Église Saint-Étienne de Mulhouse

église située dans le Haut-Rhin, en France

L’église Saint-Étienne était une église réformé de la ville de Mulhouse (Haut-Rhin). Ses dimensions en ont fait l'édifice protestant le plus haut de France et son architecture lui vallait d'être souvent considéré comme la « cathédrale » de Mulhouse. Cette édifice fut détruit au XIXe siècle.

Église Saint-Étienne de Mulhouse
Image illustrative de l’article Église Saint-Étienne de Mulhouse
Vue extérieure de l'église Saint-Étienne de Mulhouse.
Présentation
Culte protestant, calvinisme
Rattachement Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine
Début de la construction 1859
Fin des travaux 1866
Architecte Jean-Baptiste Schacre
Protection Logo monument historique Classé MH (1995, temple)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Commune Mulhouse
Coordonnées 47° 44′ 50″ nord, 7° 20′ 20″ est[2]
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Église Saint-Étienne de Mulhouse
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Église Saint-Étienne de Mulhouse
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Église Saint-Étienne de Mulhouse

Il a été décidé ensuite de construire une nouvelle église Saint-Étienne qui suivrait le culte catholique.

Historique

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L'église médiévale

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L'ancien temple.

L'origine de l'église Saint-Étienne est très ancienne. Un nouvel édifice de style roman est consacré en 1186. En 1351, le chœur, reconstruit dans le style gothique, est à son tour consacré.

Les collatéraux sont reconstruits en 1504. La tour est surélevée en 1510.

L'église catholique devient protestante

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En 1523, la ville de Mulhouse passe au protestantisme, les catholiques dont la pratique religieuse est interdite sont alors chassés de l'église Saint-Étienne qui devient un lieu de culte réformé[3]. La tour est dotée d'un bulbe baroque en 1707. L'édifice est détruit en 1858[4],[5],[6].

L'église actuelle

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Travaux de restauration du clocher, janvier 2010.

Au milieu du XIXe siècle, le conseil municipal décide de construire un nouvel édifice qui sera catholique. Les plans néogothiques sont réalisés par l'architecte Jean-Baptiste Schacre. La première pierre est posée en 1859. L'inauguration officielle de l'édifice a lieu en 1866[7].

La flèche de la tour de chevet culmine à 97 m de hauteur. Il s'agit non seulement du plus haut clocher du Haut-Rhin mais aussi du plus haut clocher protestant de France.

L'église a été classée au titre des monuments historiques depuis le [1].

L'église fait l’objet d’importants travaux de restauration extérieurs et intérieurs, commencés en . Ces travaux doivent à terme couvrir l'édifice dans sa totalité.

Œuvres d'art

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Parmi les œuvres d'art récupérées de l'ancienne église, on citera particulièrement l'exceptionnel ensemble de vitraux du XIVe siècle.

Lors de la réalisation des plans de l'église, l'architecte Schacre était tenu de leur réserver un emplacement de choix.

L'édifice a par ailleurs conservé des stalles de 1637.

Le reste du mobilier date de la construction. On retiendra notamment l'orgue de la manufacture Walcker de Ludwigsbourg datant de 1866 et qui comprend depuis son agrandissement en 1953 un total de 70 jeux. Le petit orgue de chœur de la manufacture Guerrier de Willer date de 1978.

La haute tour abrite par ailleurs la plus grande sonnerie de cloches protestante en France, coulée en 1867 à Zurich.

Bibliographie

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  • Léonard-Georges Werner, « Topographie historique du Vieux-Mulhouse », Mulhouse, 1949.

Références

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  1. a et b Notice no PA00085526, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. vérifié sur openstreetmap.org
  3. « L'histoire de la réforme à Mulhouse », sur heinis-jurascheck.com (consulté le )
  4. « Courte histoire de la présence protestante à Mulhouse – Dynamique Mulhousienne » (consulté le )
  5. « Le consistoire réformé de Mulhouse, retour sur cinq siècles de présence protestante – Dynamique Mulhousienne » (consulté le )
  6. « Mulhouse, de la Réforme à l'union avec la France », sur Musée protestant (consulté le )
  7. David Tournier, « La construction des deux Saint-Etienne », Revue d’Alsace, no 136,‎ , p. 71–99 (ISSN 0181-0448, DOI 10.4000/alsace.135, lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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