Église Notre-Dame d'Ambrières-les-Vallées

église située en Mayenne, en France

L'église Notre-Dame, à Ambrières-les-Vallées, qui était encore entourée de son cimetière en 1840, est un édifice de la fin du XIe siècle qui présente une tour, un clocher et une lanterne sur le transept.

Église Notre-Dame
Vue générale.
Vue générale.
Présentation
Culte catholique romain
Type église paroissiale
Rattachement Diocèse de Laval
Style dominant roman.
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1953)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Ville Ambrières-les-Vallées
Coordonnées 48° 24′ 11″ nord, 0° 37′ 46″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Notre-Dame

Historique

modifier

La paroisse d'Ambrières possède encore deux églises du XIe siècle : l'église paroissiale dédiée au mystère de la Nativité de la Vierge et une chapelle qui se trouvait dans l'intérieur de la ville haute et dont il ne reste plus que la crypte romane restaurée.

La foire de l'Angevine est un souvenir du vocable de l'église. La fabrique jouissait du droit de prévôté. La foire et assemblée de Saint-Michel sont également l'indice du culte spécial et très antique de l'Archange. Sainte Anne était la patronne de la chapelle annexée au XVIIIe siècle à l'hôpital, 1710.

 
Transept de l'église Notre-Dame d'Ambrières.

Saint Auvé, ermite du VIe siècle, avait aussi sa fête à Ambrières au XIIe siècle. La paroisse était en 1120 le chef-lieu d'un doyenné qui correspondait au Passais manceau. Elle ne conserva pas ce titre ; le Passais normand et le Passais ne formèrent plus qu'un seul doyenné.

La confrérie du Rosaire est certainement antérieure à 1626, et même à 1606, époque où Julien Moreau fonde les messes du saint Nom de Jésus et de la Sainte Vierge. Le texte des commandements de Dieu, gravé dans la pierre en dix quatrains du XVe siècle ou du XVIe siècle, qu'on voit encore affiché à l'entrée du chœur, est l'indice d'un usage pieux qui dut être assez répandu car on rencontre le décalogue ainsi gravé dans diverses églises (Pommerieux). Commines l'avait fait reproduire, en abrégé, dans un distique latin, sur son tombeau.

Jacques-Claude Desnos, curé depuis 1767, et Joseph Deslandes, son vicaire, refusèrent le serment schismatique et se dévouèrent au péril de leur vie aux œuvres du ministère. Dans la nuit du 23 au , ils furent surpris chez Mlle de Romagné par les républicains. La cachette ne pouvait contenir qu'une personne. Le vicaire força son curé de s'y blottir. Lui, en revanche, fut saisi, blessé mortellement d'un coup de feu et achevé à coups de baïonnettes sur le pont. M. Desnos continua sans crainte son apostolat. Mathieu Chantel, aumônier de l'hôpital, subit toutes les rigueurs de la prison et y mourut à Rambouillet, le .

Au moment de la séparation des Églises et de l'État en 1905, son inventaire devait se dérouler le mais lorsque le receveur d'enregistrement déclara à M. le Doyen "que sa dignité et ses sentiments lui faisaient un devoir de refuser le rôle qu'on lui imposait ", les gendarmes s'en retournèrent sans demander leur reste. Ils revinrent plus nombreux et avec un nouvel agent qui trouva les portes du sanctuaire fermées. Abandonnés là, les gendarmes finirent par s'éclipser. Le 16 mars, le peloton de gendarmerie renforcé de trois compagnies d'infanterie, assure la garde du sous-inspecteur d'enregistrement. Ce dernier, voyant ses propositions refusées " comme une lâcheté " par le Doyen, donne l'ordre de briser la petite porte. Devant une foule nombreuse, le grainetier est arrêté, menotté et emmené à Mayenne. À son retour, il sera honoré des hommages de la population.

Architecture et extérieur

modifier

Intérieurs

modifier

Les voûtes apparentes et ses charpentes ont été restaurées après l'incendie de 1944, en 1949.

Références

modifier
  1. Notice no PA00109454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Sources

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier