice no PA00085025, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg fermée pendant la période nazie (1940-1944) | Presbytère Cathédrale Notre-Dame Strasbourg », sur www.cathedrale-strasbourg.fr (consulté le )
- Collège épiscopal Saint-Étienne : 1300 ans de la fondation de l'abbaye Saint-Étienne
- « Église Saint-Étienne », notice no PA00085025, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Archives de Strasbourg : Église Saint-Étienne, reliquaire de Sainte-Attale
- Jos Walter, « L'inscription du reliquaire de sainte Attale (simple constatation épigraphique) », Archives alsaciennes d'histoire de l'art, Strasbourg, Librairie Istra, , p. 123-128 (lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Suzanne Braun, « L'église Saint-Étienne », in Églises de Strasbourg (photographies de Jacques Hampé, préface de Victor Beyer), Oberlin, Strasbourg, 2002, p. 33-40 (ISBN 2-85369-237-X)
- Jean-Jacques Hatt, « Les fouilles de l'église Saint-Étienne en 1959. Rapport provisoire », in Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, 1959, p. 39-55
- Jean-Jacques Hatt, « Strasbourg. Église Saint-Étienne », dans Les premiers monuments chrétiens de la France, Picard éditeur et Ministère de la culture et de la communication, Paris, 1998, tome 3, Ouest, Nord et Est, p. 36-39, (ISBN 2-7084-0531-4)
- Andreas Jung, Inscriptions du monastère de Saint-Étienne à Strasbourg, Strasbourg, 1858
- Xavier Ohresser (chanoine), L'église Saint-Étienne de Strasbourg : album avec 38 gravures, F. X. Le Roux & Cie, Strasbourg, 1935, 60 p.
- Xavier Ohresser, Les tapisseries de l'église Saint-Étienne de Strasbourg, Imprimerie Lescuyer, Lyon, 1968, 32 p. + pl.
- Xavier Ohresser, « L'abbaye Saint-Étienne de Strasbourg. Origines et fondations », in Annuaire de la Société des amis du Vieux Strasbourg, 1971, p. 13-26
- Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), « Église Saint-Étienne de Strasbourg » in Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar ?, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 95-97 (ISBN 2-7032-0207-5)
- Abbé A. Straub, Petit séminaire de Strasbourg. L'abbaye Saint-Étienne, Strasbourg, Typographie de Louis-François Le Roux, , 24 p. (lire en ligne), 2 planches
- Jos Walter, « L'église Saint-Étienne de Strasbourg d'après des dessins et des textes inédits », Archives alsaciennes d'histoire de l'art, Strasbourg, Librairie Istra, , p. 1-14 (lire en ligne)
- Robert Will, « Deux chapiteaux romans découverts à Saint-Étienne de Strasbourg », Cahiers alsaciens, d'archéologie, d'art et d'histoire, t. VIII, , p. 95-100 (lire en ligne)
- Robert Will, « L'ancien portail roman de l'église Saint-Étienne de Strasbourg », Cahiers alsaciens, d'archéologie, d'art et d'histoire, t. XXIV, , p. 59-70 (lire en ligne)
Articles connexes
modifier- Abbaye de Honau
- Liste des monuments historiques de Strasbourg
- Liste des monuments historiques du Bas-Rhin
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à l'architecture :