Édouard Thiers
Édouard Thiers, né le à Saint-Saulge (Nièvre), mort de la tuberculose le à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) est un député français.
Député français |
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Cimetière de Montmartre (jusqu'en ), ossuaire du Père-Lachaise (d) (depuis ) |
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Biographie
modifierPolytechnicien promotion 1863. Capitaine du génie, il est affecté à Belfort en , sous le commandement du colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau. Il achève la construction des forts des Barres et de Bellevue et fortifie le côté ouest de la ville.
Lors du siège de Belfort en 1870-1871, il dirige en particulier le dynamitage du viaduc ferroviaire de Dannemarie (Haut-Rhin) le , puis commande la redoute de Bellevue ; son audace et sa pugnacité lui vaudront le surnom de lion de Bellevue.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [1].
Après la guerre, il rédige un récit du siège de Belfort avec le capitaine d'artillerie Philippe Sosthène de Fornel de La Laurencie (1843-1921) qui dirigeait l'artillerie du château.
Il est élu conseiller général à Lyon, puis député "gauche radicale" du Rhône, élu en 1885, réélu en 1889.
Il participe également à la construction du port de Veracruz au Mexique, ce pays n'ayant plus de grand port sur le golfe après la perte du Texas (guerre américano-mexicaine 1846-1848).
Inhumé au cimetière du Montparnasse de Paris, étant sans descendance, personne ne s'occupe de sa tombe, dont la concession est reprise par la ville de Paris en 2002 : ses ossements sont alors rassemblés dans une boite à ossements déposée à l'ossuaire du cimetière du Père-Lachaise. En janvier 2021, une pétition a été lancée pour que ses restes soient transférés au cimetière des mobiles de Belfort[2].
Il n'a pas de lien de parenté connu avec Adolphe Thiers.
Hommages
modifierSon buste en bronze a été financé par souscription publique, à l'initiative de son ami Antoine Lumière et inauguré le , place Raspail à Lyon. Dû au sculpteur Pierre Devaux, il avait été placé en symétrie du monument consacré à Raspail, regards tournés vers l'est. Les deux sculptures ont été fondues durant l'Occupation, en 1942.
En 1896, l'Ouvrage de la côte-d'Essert (90), terminé en 1892, est baptisé batterie Édouard Thiers.
L'avenue Thiers, dans le 6e arrondissement de Lyon, est nommée en son hommage[3].
Sources
modifier- « Édouard Thiers », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Références
modifier- Base Léonore
- « Édouard, le Thiers que les Français ont oublié », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 292.